ECONOMIE

ECONOMIE (8)

Les travaux du Programme ministériel de Global system communications mobile (GSMA) se sont ouverts ce lundi 26 février 2024 à Barcelone en Espagne. Le Niger est représenté à ce grand rassemblement mondial de décideurs et de dirigeants de l'industrie dans le domaine de l'économie numérique, par le Ministre de la Communication, des Postes et de l’Economie Numérique, M. Sidi Raliou Mohamed. Il était accompagné dans ce déplacement par le Directeur Général de l’Autorité de régulation des communications et des postes (ARCEP), le Colonel-Major Idrissa Chaibou Chakaraou, le Conseiller technique du Ministre en charge de la communication, M. Soumaila Abdoulkarim et le Directeur des réseaux des services des communications électroniques, Massaoudou Tahirou.

Cet évènement qui regroupe chaque année les Ministres, les responsables des Autorités de réglementation, les décideurs politiques, les PDG de l'industrie mobile et les Hauts représentants d'Organisations internationales, sert de plateforme pour partager les connaissances et faire évoluer les questions prioritaires en matière de politique et de réglementation.

Selon les organisateurs, l’édition de 2024 a réuni quelques 2.400 exposants et environ 1.000 intervenants dont le président de Microsoft, Brad Smith, et le PDG-fondateur de Dell, Michael Dell, entre autres. A cette rencontre qui intervient dans un contexte de paysage technologique en évolution exponentielle, il s’agit pour les figures du domaine numérique, de définir des perspectives et des stratégies relatives à l’expansion mondiale de la 5G, l’intelligence artificielle, l’inclusion numérique et l’action climatique, en vue de stimuler la croissance des économies et sociétés numériques.

Notons qu’en marge du Programme ministériel de Global system communications mobile, le Ministre de la Communication, des Postes et de l’Economie Numérique a rencontré les responsables de Starlink, un fournisseur d’accès à internet par satellite.  Lors de cette rencontre qui s’est déroulée en présence du Colonel-Major Idrissa Chaibou Chakaraou, les échanges ont porté sur la régularisation des activités de Starlink au Niger. A cet effet, une réunion en ligne est prévue par les experts des deux (2) parties, en vue d’amorcer le processus.

M. Sidi Raliou Mohamed s’est également entretenu avec la présidente de l’Autorité de régulation des noms des domaines sur internet (ICANN), Mme Sally Costerton. A cette occasion, la présidente de l’ICANN a invité le Niger à participer aux discussions de l’Organisation sur la gouvernance de l’internet. Il s’agit pour notre pays d’y présenter les opportunités et défis que rencontrent les acteurs et l’Etat pour lutter contre la facture numérique, avec une population dont plus de 70% a moins de 25 ans et moins de 20% vit en milieu urbain.

Pour rappel, l’Association Mondiale des Opérateurs Télécoms ou Global system communications mobile (GSMA) regroupe près de 750 opérateurs et fabricants du secteur des télécoms. Elle unifie l'écosystème mobile dont l'objectif est de découvrir, développer et offrir des innovations fondamentales pour des environnements commerciaux positifs et des changements sociétaux. La vision de la GSMA consiste à libérer toute la puissance de la connectivité afin que les personnes, l'industrie et la société prospèrent.

Source : Autres Presses

L’ARCEP, vous connaissez ? c’est l’Autorité de Régulation des Télécommunications Electroniques et de la Poste que dirigeait la toute puissante présidente de l’Organisation des Femmes TARAYYA (OFT) jusqu’aux évènements du 26 juillet. A l’ARCEP, l’Etat a confié la régulation principalement du secteur oh combien stratégique et lucratif qu’est la communication électronique. Cette autorité se devait de protéger la communication électronique, les investissements qui y sont faits par l’Etat et y règlementer par voie de loi leur usage. Mais, malheureusement, sous la Renaissance Acte 1, 2 et 3, les amitiés politiques, l’appât du gain facile, les passe-droits, ont prévalu sur l’intérêt général ainsi que la défense et la protection des biens publics.

