C'est la première fois que le Niger lance une telle opération pour mieux combattre les jihadistes. Ce recrutement concerne essentiellement les anciens militaires et gendarmes partis à la retraite entre 2017 à 2022. « Il faut soulager les soldats en activité sur le terrain de guerre », a précisé le directeur de l'Office des anciens combattants, le colonel-major Abdoulaye Mounkaila.
« Le ministère de la Défense a estimé qu’il faut faire appel aux anciens militaires et gendarmes pour sécuriser les projets de développement », a-t-il déclaré. Le processus de la réserve militaire est enclenché depuis 2010. Mais aujourd'hui, c'est le terrain qui commande « parce qu'on sait qu'il y a une tension sur les effectifs pour ceux qui sont sur le terrain », a ajouté le colonel-major, qui précise que « pour l'instant, ils n'iront pas au front ».
« Des spécialistes qui ont une expérience »
En 2020, le pays avait déjà annoncé le doublement de ses effectifs militaires, passant ainsi de 25 000 à 50 000. Mais le Niger étant en guerre contre les terroristes sur cinq fronts, il a aujourd'hui besoin de cette réserve militaire expérimentée. « Eux, ce ne sont pas des volontaires pour la défense, ce sont des spécialistes qui ont une expérience à qui ont fait appel à nouveau », a tenu à rappeler le militaire.
Enfin, l'âge de la retraite pour les militaires du rang est repoussé de 47 ans à 52 ans.