SOCIÉTÉ

SOCIÉTÉ (34)

Les personnes handicapées constituent un groupe de personnes dont l’importance en potentialité est aujourd’hui une évidence au Niger, cependant, elles continuent d’enregistrer le plus faible taux d’inclusion, en raison des pesanteurs socioculturelles et de plusieurs autres facteurs discriminatoires. Mais, sans conteste, l’inclusion socioéconomique de cette partie de notre population est toute aussi indispensable à l’amorce d’un développement durable au Niger. Aussi, à un moment où les travailleurs et les peuples aspirent profondément à un emploi décent et une vie digne, quelle appréciation fait-on de l’application de la justice sociale en faveur des personnes handicapées au Niger ? Pour en savoir plus, nous avons approché le président de la Fédération nigérienne des personnes handicapées, M. Nouhou Oumarou Sido, qui a bien voulu nous accorder une interview. Lisez plutôt :

Echos des Travailleurs Indépendants (ETI) : Veuillez présenter votre structure à nos lecteurs, s’il vous plait.

M. Nouhou Oumarou Sido : La Fédérations Nigérienne des Personnes Handicapées est un regroupement de 25 Organisations de/ou pour personnes handicapées. De ces Organisations, il y a sept (7) qui sont de type catégoriel, ça veut dire par type de handicap, les 18 autres sont des Associations pour personnes handicapées. La Fédération a été officiellement reconnu en juillet 1998, nous sommes implantés dans les huit (8) régions du Niger et dans plusieurs départements et communes également. Nous avons été à l’avant-garde pour l’adoption des textes législatives relatifs à la protection et à la promotion des droits des personnes handicapées et nous avons également mené le plaidoyer pour la ratification de la Convention relative aux droits des personnes handicapées. Notre travail se concentre essentiellement sur le plaidoyer et le renforcement des capacités. Le plaidoyer pour que tout processus de développement prenne en compte les personnes handicapées et les intègre, et le renforcement des capacités de nos Organisations pour que, quand on installe une section régionale, départementale ou communale, cette section soit assez forte pour être représentative des personnes handicapées.

ETI : Qu’est-ce qu’on doit entendre par personne handicapée ?

M. Nouhou Oumarou Sido : Généralement chez nous, quand on parle de personnes handicapées, on voit tout de suite les personnes qui ne voient pas, qui ne marchent pas, qui n’entendent pas etc… Ce qui n’est pas tellement faux, mais la réponse n’est pas complète. Selon la Convention relative aux droits des personnes handicapées, il n’y pas de définition de la personne handicapée, mais il y a une description qui est faite à l’article 1 de ladite Convention et selon cette description, on entend par personnes handicapées, les personnes qui présentent des incapacités physiques sensorielles, mentales ou intellectuelles durables dont l’interaction avec diverses barrières peut faire obstacle à leur pleine et effective participation à la société sur la base de l’égalité avec les autres. Ça veut dire concrètement que les personnes handicapées sont des personnes qui ont des déficiences mais aussi que leur participation est limitée ou entravée par des barrières. Ces barrières peuvent êtres des barrières physiques, des barrières comportementales, des barrières communicationnelles et des barrières institutionnelles, donc la combinaison entre les personnes qui ont des incapacités et l’interaction avec leur environnement qui n’est pas facilitée fait qu’on parle de personnes handicapées, par exemple, je suis handicapé parce que je rencontre des barrières dans mon environnement. S’il n’y a pas de barrière alors il n’y a pas de handicap ou il y a moins de handicap.

ETI : Quels sont les droits spécifiques des personnes handicapées en milieu de travail ?

M. Nouhou Oumarou Sido : Au Niger il n’y a pas de droits spécifiques pour les personnes handicapées au niveau du travail, il y a des dispositions qui font la promotion du droit au travail ou du travail des personnes handicapées, telles que l’article 21 de l’Ordonnance 93/012 du 2 mars 1993 qui a été repris dans la loi 2019/62 du 10 décembre 2019, réaffirmée par le Décret du 12 juillet 2021. Cette disposition fait que, au Niger si vous devez employer au moins 20 personnes, alors 5% de ces 20 personnes doivent être des personnes handicapées, si au niveau de la fonction publique on trouve 100 personnes, on doit trouver cinq (5) personnes handicapées parmi les 100 personnes là. Autrement dit, quand on classifie tous les fonctionnaires du Niger, on doit trouver que 5% de ces fonctionnaires sont des personnes handicapées. Cette disposition n’est pas seulement pour l’Etat, pour le secteur public, mais même au niveau de secteur privé, c’est inscrit dans le code de travail et elle doit être respectée comme ça. Ainsi au Niger, dans n’importe quelle entreprise qui emploi au moins 20 salariés, on doit trouver que 5% de ces 20 salariés sont des personnes handicapées.

ETI : Quelle est la situation du respect de cette disposition :

M. Nouhou Oumarou Sido : D’abord les personnes handicapées sont combien au Niger ? Selon le Recensement Général de la population et de l’Habitat de 2012, les personnes handicapées seraient au nombre de 715.497. Alors, à se demander : parmi ces personnes handicapées, combien ont accès au travail ? C’est très peu de personnes handicapées. Pourquoi ? Parce que le processus de la formation qui permet d’avoir un diplôme et de travailler n’est pas inclusive. C’est pourquoi très peu de personnes handicapées ont de diplômes qui leur permettent d’exercer un emploi ou un travail décent. Maintenant, est-ce que la disposition en matière de promotion de travail des personnes handicapées est respectée ? Elle est assez mal respectée. Je voudrais féliciter le Gouvernement parce que c’est le Gouvernement qui respecte le mieux cette disposition. Au niveau de la Fonction publique, dans tous les concours on fait en sorte que les 5% qui sont dédiés aux personnes handicapées ressortent, même si là encore le Ministère de la Fonction publique ou certains cadres de la Fonction publique ont essayé de dénaturer cette disposition pour qu’il y ait très peu de personnes handicapées qui soient inclues à la Fonction publique.

