L’ARCEP, vous connaissez ? c’est l’Autorité de Régulation des Télécommunications Electroniques et de la Poste que dirigeait la toute puissante présidente de l’Organisation des Femmes TARAYYA (OFT) jusqu’aux évènements du 26 juillet. A l’ARCEP, l’Etat a confié la régulation principalement du secteur oh combien stratégique et lucratif qu’est la communication électronique. Cette autorité se devait de protéger la communication électronique, les investissements qui y sont faits par l’Etat et y règlementer par voie de loi leur usage. Mais, malheureusement, sous la Renaissance Acte 1, 2 et 3, les amitiés politiques, l’appât du gain facile, les passe-droits, ont prévalu sur l’intérêt général ainsi que la défense et la protection des biens publics.
L’Etat du Niger, pour être à la pointe de la technologie numérique et offrir un service de qualité à nos concitoyens, a contracté des dettes de plusieurs centaines de milliards pour investir au profit de NIGER TELECOMS pour l’acquisition d’une fibre noire (IRU). NIGER TELECOMS ayant ce monopole exclusif, devait, sous la règlementation de l’ARCEP, mettre en location cette fibre noire au profit des opérateurs du secteur de la téléphonie au Niger. Mais, que constate-t-on en réalité ?
Certaines compagnies profitent gracieusement de cette fibre noire avec parfois des capacités équivalentes à 70G soit un peu moins d’un milliard de perte mensuelle pour l’Etat, pendant que les autres opérateurs sont obligés d’acheter ces services conformément au catalogue publié par l’ARCEP. Pire, on apprend qu’aujourd’hui, cet opérateur qui profite gracieusement de cette fibre noire a, d’une manière unilatérale, en violation des lois et règlements régissant ce domaine, au vu et au su de l’ARCEP, tiré sa propre fibre à partir de Zinder, indépendamment de la fibre nationale. Et comme pour porter l’estocade à NIGER TELECOMS, le régime était à un doigt de fusionner NIGER TELECOMS dont la valeur a été minorée avec un Groupe de Téléphonie privé qui, aux dires des experts, a été surévalué.
A la faveur des évènements en cours dans notre pays, la Direction Général de NIGER TELECOMS a cru bon d’attirer l’attention des nouvelles Autorités de tutelle, sur la nécessité vitale de dénoncer le contrat d’usage de la fibre noire, et mieux, rétablir le monopole de NIGER TELECOMS.
Il est impérieux pour l’Etat et notamment les nouvelles Autorités de mettre tous les moyens en œuvre pour comprendre ce qui se passe réellement dans ce secteur stratégique et lucratif et sur lequel l’Etat compte pour équilibrer ses finances.
Il convient de souligner que pour des raisons que nous ignorons, des responsables de l’ARCEP et NIGER TELECOMS se sont arrangés pour supprimer la Taxe Tatie sur les communications en provenance de l'étranger. Des pays comme le Nigeria par exemple, non seulement ont maintenu ladite Taxe, mais ont doublé voire triplé le Taux. Ainsi, il faut rétablir cette Taxe avec un taux conséquent, pour permettre à l'Etat de disposer de Ressources financières additionnelles non négligeables.
A l’heure où le nationalisme et le patriotisme de tous sont aiguisés et assumés, les biens publics doivent être sacrés ; leur défense et leur protection, un devoir pour tous. Il n’est plus question pour l’Etat de s’endetter pour enrichir des privés
Tradam