L’Etat du Niger, pour être à la pointe de la technologie numérique et offrir un service de qualité à nos concitoyens, a contracté des dettes de plusieurs centaines de milliards pour investir au profit de NIGER TELECOMS pour l’acquisition d’une fibre noire (IRU). NIGER TELECOMS ayant ce monopole exclusif, devait, sous la règlementation de l’ARCEP, mettre en location cette fibre noire au profit des opérateurs du secteur de la téléphonie au Niger. Mais, que constate-t-on en réalité ?

Certaines compagnies profitent gracieusement de cette fibre noire avec parfois des capacités équivalentes à 70G soit un peu moins d’un milliard de perte mensuelle pour l’Etat, pendant que les autres opérateurs sont obligés d’acheter ces services conformément au catalogue publié par l’ARCEP. Pire, on apprend qu’aujourd’hui, cet opérateur qui profite gracieusement de cette fibre noire a, d’une manière unilatérale, en violation des lois et règlements régissant ce domaine, au vu et au su de l’ARCEP, tiré sa propre fibre à partir de Zinder, indépendamment de la fibre nationale. Et comme pour porter l’estocade à NIGER TELECOMS, le régime était à un doigt de fusionner NIGER TELECOMS dont la valeur a été minorée avec un Groupe de Téléphonie privé qui, aux dires des experts, a été surévalué.

A la faveur des évènements en cours dans notre pays, la Direction Général de NIGER TELECOMS a cru bon d’attirer l’attention des nouvelles Autorités de tutelle, sur la nécessité vitale de dénoncer le contrat d’usage de la fibre noire, et mieux, rétablir le monopole de NIGER TELECOMS.

Il est impérieux pour l’Etat et notamment les nouvelles Autorités de mettre tous les moyens en œuvre pour comprendre ce qui se passe réellement dans ce secteur stratégique et lucratif et sur lequel l’Etat compte pour équilibrer ses finances.

Il convient de souligner que pour des raisons que nous ignorons, des responsables de l’ARCEP et NIGER TELECOMS se sont arrangés pour supprimer la Taxe Tatie sur les communications en provenance de l'étranger.  Des pays comme le Nigeria par exemple, non seulement ont maintenu ladite Taxe, mais ont doublé voire triplé le Taux. Ainsi, il faut rétablir cette Taxe avec un taux conséquent, pour permettre à l'Etat de disposer de Ressources financières additionnelles non négligeables.

A l’heure où le nationalisme et le patriotisme de tous sont aiguisés et assumés, les biens publics doivent être sacrés ; leur défense et leur protection, un devoir pour tous. Il n’est plus question pour l’Etat de s’endetter pour enrichir des privés

 

Tradam

Le sahel est considéré comme la zone contribuant le moins aux émissions de gaz à effet de serre, pourtant, il constitue la région la plus vulnérable aux effets du changement climatique. Cette région africaine encaisse aujourd’hui les conséquences désastreuses d’un climat changé et qui continue à changer sous l’effet d’un monde industriel, au profit des pays du nord.

D’après le Groupe Intergouvernemental d’Evaluation sur le Climat (GIEC) « Les Changements climatiques désignent une variation de l’état du climat qui peut être identifiée (par exemple à l’aide de tests statistiques) par des changements affectant la moyenne et/ou la variabilité de ses propriétés, persistant pendant de longues périodes, généralement des décennies ou plus. ».

Le GIEC explicite que ces changements rapides ne sont que les fruits des émissions anthropiques des Gaz à Effet de Serre (GES) depuis la veille de la révolution industrielle. Cela dit, quand on rajoute des GES dans l’atmosphère, on piège l’énergie, et cette énergie est repartie dans les différents compartiments du climat en donnant naissance au réchauffement de l’air, du sol, à la fonte des glaces et enfin le réchauffement des océans.