C’est le lieu de remercier également le Premier Ministre actuel, Son Excellence Mr Mahamane Lamine Zeine, parce que dès son entrée en fonction, il a fait circuler une lettre à l’intention de l’Administration nigérienne pour le respect scrupuleux de cette disposition tendant à promouvoir l’emploi des personnes handicapées. Cependant, il y a encore beaucoup de résistance au niveau de l’Administration publique même, et au niveau du privé il n’y a pas de mesure qui nous permet d’apprécier que cette disposition est respectée, donc je peux dire que le respect de cette disposition reste encore assez moyen. Et il faut relever que pour faire la promotion de travail des personnes handicapées, il ne faut pas s’arrêter au quota seulement de 5%, mais il faut passer par d’autres moyens tels que la promotion de l’entreprenariat privé et l’auto emploi des personnes handicapées. En effet, les personnes handicapées sont en majorité des personnes qui n’ont pas de diplômes et si on n’a pas de diplôme même si on donne un quota de 50%, on ne peut pas en bénéficier. D’où l’idée pour nous de lancer un appel pressant au niveau du Gouvernement pour que, avec la promotion du travail des personnes handicapée, il faut également promouvoir l’entreprenariat et l’auto emploi des personnes handicapées.

ETI : Avez-vous un autre appel à lancer au Gouvernement et quel message adressez-vous aux personnes handicapées elles-mêmes ?

M. Nouhou Oumarou Sido : L’appel que je voudrais réitérer à l’endroit du Gouvernement, c’est la réhabilitation du fonds de soutien aux personnes handicapées. Pour rappel, dans le cadre de la lutte contre la mendicité, de la promotion de l’entreprenariat privé et de l’emploi des personnes handicapées, il a été créé ce qu’on appelle le fonds national de soutien aux personnes handicapées, en 1999 sous le régime de feu Daouda Malam Wanké. Des centaines de personnes handicapées en ont bénéficié entre 1999 et 2018. Ce fonds a permis à certains d’apprendre des métiers et à d’autres de démarrer des activités génératrices de revenus. Malheureusement, en 2018 alors que nous avons rencontré le Gouvernement d’antan et que la promesse nous a été faite que le fonds national de soutien aux personnes handicapées allait être substantiellement accru, ledit fonds a été suspendu. Malgré tous nos plaidoyers, le fonds national de soutien aux personnes handicapées reste encore suspendu. Donc l’appel que je voudrais lancer à l’endroit des autorités, c’est de voir comment on peut réhabiliter ce fonds, et comment on peut utiliser ce fond comme un catalyseur pour booster l’emploi des personnes handicapées et l’entreprenariat privée, parce que, moi à chaque fois que j’entends : « les mendiants nigériens ont été rapatriés de tel pays, tel pays a pris des mesures pour rapatrier des mendiants handicapés », je n’arrive pas à dormir, j’ai très mal. J’ai très mal parce que dès qu’on parle de mendiants, surtout pour la société nigérienne, on y voit des personnes handicapées. Mais de nos jours, il y a beaucoup plus de mendiants non handicapés que de mendiants handicapés. En ce qui nous concerne, nous voulons lutter contre la mendicité des personnes handicapées, à travers la prise en charge des personnes âgées, l’auto emploi et l’entreprenariat privé des personnes handicapées qui ont l’âge de travailler et qui peuvent encore travailler, et surtout la scolarisation en masse des enfants handicapés parce qu’un enfant handicapé qui ne va pas à l’école aujourd’hui est un mendiant potentiel de demain.

A l’intention des personnes handicapées, je voudrais dire que la situation a longtemps changé ; nous devrons être aussi actives et prêtes à travailler pour le développement de notre pays. Nous y parviendrons en restant unies et en menant le combat pour l’autonomisation, pour notre dignité, pour la dignité du Niger et de l’Afrique. Nous devons être des citoyens exemplaires qui travaillent pour la productivité et non pas des citoyens qui tendent la main.

Propos recueillis par Boubacar Hamani

Et Amina Tidjani

 

La Coalition des Associations, des Syndicats et des ONG pour la campagne Education Pour Tous au Niger (ASO /EPT Niger) a organisé du 27 au 28 mars 2024 à Niamey, une formation sur l’Education inclusive et sensible au genre à l’intention des acteurs de la société civile. Cette initiative rentre dans le cadre de la phase 2024-2026 du projet du Fonds Eduction out Loud financé par OXFAM IBIS et le Partenariat Mondial de l’Education (PME). Elle vise spécifiquement à familiariser et sensibiliser les structures membres de la Coalition ASO/EPT Niger et alliées de la société civile sur le genre et l’inclusion ; à renforcer la prise en compte du genre et de l’inclusion dans les actions de plaidoyer de la société civile active en éducation ; à réduire les discriminations de genre en faveur d’une éducation inclusive pour tous les citoyens et à renforcer le suivi des acteurs de la société civile des politiques éducatives sensibles au genre.

Le président de la Coalition ASO/EPT Niger, M. Almoustapha Moussa IDE, a présidé la cérémonie de l’ouverture des travaux, en présence des membres du Conseil d’Administration de la Coalition, les représentants des structures membres et plusieurs autres invités.

Pour le président de la Coalition ASO/EPT Niger, la participation des organisations de la société civile à cette importante formation traduit à suffisance non seulement leur ferme engagement à œuvrer pour une éducation inclusive et sensible au genre, mais aussi leur profond attachement aux valeurs et principes de l’égalité sociale et à la promotion d’un développement humain durable au Niger. Il a aussi affirmé que la présente initiative dénote la haute importance que sa structure accorde au rôle des organisations de la société civile dans l’amélioration de la réponse aux besoins en éducation des femmes et autres groupes marginalisés qui sont loin de jouir suffisamment de ce droit fondamental.

