L’acte de naissance est le document juridique qui certifie la naissance d'une personnalité juridique, établissant ainsi ses droits et devoirs. Il assure le droit à l'éducation et à la sécurité sociale, entre autres, et protège contre plusieurs formes d’abus. Ce document identifie l’enfant par son nom légal, sert de base pour confirmer son identité et lui permet de profiter pleinement de ses droits.
Ainsi, pour la déclaration des naissances à la maternité, la présence physique des parents suffit pour fournir les informations nécessaires à l'établissement du certificat déclaratif de naissance. Le père étant souvent absent à cette occasion, la mère doit présenter la pièce d'identité de ce dernier pour garantir la véracité des informations sur le géniteur.
A la Maternité de Talladjé, Niamey Commune IV, deux Sages-femmes travaillent de concert, l’une assiste l’accouchement et l’autre enregistre la naissance sur le registre d’accouchement. Après, elles transmettent l’enregistrement de la naissance à la Directrice qui, à son tour, oriente la mère du nouveau né à l’Etat-civil pour y déclarer la naissance. Selon Mme Aïssa Bankoula, Sage-Femme à la maternité de Talladjé, l’enregistrement à l’état civil est gratuit. « L’agent de l’Etat-civil est surplace de 8 heures à 13 heures, du lundi au vendredi. Les accouchements intervenus pendant ces moments sont immédiatement enregistrés », a renseigné la Sage-femme. « Pour le mois de juin, la maternité de Talladjé a enregistré 139 accouchements dont 121 assistés et 18 à domicile. Ceux qui accouchent à domicile viennent à la maternité après pour le suivi. Nous les enregistrons et les orientons ensuite à l’Etat-civil », a-t-elle indiqué.
Selon Mme Aïssa Bankoula, au niveau de la maternité, l’enregistrement se fait généralement à la Consultation Prénatale (CPN), mais il y a parfois des cas où il manque des renseignements sur le père. « Dans de tels cas, on demande à la femme d’apporter la carte nationale d’identité, le Passeport ou le Permis de conduire de son mari. C’est avec l’une de ces différentes pièces qu’on remplit la partie réservée à l’identité du père. Plus souvent, la femme ne manquerait pas d’apporter l’une des pièces d’identité précitées », a-t-elle expliqué. « Pour ce qui est de la déclaration de la naissance à l’Etat civil, on demande le nom du nouveau-né. Dans le cas où les parent n’ont pas encore décidé du nom de l’enfant, ils rentrent à la maison et revenir pour la déclaration après lui avoir choisi un nom », a-t-elle poursuivi. « Ici, il n’y a pas de réticence à déclarer son enfant à l’Etat civile, aujourd’hui, tout le monde comprend l’utilité de l’acte de naissance », a ajouté Mme Aïssa Bankoula.
A la maternité Yantala, Mme Dogo Maimouna Seydou a accompagné une femme dont la grossesse était à terme, vers 4 heures du matin. Après quelques instants de travail d’assistance, la femme a accouché d’un garçon. « C’est la sage-femme elle-même qui nous a dit de déclarer l’enfant à l’Etat-civil avant de rentrer à la maison », a affirmé Mme Dogo Maimouna Seydou. « Aux environs de 8 heures, à l’arrivée de l’Agent de l’Etat-civil, la Sage-femme a fait passer toutes les déclarations de naissance en instance », a-t-elle témoigné.
L'absence de l’acte de naissance peut entraîner des complications au moment de l'inscription de l'enfant à l'école ou lors de l'établissement d'une pièce d'identité, entre autres. En effet, une copie de l’acte de naissance est exigée pour confirmer l’âge et l’identité de l’enfant pour son inscription à l’école ainsi que lors de diverses démarches administratives, notamment le mariage civil, l’établissement d’un certificat de nationalité, d’une carte nationale d’identité, d'un passeport etc… Il s’agit d’un document très important dans la vie dont il faut nécessairement doter l’enfant dès sa naissance.
Boubacar Hamani LONTO