Le centre d’analyse de l’information sur le dioxyde de carbone (Carbon Dioxide Information Analysis Center, CDIAC) souligne que ce sont les pays industrialisés du Nord comme la Chine et les Etats-Unis qui sont les plus grands émetteurs de gaz à effet de serre. La Chine, devenue la manufacture de l’occident, de l’Asie et même de l’Afrique est désormais au premier rang devant les États-Unis depuis 2007. En 2013, ces deux puissances économiques ont émis 43 % des émissions mondiales de CO2 dues à la combustion des combustibles fossiles.

En effet, le sahel qui a émis moins de 2%, selon toujours CDIAC, se retrouve depuis un demi-siècle, victime d’une inégalité d’exposition aux effets du changement climatique. Ces derniers se définissent au Sahel par le réchauffement de l’air et du sol. L’air devient de plus en plus chaud et insupportable. Selon les différents rapports du GIEC (2007,2014), cette zone aride africaine est l’une des régions du monde les plus vulnérables aux effets du changement climatique. Ces changements se traduiront par une réduction et perturbation de la pluviométrie, une hausse de la température et enfin la montée du niveau de mer dans les zones côtières. Ils affecteraient considérablement les écosystèmes naturels et socioéconomiques du fait que les impacts sont prévisibles sur l’agriculture, l’élevage, la foresterie et les ressources en eau.

Les Changements climatiques vont donc continuer d’affecter de manière très significative cet espace sahélien, entrainant par la suite, la baisse des rendements agricoles, la modification des écoulements des fleuves et cours d’eau et leur ensablement continu (cas du fleuve Niger et le Lac Tchad), l’intensification de la désertification, le déplacement massif de populations (déplacés climatiques), etc.

Cependant, malgré que les sahéliens soient les plus vulnérables aux effets du changement climatique et moins émetteurs des gaz à effets de serre, ils doivent jouer le rôle des artisans d’une solution climatique vivable en optant la politique « planète verte ». Cela dit, il est temps que le G5 Sahel trouve sa place dans le jeu des politiques internationales en matière d’atténuation et d’adaptation face au réchauffement climatique.

Source : Sahel Humide

La Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA), ont organisé le 16 juin 2023 à Abidjan en Côte d’Ivoire, un atelier de plaidoyer pour l’accélération de la ratification de la Convention de l’Union Africaine sur la coopération transfrontalière par les Etats de l’Afrique de l’Ouest ou Convention de Niamey. Selon plusieurs médias locaux, Cette rencontre qui a regroupé, entre autres, les experts en charge des questions frontalières en Afrique de l’Ouest ainsi que des représentants des Parlements de la CEDEAO et de l’UEMOA, vise à accélérer l’entrée en vigueur de la Convention de Niamey dans l’ensemble des pays concernés au plus tard le 31 décembre 2023.

La Convention de Niamey tarde à être ratifiée par les Etats membres de la CEDEAO. En effet, sur les 15 pays que compte l’espace communautaire, seulement neuf (9) ont ratifié cette Convention. Ainsi, lors de cette rencontre, il s’est agi de présenter ladite Convention aux acteurs de la chaîne des processus de ratification des conventions et accords internationaux et de recueillir leurs avis techniques, afin d’adopter une approche commune destinée à accélérer l’entrée en vigueur de cette convention.

Pour le représentant résident de l’UEMOA en Côte d’Ivoire, M. Gustave Diasso, la Convention de Niamey permet aux États de disposer d’un cadre juridique au niveau local, sous régional et régional pour la coopération transfrontalière. De son côté, le représentant du Parlement de la CEDEAO, M. Soklingbe Sénou, a estimé que la coopération transfrontalière permettra de valoriser les potentialités et de promouvoir les échanges en vue d’assurer une croissance économique accélérée.