De même, « comme l’on peut aisément s’en apercevoir, la présente rencontre est également une vive invite aux acteurs de la société civile à s’investir davantage pour garantir aux groupes de personnes marginalisées, l’accès aux établissements d’enseignement et aux processus d’éducation », a indiqué M. Almoustapha Moussa IDE.

Et, selon le président de la Coalition ASO/EPT Niger, plus qu’une nécessité, l’éducation inclusive sensible au genre est une urgence au Niger. « En effet, outre le fait d’être un droit fondamental de chaque enfant, adolescent et adulte, l’éducation a la capacité intrinsèque d’instaurer dans un pays une citoyenneté active largement favorable à l’autonomisation des individus et communautés, à la consolidation de la bonne gouvernance ainsi qu’à la promotion et la culture de la paix, entre autres », a-t-il expliqué. « Mais, force est de constater que, malgré les multiples efforts déployés de part et d’autre, les femmes et les personnes handicapées, deux groupes de personnes dont l’importance en nombre et en potentialité ne fait l’ombre d’aucun doute, continuent malheureusement d’enregistrer les plus faibles taux de scolarisation de notre pays, en raison de plusieurs facteurs discriminatoires dont des pesanteurs socioculturelles », a déploré M. Almoustapha Moussa IDE. « Par ailleurs, l’insécurité qui sévit depuis plusieurs années dans nombreuses parties du pays, constitue un autre grand facteur qui prive plusieurs milliers de jeunes nigériens de leur scolarité », a-t-il ajouté. Enfin, le président de la Coalition ASO/EPT Niger a exhorté l’ensemble des participants à s’atteler rigoureusement à leurs tâches, avant de déclarer ouverts les travaux.

BHL

Beaucoup de nigériens défilent, depuis un certain temps, à la Commission de la Lutte contre la Délinquance Economique, Financière et Fiscale (COLDEFF) pour diverses raisons. Certains en sortent avec une obligation de revenir dans quelques jours pour payer, d’autres continuent directement à la case prison. Etant dans le premier lot, votre serviteur que je suis a rendez-vous ce matin à la COLDEFF, avec la possibilité de continuer dans les geôles de cette institution, car n’étant pas en mesure de payer les 1.500.000 FCFA que me réclame son Secrétaire Général. Mais, de quoi s’agit-il au fait ?

Il y a un peu plus de dix (10) ans, l’Hebdomadaire « le Canard libéré » dont je suis le fondateur et le Directeur de publication, proposait à l’ARTP, actuel ARCEP, la réalisation de publi-reportages sur ses objectifs et missions ainsi que sur la perception et l’utilité de cette structure aux yeux des utilisateurs de la téléphonie cellulaire. Qui dit publi-reportage dit nécessairement rémunération. C’est dans ce cadre que le Canard libéré a proposé une facture de cinq (5) millions sur trois (3) mois, soit douze (12) publi-reportages.

En définitif, la direction de l’ARTP a réduit la facture de cinq (5) à trois (3) millions pour la même période d’activité. Un premier chèque de 1.500.000 FCFA a été émis au nom de Canard libéré, et un deuxième chèque a également été émis. Cinq (5) ans plus tard, soit en 2017, une inspection effectuée au niveau de l’ARTP accuse monsieur ‘’Tradam’’ d’avoir touché le chèque en lieu et place de Canard libéré. L’inspecteur, semble-t-il, demande un remboursement des deux (2) chèques.

Aujourd’hui, sept (7) ans après, les résultats de l’inspection refont surface. C’est dans ce cadre que je me suis retrouvé le lundi 18 mars 2024 dans les locaux de la COLDEFF, précisément dans le bureau de son Secrétaire Général pour m’entendre dire que je dois rembourser au plus tard aujourd’hui, jeudi, la somme de 1.500.000 FCFA. 

Passer l’étonnement, je lui pose la question de savoir, s’il a les copies des chèques en sa possession, car de mémoire, je ne me rappelle même plus si les chèques ont été émis au nom du Canard libéré ou de Tradam, comme il le dit, en lui faisant comprendre que Tradam n’est ni une société, ni un nom, mais plutôt un acronyme, donc impossible à libeller sur un chèque. Sa réponse fut : « non ». Je lui pose aussi la question de savoir s’il connait le lien qu’il y a entre le Canard libéré et Tradam. Sa réponse fut également : « non ».

De même, je lui rappelle le principe élémentaire d’une inspection, d’être à charge et à décharge, en lui disant que, n’eut été aujourd’hui (ndlr : le lundi 18 mars 2024), je n’ai jamais eu vent d’une quelconque inspection qui m’incrimine et cela depuis sep (7) ans. Dans sa réponse, il reconnait lui-même le principe du contradictoire lors d’une inspection. Il ajoute, comme pour me compléter, que le demandeur de l’inspection n’a pas, pour des raisons propres à lui, jugé utile d’engager des poursuites, d’où son classement sans suite.

Et, pour mettre fin au débat qui est en train de s’installer entre lui, moi et un de ses agents, il annonce qu’en principe, il n’y a même pas à polémiquer entre nous. Leur principe de travail est simple : j’ai été indexé dans un rapport, je dois payer, un point, un trait. Libre à moi, si je veux par la suite, de poursuivre l’Etat. Je lui fais comprendre, malgré tout, que le Journal dont il est question ici, à savoir le Canard libéré, a cessé de paraitre depuis 2014, et même celui qui l’a remplacé en 2017, le Matinal, bat de l’aile entre le manque de publicité, les arriérés de salaire et de nombreux mois d’arriéré de loyer,  ajoutés à la situation actuelle du pays, je ne vois aucune possibilité de lui trouver 1.500.000 FCFA qui est du reste un dû pour le Canard libéré dont je suis le fondateur et le Directeur de publication.

