Au Niger, c’est une illustration de la cohabitation entre les soldats français déployés sur place et leurs hôtes nigériens à la base militaire de Ouallam, à une centaine de kilomètres au nord de la capitale Niamey, non loin de la frontière malienne. Même si chacun occupe un espace spécifique, la planification et la conduite des opérations se font en étroite collaboration. Explications sur la manière dont ce partenariat de combat se traduit concrètement sur le terrain.
Déployés ici au nord de Niamey, aux côtés des forces armées nigériennes dans le cadre de l’opération Almahaou, le colonel Guillaume et ses hommes viennent en appui à leurs partenaires nigériens pour lutter contre les groupes armés terroristes, mais pas que.
« Cette opération Almahaou vise à sécuriser la population. Donc, chacune de nos opérations, de nos déploiements avec nos camarades nigériens, est accompagnée de prises de liaisons en permanence avec les autorités locales et puis ensuite, d’études sur différents projets de soutien à la population que nous pourrions faire : réfection d’école, réfection d’appui », explique le colonel.
Opérations de longue durée et opérations coup de poing
Selon lui, pour endiguer la menace et apporter la stabilité, les partenariats de combat avec les FAN, les forces armées nigériennes, se passent à différents niveaux. « Notre partenaire nigérien dans l’opération Almahaou attendait de nous d’abord un appui à la recherche du renseignement. Le deuxième secteur d’appui, c’était de faire des opérations de longue durée pour rester sur le terrain. Et le troisième, c'était d’être capable avec nous de conduire des opérations coup de poing, en réaction à des incidents sécuritaires », constate-t-il
Toutes ces opérations sont menées sous le commandement du général Toumba, des forces armées nigériennes. Pour l’amélioration de la situation sécuritaire depuis le déclenchement de cette vaste offensive anti-terroriste, le colonel Guillaume dit : « J’en discutais très récemment avec le général Toumba, qui me disait : “le juge de paix, ça sera la population” ».