Rappelons que la Convention de l'Union Africaine sur la coopération transfrontalière dite Convention de Niamey a été adoptée lors de la 23ième session de l’Union Africaine tenue en juin 2014 à Malabo, en Guinée Equatoriale. La Convention de Niamey a pour objectifs : promouvoir la coopération transfrontalière aux niveaux local, sous régional et régional; saisir les opportunités qui naissent du partage de frontières communes et relever les défis y afférents; faciliter la délimitation, la démarcation et la réaffirmation des frontières inter-Etats, conformément aux mécanismes convenus par les parties concernées; faciliter le règlement pacifique des différends frontaliers; assurer une gestion intégrée, efficiente et efficace des frontières; transformer les zones frontalières en éléments catalyseurs de la croissance, ainsi que de l'intégration socio-économique et politique du continent; et promouvoir la paix et la stabilité à travers la prévention des conflits, l'intégration du continent et l'approfondissement de son unité.

Boubacar Hamani LONTO

Durant la table ronde de haut niveau organisée conjointement par le gouvernement togolais, la Banque mondiale, et la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), les chefs d'État et ministres d'Afrique de l'Ouest ont affirmé leur engagement en faveur d'une accélération des investissements et des réformes pour rendre les engrais plus accessibles et plus abordables, selon un communiqué de presse de la Banque mondiale en date du 31 mai 2023.

Le document a également mentionné qu’à l’issue de la rencontre, les chefs d'industrie et les partenaires de développement de l’Agence Régionale pour l’Agriculture et l’Alimentation en Afrique de l'Ouest (ECOWAP en anglais) ont réaffirmé leurs appuis pour une approche innovante et intégrée de la gestion durable de la fertilité des sols.

Aussi, « l’adoption d’une feuille de route sur la santé des sols a été approuvé par les délégations pays en présence du président Faure Essozimna Gnassingbé de la République Togolaise, du président Mohamed Bazoum de la République du Niger, et du président Umaro Sissoco Embalo de Guinée Bissau », a notifié le communiqué.

Pour le Président de la Commission de la CEDEAO, Omar Alieu Touray, à travers l’adoption d’une feuille de route commune, les pays de la CEDEAO s’engagent à améliorer l'accès aux engrais minéraux et organiques des petits producteurs et productrices agricoles, en mettant l'accent sur les cultures assurant la sécurité et la souveraineté alimentaires des populations et la mise en œuvre des actions prioritaires.

Par ailleurs, dans un appel à renforcer la résilience des systèmes agricoles et alimentaires, les dirigeants régionaux ont approuvé une déclaration portant sur une série d'objectifs et de mesures, notamment le triplement de la consommation d'engrais et le doublement de la production agricole d'ici 2035 ; une amélioration urgente de l'accès aux engrais minéraux et organiques pour les petits exploitants agricoles, ainsi que le renforcement de la collaboration régionale pour améliorer la production, l'achat et la distribution des engrais organiques et minéraux dans l'espace communautaire, entre autres.

Notons que la table ronde de Lomé a réuni les dirigeants venus du Bénin, du Burkina Faso, du Cabo Verde, de Côte d'Ivoire, de Gambie, du Ghana, de Guinée, de Guinée-Bissau, du Liberia, du Mali, de la Mauritanie, du Niger, du Nigéria, du Sénégal, de Sierra Leone, du Tchad et du Togo. Elle a aussi enregistré la présence de plusieurs responsables d’Institutions régionales, notamment le président de la CEDEAO, le vice-président de la Banque mondiale pour l'Afrique de l'Ouest et du Centre, les représentants de l'Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA), les représentants du Comité permanent inter-États de lutte contre la sécheresse au Sahel (CILSS), les représentants du Centre international pour le développement des engrais (IFDC), entre autres.

 BHL

Le Président de la République, Mohamed Bazoum, a pris part à la Table Ronde Internationale sur les Engrais et la Santé des Sols en Afrique de l’Ouest, tenue du 30 au 31 mai 2023 à Lomé au Togo. Cette rencontre de haut niveau sur la souveraineté alimentaire et nutritionnelle dans l’espace ouest-africain, a été conjointement organisée par la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et la Présidence togolaise, en collaboration avec le Groupe de la Banque Mondiale et le Centre international pour le développement des engrais (IFDC).