En écrivant ces quelques lignes, mon objectif est d’abord de déplorer la manière dont on a procédé (surtout dans mon cas) et ensuite, d’expliquer moi-même les raisons qui m’auraient éventuellement amené dans les geôles de la COLDEFF afin d’éviter les rumeurs, les spéculations, les interprétations de mauvaise foi, les ragots qui font que toute personne convoquée par la COLDEFF est perçue comme un ‘’ voleur’’ et un ‘’détourneur de biens publics’’.

Tradam

     

Dans le cadre des activités commémoratives de la Journée internationale des droits des femmes, la section nigérienne de l’Internationale de l’Education (IESNI), à travers le Réseau des Enseignantes Syndicalistes de l’Afrique de l’Ouest (RESAO Niger), a organisé ce samedi 8 mars à Niamey, une Conférence-débat sur le thème : « Investir en faveur des femmes : accélérer le rythme », thème retenu pour l’édition 2024 de ladite journée. Cette rencontre initiée avec l’appui de la Coalition des Associations, des Syndicats et des ONG pour la campagne Education Pour Tous au Niger (ASO /EPT Niger), vise à offrir aux militantes des syndicats membres de l’IESNI l’occasion de réfléchir, d’échanger et de se mobiliser pour l’égalité de genre.

Le président de la Coalition ASO/EPT Niger, M. Almoustapha Moussa IDE, a présidé la cérémonie de l’ouverture des travaux en présence du Coordinateur de l’IESNI, de la présidente du RESAO Niger, des Secrétaires Généraux des syndicats membres de l’IESNI, et de plusieurs autres invités.

Dans son mot de bienvenue, la présidente du RESAO, Mme Abdou Sidikou Hamsatou, a rappelé que le 8 mars est une journée d’action, de sensibilisation et de mobilisation dédiée à la lutte pour les droits des femmes, l’égalité et la justice. Aussi, après avoir rappelé le thème choisi pour la commémoration de cette Journée, elle a indiqué qu’il s’agit de lever l’un des principaux obstacles à la réalisation de l’égalité de genre, notamment la question du financement. Selon la présidente du RESAO, le progrès en faveur des femmes profite à tous, c’est pourquoi il faut mettre fin à la pauvreté. « La Conférence-débat d’aujourd’hui nous permet d’aborder cette thématique des droits des femmes et le thème de cette année. Nous devons mener des discussions franches et sincères afin de dégager des actions futures dans le but de lutter efficacement pour l’égalité de genre », a-t-elle annoncé.

De son côté, le Coordonnateur de l’IESNI, M. Laouali Issoufou, a estimé que cette activité sera certainement mise à profit pour faire l’état de lieux des droits des femmes au Niger, et envisager les actions à mener pour promouvoir l’égalité de genre. « L’importance de cette journée et des exposés retenus inciteront certainement les participants à cette Conférence-débat à de nombreuses interventions et de multiples questionnements. Les débats qui y découleront vont sans nul doute apporter des réponses à ces différentes questions », a-t-il laissé entendre.  

Pour sa part, dans l’allocution qu’il a consacrée à l’ouverture des travaux, le président de la Coalition ASO/EPT Niger, M. Almoustapha Moussa IDE, a relevé que le thème de l’édition 2024 de la Journée internationale des droits des femmes interpelle les décideurs politiques, les partenaires de développement et tous les autres acteurs, sur la nécessité impérieuse de s’engager davantage au profit des femmes et des filles dont la contribution est essentielle à l’atteinte des différents Objectifs de développement durable, de par l’importance de leur nombre et la prépondérance de leur rôle.

Selon M. Almoustapha Moussa IDE, de toute évidence, il ne peut y avoir de développement durable dans un monde où les femmes, beaucoup plus que les autres, continuent de subir de manière inacceptable les affres de l’extrême pauvreté, de la discrimination, de l’exclusion, des violences basées sur le genre, des effets du changement climatique et de l’insécurité armée, entre autres.

Dans le même ordre d’idée, le président de la Coalition ASO/EPT Niger a rappelé et salué le profond engagement, la résilience légendaire et le dynamisme particulier dont les femmes nigériennes ont vaillamment fait montre dans le combat pour une souveraineté nationale intégrale, au lendemain des évènements du 26 juillet 2023.

Par ailleurs, pour M. Almoustapha Moussa IDE, en cette journée spécialement dédiée à la femme, la Coalition ASO/EPT Niger ne peut se permettre d’occulter la contribution significative des laborieuses enseignantes en matière d’éducation inclusive au Niger. Ainsi, « je saisis cette occasion pour rendre solennellement, au nom de la Coalition ASO/EPT, un hommage hautement mérité à toutes les femmes enseignantes qui, malgré les multiples défis auxquels elles sont confrontées dans l’exercice de leur métier, ont contribué efficacement au développement de la scolarisation des filles », a-t-il affirmé.   

Enfin, il a réitéré l’entière disponibilité de la Coalition ASO/EPT Niger à accompagner l’IESNI dans ses initiatives louables en faveur d’une éducation inclusive de qualité au Niger, avant de déclarer ouverts les travaux de la rencontre.

Boubacar Hamani LONTO

Avec l’appui financier de la Coalition des Associations, des Syndicats et des ONG pour la campagne Education Pour Tous au Niger (ASO /EPT Niger), le Comité de Veille Citoyenne (CVC) Niamey II a organisé ce samedi 2 mars 2024 à Niamey, un Dialogue multi-acteurs regroupant 25 participants composés de membres des CVC, d’élus locaux, de chefs coutumiers, de responsables éducatifs, de représentants des syndicats d’enseignants et élèves, de parents d’élèves. Cette initiative vise à proposer aux prochaines assises nationales des recommandations destinées à contribuer à l’amélioration de l’éducation de tous les enfants même en situation d’urgence. La cérémonie d’ouverture des travaux a été présidée par l’Adjoint du Maire de la Commune Niamey II, M. Saley Seydou, en présence des élus locaux, du Président de la Coalition ASO/EPT Niger, des responsables syndicaux, des représentants de parents d’élèves, des représentants des élèves et de plusieurs autres invités.

Il s’agit pour les participants à ce Dialogue multi-acteurs d’échanger sur les véritables problèmes qui minent le pays et en particulier l’école nigérienne, de proposer des solutions pertinentes pour le bien être des élèves et le développement économique et sociale à travers l’éducation et d’amener les différents acteurs intervenant dans le secteur de l’éducation à s’engager et contribuer dans l’organisation des assises nationales.

Dans l’allocution qu’il a prononcée lors de cette rencontre, le Président de la Coalition ASO/EPT Niger, M. Almoustapha Moussa IDE, a rappelé que depuis le 26 juillet 2023, le Niger est rentré dans une phase décisive de son histoire. Ainsi, au cours de cette transition, les différentes couches socioprofessionnelles vont se retrouver pour définir ensemble les nouvelles orientations de ce pays longtemps confronté à d’énormes défis d’ordre sécuritaire, économique, et éducatifs, entre autres. « Les assises nationales annoncées sont d’une importance capitale pour le Niger, en ce sens qu’elles auront, entre autres, à proposer des réponses à ces multiples défis, en prélude aux visées de développement durable pour le pays », a souligné M. Almoustapha Moussa IDE.

Selon le Président de la Coalition ASO/EPT Niger, la refondation objective d’une nation implique incontestablement l’insistance sur un système éducatif performant à tout point de vue. L’Education a un rôle prépondérant dans le développement et l’avenir de tout pays, et eu égard à cela, elle doit être inscrite en priorité parmi les politiques publiques.

« En effet, il est admis, vérifié et expérimenté que l’éducation est un puissant vecteur de développement et l’un des meilleurs moyens de réduire la pauvreté, d’élever le niveau de santé, de promouvoir l’égalité et de faire progresser la paix et la stabilité, entre autres », a-t-il notifié. Pour M. Almoustapha Moussa IDE, à elle seule, une éducation de qualité réunit à long terme les réponses à tous les défis. Et l’Education, en tant que droit fondamental, doit être pour tous. « Autrement dit, la qualité de l’Education part de son caractère inclusif », a-t-il expliqué.

Par ailleurs, le Président de la Coalition ASO/EPT Niger a évoqué les défis auxquels est confronté l’Education nigérienne, pour donner une mesure des efforts qui, au Niger, restent encore à déployer dans le domaine. Par la même occasion, il a mis en évidence la nécessité voire l’urgence de réflexions pertinentes permettant de recommander aux prochaines assises nationales, des solutions efficaces pour une Education inclusive de qualité servant de bases solides à un Niger souverain et prospère. M. Almoustapha Moussa IDE n’a pas manqué d’exhorter l’ensemble des participants à ce dialogue multi-acteurs à s’investir pleinement pour que les résultats de la rencontre soient à la hauteur des attentes.

BHL

Le Conseil d’Administration du Réseau des Organisations pour la Transparence et l’Analyse Budgétaire (ROTAB) a organisé le vendredi 9 février 2024 à Niamey, une cérémonie de présentation de la distinction honorifique du Secrétaire Exécutif du ROTAB, M. Ali Idrissa NANI. Cette Reconnaissance a été décernée au Secrétaire Exécutif du ROTAB à la réunion de Stratégique de Bruxelles, après neuf (9) ans passés au Conseil d’Administration de Publish what youp ay international et cinq (5) ans au Conseil d’Administration de ITIE International. La cérémonie a été présidée par le Président du Conseil d’Administration du ROTAB, M. Almoustapha Moussa IDE, en présence des autorités politiques, des acteurs de la société civile, des membres du Conseil d’Administration du ROTAB et de plusieurs autres personnalités.

Dans l’allocution qu’il a consacrée à la cérémonie, M. Almoustapha Moussa IDE a indiqué que la Reconnaissance internationale décernée à M. Ali Idrissa NANI, est une distinction de haute marque pleinement méritée qui honore le Conseil d’Administration, l’ensemble des Structures membres et les Partenaires techniques et financiers du ROTAB, les Organisations de la société civile qui œuvrent pour la défense des droits humains, ainsi que tous les citoyens épris de justice sociale. « Le Conseil d’Administration du ROTAB, à travers ma voix, tient à féliciter vivement l’heureux récipiendaire et à réitérer l’entière disponibilité de notre organe à accompagner le Secrétaire Exécutif permanent dans l’accomplissement de sa noble mission », a annoncé M. Almoustapha Moussa IDE.     

Aussi, « l’honneur m’échoit également de s’exprimer au nom du Conseil d’Administration du Réseau des Organisations pour la Transparence et l’Analyse Budgétaire (ROTAB), pour vous rendre un hommage hautement mérité, vous qui, pendant plusieurs décennies, vous êtes pleinement consacrés à faire appliquer et faire respecter la législation nationale et communautaire en matière d’exploitation de ressources naturelles », s’est-il adressé au Secrétaire Exécutif du ROTAB. « De même, vous avez inlassablement œuvrer à amener l’Etat et ses partenaires à respecter les engagements pris dans le cadre de l’ITIE et à tenir compte des générations futures dans l’exploitation et la gestion des ressources naturelles », a-t-il ajouté.

De même, selon M. Almoustapha Moussa IDE, en assumant cette lourde responsabilité à la tête du ROTAB, M. Ali Idrissa NANI a abusivement fait l’objet d’intimidation, de harcèlement et même de détention arbitraire et emprisonnement, entre autres. Mais, profondément engagé à défendre la légalité, l’équité, et extrêmement soucieux du bien-être des laborieuses populations, le Secrétaire Exécutif du ROTAB a fait montre de persévérance, de courage et d’abnégation avec tout le sens du devoir et le sens du travail bien fait qui le caractérisent. « Vous avez bravé les risques et périls, vous avez vaillamment transcendé les multiples difficultés, vous avez consenti tous les sacrifices qui s’imposent, pour accomplir dignement la mission salutaire qui vous est dévolue », a rappelé le Président du Conseil d’Administration du ROTAB, s’adressant à M. Ali Idrissa NANI.