La Table ronde a réuni, entre autres, des Chefs d’Etat, des ministres en charge de l’Agriculture ou des Finances, des responsables d’institutions bancaires et d’Organisations du secteur agricole, autour du thème : « Pour un renforcement de la filière et pour une amélioration de l’utilisation des engrais en tant qu’élément clef de la relance de la production agricole et de la lutte contre l’insécurité alimentaire en Afrique de l’Ouest ».

Dans l’allocution qu’il a prononcée à cette occasion, le Président de la République du Niger a rappelé qu’au Sahel et en Afrique de l’Ouest, la campagne agricole 2022-2023 a enregistré une production céréalière de 77,6 millions de tonnes, soit une hausse de 8% par rapport à l’année dernière et de 6% comparée à la moyenne des cinq (5) dernières années. « Les pays du Sahel ont connu un rebond de leur production, après la forte baisse observée en 2021 », a-t-il indiqué.

Cependant, selon Mohamed Bazoum, malgré cette augmentation notable de la production agricole en 2022, les analyses du Cadre Harmonisé sur une population totale de 390 millions de personnes dans les 14 pays de la région du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest confirment une situation alimentaire encore alarmante avec près de 29,5 millions de personnes en phase « crise à pire » pour la période allant de mars à mai 2023. « Si des réponses efficaces ne sont pas mises en œuvre, 41,9 millions de personnes pourraient être en insécurité alimentaire pendant la période de soudure en juin-août 2023 », a-t-il averti.

Le Président Nigérien a également souligné que le déficit chronique de la production agrosylvopastorale dans cette région tire fondamentalement sa raison d’être des spécificités du secteur agricole. « Le développement de ce secteur est fortement entravé par la pauvreté structurelle des sols, caractérisée par leur carence en nutriments, elle-même liée en partie à un déficit d’apport en engrais », a-t-il expliqué. Ainsi, selon Mohamed Bazoum, en réponse à ce déficit, le Gouvernement du Niger a mis en œuvre la réforme des engrais initiée depuis 2018, en vue d’accroitre les productivités agricoles à travers une meilleure disponibilité et accessibilité des engrais aux producteurs à temps pendant toutes les périodes de production.

Mohamed Bazoum a, par ailleurs, exhorté l’ensemble des pays membres du Comité de Haut Niveau sur la Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle à intégrer dans leur architecture nationale et à mettre en œuvre les différentes mesures retenues dans la Feuille de Route. Enfin, il s’est engagé à travailler avec la Commission de l’UEMOA, pour créer les conditions nécessaires à la réussite de la mise en œuvre de cette feuille de route.

Notons que cette table ronde de haut niveau s’est tenue à un moment où, selon la Banque Mondiale, l'Afrique de l'Ouest traverse la pire crise alimentaire qu'elle ait connu depuis dix ans. Pour l’Institution bancaire, dans un contexte marqué par l'incertitude et des crises multiples, l'avenir de l'agriculture, de la sécurité alimentaire et du développement en Afrique de l'Ouest apparaissent étroitement liés. Ainsi, la Banque mondiale estime que le secteur des engrais constitue à la fois le cœur du problème et la source de solutions pour la transformation économique de la région. Et, la rencontre de Lomé a permis de déterminer une feuille de route commune en faveur des reformes et des investissements, afin de rendre les engrais plus accessibles et abordables dans l’espace communautaire.

Boubacar Hamani LONTO 

Les dirigeants nigériens et leurs partenaires publics et privés étaient réunis à Paris ce 5 et 6 décembre pour présenter le Plan de développement économique et social 2022-2026. Un plan à 29,6 milliards d'euros qui vise à consolider les bases du développement du pays et à transformer radicalement son économie.
 