Pour M. Almoustapha Moussa IDE, l’intégrité avec laquelle le Secrétaire Exécutif du ROTAB accomplit cette noble mission, fait de lui une légende en matière de défense des droits humains au Niger, en Afrique et à l’échelle mondiale. « Toute chose que vient, d’ailleurs, confirmer le témoignage de reconnaissance que nous célébrons solennellement aujourd’hui », a conclu le Président du Conseil d’Administration du ROTAB, tout en invitant l’assistance à offrir à M. Ali Idrissa NANI un tonnerre d’applaudissement en guise de félicitation.

 

Boubacar Hamani LONTO

A travers deux circulaires en date du 21 février 2024, la Ministre de l’Education Nationale, de l’Alphabétisation, de l’Enseignement Professionnel et de la Promotion des Langues Nationales, Dr Elisabeth Shérif, a donné aux responsables du niveau déconcentré, des instructions fermes destinées à régulariser les activités culturelles en milieu scolaire ainsi que le contenu pédagogique et les sensibilisations dispensés dans les établissements.

Dans l’une des circulaires, Dr Elisabeth Shérif, tout en reconnaissant le loisir comme droit fondamental de l’enfant, a instruit tous les responsables du niveau déconcentré à suspendre l’organisation des kermesses dans tous les établissements scolaires sur l’ensemble du territoire national, jusqu’à nouvel ordre. La Ministre a également notifié que toutes les activités culturelles organisées dans le cadre scolaire doivent dorénavant faire l’objet d’une approbation préalable. « Les contrevenants s’exposeront à la rigueur des textes en vigueur », a averti Dr Elisabeth Shérif. Selon le document, ces mesures sont motivées par le constat que, depuis un certain temps, les activités culturelles donnent lieu à des pratiques qui contribuent à la dépravation de nos mœurs.    

Par ailleurs, « il m’a été donné de constater que des ONG et Projets organisent des formations et introduisent dans nos établissements, en toute liberté, des contenus qui vont, parfois, à l’encontre de nos us et coutumes », a mentionné la Ministre dans l’autre circulaire. « Pour remédier à cette situation qui devient de plus en plus préoccupante, le Ministère tient à rappeler que les contenus à enseigner dans nos établissements sont les prérogatives exclusives du Ministère. Et l’introduction d’un contenu sans l’accord préalable du Ministère relève de l’anarchie et constitue une violation des textes et règlements en vigueur », a-t-elle poursuivi. « Par conséquent, tous les acteurs doivent impérativement avoir l’autorisation du niveau central avant d’introduire toute innovation ou d’entreprendre des séances de sensibilisation dans nos établissements scolaires », a notifié Dr Elisabeth Shérif. « Les services déconcentrés sont tenus de veiller au respect de cette instruction et aucun écart ne sera toléré », a-t-elle également averti.

Outre la dépravation des mœurs, la consommation des drogues et stupéfiants ainsi que les crimes sont également des fléaux qui minent le milieu scolaire. L’ensemble de ces pratiques qui jurent d’avec nos us et coutumes constitue une véritable menace pour l’avenir de la jeunesse et, par conséquent, compromettent sérieusement l’atteinte des objectifs du développement durable dans notre pays. Toute chose qui met en évidence l’urgence d’une synergie de tous les acteurs pour mieux assainir le milieu scolaire, afin de garantir au Niger de demain des citoyens à même de le prendre en charge.

Boubacar Hamani LONTO

La Confédération Syndicale Indépendante (la Force syndicale, CSI-Niger) a ouvert ce mardi 20 février 2024 à Niamey, les travaux de la première session de la Conférence Confédérale Nationale de la Centrale syndicale. Cette session est couplée à une séance de renforcement de capacités destinée aux délégués des structures membres de la Force syndicale, CSI-Niger, dans le cadre de l’édition 2024 de la Journée Mondiale de la justice sociale placée sous le thème : « Surmonter les obstacles et libérer les opportunités pour la justice sociale ». Ainsi, il s’agit pour la CSI-Niger de renforcer les capacités des responsables de ses structures membres sur ledit thème

Lors de la cérémonie d’ouverture de la série de travaux, la Force syndicale, CSI-Niger a vivement salué « le merveilleux acte de justice sociale récemment décidé par les autorités de la Transition au profit des agents du cadre de l’Enseignement du 1ier degré ayant bénéficié de matricules et qui ont été suspendus à la suite de l’évaluation de 2017 ». La Centrale syndicale a également exhorté le CNSP et le Gouvernement à « s’engager davantage en faveur de la justice sociale en procédant dans les meilleurs délais, à la réintégration de tous les citoyens injustement radiés de leurs carrières, notamment les militaires qui ont bénéficié de non-lieu dans l’affaire dite ‘’tentative de coup d’Etat du 31 mars 2021’’, entre autres ».

Dans l’allocution qu’il a consacrée à la cérémonie, le Secrétaire Général Confédéral de la Force Syndicale, CSI-Niger, M. Abdoulaye Bassirou, a indiqué que la Conférence Confédérale Nationale a pour mission de débattre de questions d’ordre général de la Centrale syndicale et qui relèvent des missions des structures membres, notamment les syndicats, les Fédérations, les Départements, ainsi que les Unions Confédérales Locales et des Adhérents. Il a aussi précisé qu’au cours de la présente Instance, les délégués des structures membres se pencheront sur le fonctionnement de la Centrale syndicale et sur les préparatifs du premier Congrès Confédérale ordinaire de la Force syndicale, CSI-Niger.

S’agissant de la commémoration de la Journée Mondiale de la Justice sociale, le Secrétaire Général Confédéral de la Force syndicale, CSI-Niger, a d’abord rappelé que cette journée proclamée en 2007 par les Nations-Unies, est sous-tendue par l’aspiration commune des travailleurs et des peuples à un monde où l’égalité, la dignité et les droits de tous sont respectés et promus.

Aussi, il a notifié que le thème de l’édition 2024 interpelle l’ensemble des travailleurs, des dirigeants et du peuple nigérien, dans un contexte national marqué par le terrorisme, les effets du changement climatique, et les sanctions meurtrières de la CEDEAO contre le pays. « Quant à la Force syndicale, la CSI-Niger, elle s’est résolument engagée à œuvrer inlassablement pour qu’au-delà d’idéale, la justice sociale devienne une réalité évidente au Niger », a rassuré M. Abdoulaye Bassirou.  

De même, pour le Secrétaire Général Confédéral de la Force syndicale, CSI-Niger, à l’échelle mondiale, l’urgence d’une synergie de toutes les parties prenantes en faveur de la justice sociale se fait également sentir à la lumière des données de l’Organisation Internationale du Travail (OIT) indiquant une croissance mondiale de l’emploi de seulement 1% en 2023, soit moins de la moitié du niveau de 2022. « Selon la même source, plus de 200 millions de travailleurs vivent dans la pauvreté absolue, toute chose qui met également en évidence la nécessité d’un engagement global et d’actions concertées afin de créer des opportunités équitables pour tous, dans un monde plus juste », a-t-il affirmé. 

Enfin, tout en appelant les uns et les autres à s’investir pleinement en faveur de l’égalité et de l’inclusion, M. Abdoulaye Bassirou a réaffirmé la ferme détermination de la CSI-Niger à s’affirmer comme la nouvelle Force Syndicale du progrès et de la justice sociale, à travers un syndicalisme libre et indépendant.  

Notons que la Confédération Syndicale Indépendante, la Force syndicale, CSI-Niger, est une nouvelle Centrale syndicale qui entend apporter plus d’innovation, plus d’efficacité et surtout, plus de vision dans la défense des travailleurs et des peuples dans notre pays. La lutte syndicale de la CSI-Niger est essentiellement axée sur la recherche du bien-être des travailleurs et des peuples au sein d’une société juste, dans un Etat de droits, un pays paisible, souverain et prospère. A cet effet, la jeune Centrale syndicale entend s’investir pleinement dans le combat socioprofessionnel avec des idéaux et des stratégies mieux adaptées aux réalités et contexte nigériens, conformément aux profondes et légitimes aspirations des travailleurs et des peuples.    

Boubacar Hamani LONTO

Le Conflict Sensitivity Community Hub (CSC-Hub Niger) a organisé du 12 au 13 Décembre 2023 à Dosso, un atelier de formation sur l’Approche « Sensibilité aux conflits » dans la mise en œuvre des Projets/Programmes. Cette initiative appuyée par la fondation PeaceNexus vise à former des formateurs sur l’Approche « Sensibilité aux conflits » et à servir de cadre d'échange d'expériences au sein d'un réseau d'Organisations de développement, d’aide humanitaire et de consolidation de la paix au niveau national. Plus de vingt (20) membres du CSC Hub Niger ont pris part à cette rencontre de Dosso.

Durant les 48 heures de travaux, les participants ont été édifiés sur les différentes thématiques axées sur l’Approche « Sensibilité aux conflits », notamment « la Compréhension du contexte de conflit » ; « la Compréhension de l’interaction entre partenaire/parties prenantes/Programme et l’Organisation » ; « l’Elaboration ou adaptations des stratégies/activités du Programme », entre autres. La rencontre a ainsi permis aux participants de s’imprégner des outils, expériences, enseignements et approches leur facilitant l'intégration d'approches sensibles aux conflits dans divers contextes et secteurs. A travers ces deux (2) jours de travaux, le CSC Hub Niger a suffisamment renforcé l'expertise et les capacités des praticiens et de ses Organisations membres pour institutionnaliser et construire des capacités à long terme dans le but de mettre en pratique des approches sensibles aux conflits. Au cours de cette formation, les membres du CSC Hub Niger ont également exploré les défis et apprentissages pour apporter des réponses sensibles aux conflits.

« Cette formation permettra aux structures membres de mieux réussir leurs projets »

Selon le Secrétaire permanent du Comité de Dialogue Intra et inter-Religieux (CDIR Niger), M. Patrice Adovi, les participants étant tous des acteurs sur le terrain, cette formation permettra aux structures membres de mieux réussir leurs projets. En effet, « en intégrant l’Approche ‘’Sensibilité aux conflits’’, ils éviteront des échecs aux projets qui sont montés et permettront également à ces projets d’être bien évalués », a expliqué M. Patrice Adovi.  Pour sa part, le Représentant du Réseau Panafricain pour la Paix, la Démocratie et le Développement (REPPAD), M. Hamadou Ali Boubacar, a affirmé que cette rencontre permettra à leur Organisation d’intégrer dans ses Politiques, Programmes et Projets l’Approche « Sensibilité aux conflits ». « Elle permettra également de renforcer les capacités des membres et du personnel de notre structure sur l’Approche « Sensibilité aux conflits », dans leurs différentes interventions », a ajouté M. Hamadou Ali Boubacar.

« Cette formation est très importante pour moi, d’une part parce que nous intervenons dans le contexte de conflit, d’autre part elle m’a permis de connaitre les différentes étapes d’intégration de l’Approche ‘’Sensibilité aux conflits’’ dans les Projets et Programmes », a affirmé, de son côté, la Représentante de la Haute Autorité à la Consolidation de la Paix (HACP), Mme Saadatou Tamo. Par ailleurs, selon Mme Ramatou Oumarou Soumana, membre individuel du CSC Hub Niger également désignée ‘’Cheffe de village’’ pour l’atelier, la formation s’est déroulée de la manière la plus dynamique, la plus contribuable sur l’intégration de l’Approche « Sensibilité aux conflits » dans les Projets/Programmes des acteurs concernés. « La participation des uns et des autres a permis de comprendre de façon approfondie le concept ‘’Sensibilité aux conflits’’ », a relevé Mme Ramatou Oumarou Soumana.