« Notre ambition est de ramener le taux de pauvreté de 43 % en 2022 à 35 % en 2026... »
 
Pour Mohamed Bazoum, le président du Niger, le PDES 2022-2026 est une nécessité vitale pour permettre à son pays de relever le défi majeur de la pauvreté. Confronté à une démographie forte, une agriculture encore largement dépendante du climat, mais aussi aux questions de sécurité, le Niger entend investir à la fois dans le capital humain, la gouvernance et la transformation de son économie. Rabiou Abdou, le ministre nigérien du Plan, est l'architecte du PDES.
 
« La transformation de l'économie suggère la création des industries à partir des matières premières que nous produisons, c'est-à-dire notre production sylvo-agro-pastorale. Ces industries vont générer non seulement de la valeur ajoutée, qui elle va alimenter les ressources publiques via le prélèvement d'impôts, et surtout créer des emplois à cette jeunesse que nous sommes en train de former en investissant dans le capital humain. »
 
Une participation de la Banque africaine de développement
Le Niger a chiffré son plan à 29,6 milliards d'euros. L'État s'engage à apporter 13,4 milliards sur ses ressources. Il espère 10 milliards d'euros de ses partenaires institutionnels et 6 milliards du secteur privé. La BAD, la Banque africaine de développement, a déjà sorti le chéquier.
 
Marie-Laure Akin-Olugbade, vice-présidente de la BAD : « Nous nous proposons d'engager un montant de 1 500 milliards de francs CFA. Il s'agit d'engagements nouveaux dans le domaine des infrastructures, comme le transport et les énergies, en particulier les énergies renouvelables ».
 
Des aides à la prise de décision pour les investisseurs
La France, l'Union européenne, la Banque mondiale, la Banque islamique de développement, mais aussi de nombreux partenaires bilatéraux et multilatéraux ont répondu présents. Le Niger compte aussi sur le secteur privé. Le PDES propose aux investisseurs une série de grands projets industriels, énergétiques ou miniers, clés en mains.
 
« Pour ces projets, nous avons conduit des études de faisabilité détaillées. Dans toutes les dimensions. Les dimensions économiques, financières, environnementales ou sociétales. Donc, ces études de faisabilité étant disponibles, tout investisseur peut consulter les différents projets et se dire tout de suite "si je mets tant, voilà ce que je gagne". Ce travail a été pris en charge par la Banque mondiale et sa filiale, la SFI. Nous mettons donc à la disposition des investisseurs des aides à la décision », explique Rabiou Abdou.
 
Ces études de faisabilité ont été confiées à un grand cabinet d'audit international. Niamey entend ainsi mettre toutes les chances de son côté.

Tout est parti d'un contrôle de routine à la Banque agricole du Niger (Bagri) durant lequel les inspecteurs de la cellule nationale de traitement des informations financières (Centif) ont mis en évidence des mouvements suspects d'importants fonds.

L'institution spécialisée dans le démantèlement des trafics en matière financière à constater que plusieurs milliards de francs CFA étaient logés sur le compte d'un agent subalterne de la banque. Plus surprenant encore, plusieurs centaines de milliers de francs CFA ont été retrouvés sur le compte du planton de la banque.

En poursuivant ses investigations, la Centif s'est rendue compte que plus de quatre milliards de francs CFA ont été soustraits des caisses de la Bagri. Très vite, le dossier a été transmis au tribunal de grande instance de Niamey. Le doyen des juges a interpellé six personnes, parmi lesquelles quatre cadres supérieurs de la banque, dont le directeur général et le directeur de la comptabilité. Un juge du pôle économique et judiciaire a ensuite été saisi et a placé les accusés sous mandat de dépôt.

Ce détournement de plusieurs milliards de francs CFA à la Bagri, qui bat déjà des ailes, a été très commentée sur les réseaux sociaux et met la Bagri, une institution déjà fragilisée dont la mission est d'aider le monde rural à travers des crédits agricole, dans une très mauvaise posture.

Une du journal

Le matinal 2 décembre 2022

Le Matinal

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