Notons qu’au terme des travaux, des Témoignages de Reconnaissance ont été décernés aux Organisations, Structures et individus membres du CSC Hub Niger pour leur participation active au sein du Club « Sensibilité au conflit ».

 

Le CSC-Hub Niger, une importante Plateforme œuvrant pour un développement sans conflit au Niger

Pour rappel, le CSC-Hub Niger a été mis en place vers février 2022 pour servir de Plateforme d'apprentissage dynamique visant à améliorer les pratiques de ses participants et à partager les connaissances et les expériences en matière de « Sensibilité aux conflits » entre les Organisations au Niger. A la date du 1ier décembre 2023, le CSC-Hub Niger regroupe près de trente (30) Institutions et Organisations nationales et internationales dont la Haute Autorité à la Consolidation de la Paix (HACP), l’Organisation Néerlandaise de Développement (SNV), le Comité National de Dialogue Intra et Inter Religieux (CDIR), Oxford Commitee For Relief Famine, (OXFAM), le Réseau d’Appui aux Initiatives Locales (RAIL), le Réseau Nigérien pour la Gestion Non Violente des Conflits (RE-GENOVICO), le Réseau Panafricain pour la Paix, la Démocratie et le Développement (REPPAD), Savoir Oser Solidariser avec le Civisme (SOS CIVISME), l’Institut des Etats-Unis pour la Paix (USIP), World Vision Niger (WV), Cooperative for Assistance and Relief Every where (CARE), Initiatives Communautaires pour la Résilience et le Développement (ICRD), Ensemble pour les Droits Humains et la Dignité (EDH-DIGNITE), le Conseil Danois pour les Réfugiés (DRC), l’ONG Grandir Dignement (GD), l’ONG Actions Solidaires (AS), Gestion et Valorisation des Déchets en Afrique (GVD AFRIQUE), le Réseau Billital Maroobè (RBM), Agir plus – Alternative plus (A+G+), Search For Common Ground (SFCG), la Coordination Nigérienne pour l’Education à la Non-Violence et à la Paix (CONEN-VP), Caritas Développement Niger (CADEV), Islamic Relief Niger (IR), Catholic Relief Service Niger (CRS), le Réseau Nigérien pour la Défense des Droits de l’Enfant et de la Femme (RENIDEF), l’Alliance Globale pour l’Education et le Développement (AGEDE). Outre ces différentes structures, le CSC-Hub Niger compte également trois (3) membres individuels.

De par la mission qu’il s’est assignée, les résultats engrangés et l’efficacité de ses Structures et individus membres, le CSC Hub Niger est aujourd’hui, sans conteste, un cadre de référence en matière de développement sans conflit. Il s’agit également d’une plateforme qui trouve toute son importance dans le contexte socioéconomique nigérien profondément marqué par la conjugaison de plusieurs facteurs dont les effets du changement climatique, la démographie galopante, la rareté des ressources, la forte réduction du pouvoir d’achat des populations, ainsi que les diverses situations de précarité qui résultent des violences perpétrées par les Groupes Armés Non Etatiques (GANE), entre autres.

 

Boubacar Hamani LONTO    

L'ONG Woman Environmental Programme (WEP Niger), en partenariat avec Hivos People Unlimited ont tenu à Niamey, du 11 au 13 décembre 2023, un atelier de formation pour la promotion ‘’des Droits Sexuels et Santé Reproductive (DSSR), à l'ère du numérique ". Cette activité a vu la participation des femmes professionnelles des médias et associations des jeunes venant de cinq (5) région du pays, notamment Dosso, Tillabery, Maradi, Zinder et Niamey.

A l'entame des travaux, la cheffe de projet de WEP Niger, Mme Karimou Moumouni Roukayatou, a souhaité la bienvenue aux participantes et a souligné l'importance de la thématique, avant de lancer les travaux, juste après la fatiya. Au cours de ces trois (3) jours de formation, les formateurs ont éclairé les participantes sur les DSSR et ont attiré l'attention sur le fait qu'ils sont des droits fondamentaux et rejoignent les droits de l'Homme. Des clarifications sur les concepts des DSSR ont été apportées. Les principales thématiques discutées lors de la formation, notamment la santé de la reproduction, la santé sexuelle, la planification familiale, le sexe, le genre, les avortements, les grossesses non désirées, rentrent dans le cadre de la première partie de la formation. La seconde quant à elle, est basée sur le numérique. Les fake news, la cybercriminalité ont été le centre des discussions lors de la seconde partie de la formation.

Durant les travaux, les participantes ont partagé des expériences vécues et ont posé des questions sur les DSSR et la manière dont elles ont eu à faire face à ces situations. En effet, au Niger, les questions de sexualité restent des sujets tabous. Les jeunes ignorent leurs droits en matière de sexualité. De ce fait, dans certaines zones, les jeunes ne veulent pas parler de sexualité, de peur d'être pris pour des pervers. Les recommandations formulées dans ce sens sont relatives aux dialogues parents - enfants pour mieux consolider les liens familiaux. Aussi, faire des sensibilisations à l'endroit des jeunes pour leur faire comprendre davantage leurs droits en matière de Santé sexuelle et reproductive.

A la fin de la formation, des attestations ont été remises aux participantes, ensuite une photo de famille a été prise pour immortaliser l'événement.

Pour rappel, l'ONG WEP Niger est une organisation sous régionale présente dans plusieurs pays dont le Nigeria, le Togo, le Burkina Faso, la Tunisie et le Niger. Elle vise à contribuer au développement durable par l'implication de la femme en tant qu'actrice du développement.

Salamathou Alakè

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Une du journal

Le matinal 2 décembre 2022

Le Matinal

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