LONTO HAMANI BOUBACAR

Le Ministre de la Santé Publique de la Population et des Affaires Sociales, le Médecin Colonel-Major Garba Hakimi, a présidé le mardi 24 septembre 2024 à Niamey la cérémonie de lancement de l’appui du Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF) à l’électrification solaire de la Maternité Issaka Gazobi (MIG). Ce vaste Projet d’électrification solaire vise à assurer des soins continus de qualité au niveau des services sensibles tels que la néonatalogie et le bloc opératoire de ce centre de référence national en matière de soins maternels et néonatals. La cérémonie s’est déroulée dans les locaux de la MIG en présence de la Ministre de l’Energie, de la Représentante de l’UNICEF au Niger, du Directeur Général de la Maternité Issaka Gazoby, des cadres centraux des deux Ministères et de plusieurs autres personnalités.   

Dans son mot de bienvenue, le Directeur Général de la Maternité Issaka Gazoby, Pr Madi Nayama, a salué l’engagement du Ministère de l’Energie avec l’UNICEF pour l’électrification des services clés de la Maternité Issaka Gazobi de Niamey. Il a souligné que cette électrification solaire permet de motiver le personnel afin de mieux prendre en charge les patients et les nouveaux nés. Selon Pr Madi Nayama l’UNICEF Niger demeure un partenaire clé dans le fonctionnement de la Maternité Issaka Gazobi, en particulier le service de néonatologie et l’Unité Kangourou. « Nous ne pouvons pas citer toutes les actions de l’UNICEF Niger en direction de la Maternité Issaka Gazobi, tant elles sont nombreuses et efficaces », a-t-il témoigné.

De son côté, la Représentante de l’UNICEF au Niger, Mme Djanabou Mahondé, a relevé que les appareils médicaux de dernière génération dont dispose la Maternité Issaka Gazoby, ainsi que les différents services ont une consommation d’énergie excessive impactant sur l’équilibre budgétaire de la structure. « C’est pourquoi, quand j’ai été interpellée par Madame la Ministre de l’Énergie à mon arrivée au Niger, j’ai pris l’engagement, de continuer d’accompagner le Ministère dans la solarisation des structures sanitaires », a notifié la Représentante de l’UNICEF. « Nous avons donc opté pour l’option modulaire, c’est-à-dire l’installation par service, en priorisant les services sensibles tels que la néonatalogie et le bloc opératoire. La cérémonie qui nous réunit aujourd’hui est donc le point de départ de cet appui », a-t-elle ajouté.

Selon Mme Djanabou Mahondé, cet engagement de l’UNICEF s’inscrit dans le cadre de l’appui à la résilience au changement climatique et se poursuivra dans les années à venir, car l’impact du changement climatique sur la santé en général et celle de l’enfant en particulier n’est plus à démontrer. « C’est l’occasion ici de réaffirmer que l’UNICEF reste mobilisé aux côtés du Gouvernement du Niger dans ses efforts constants pour l’amélioration de la santé, de l’état nutritionnel, de la protection et de l’éducation des enfants du Niger dans un environnement sain », a-t-elle rassuré.

Pour sa part, la Ministre de l’Energie, Pr Haoua Amadou, a indiqué qu’en faisant preuve de disponibilité pour répondre à son appel, l’UNICEF s'est particulièrement distingué en solarisant le dispositif électrique de la maternité en faveur des femmes et des bébés. Pour la Ministre de l’Energie, la solarisation de la maternité Issaka Gazoby s'aligne parfaitement sur les préoccupations et défis d'aujourd'hui et même dans le futur énergétique de nos infrastructures communautaires, sanitaires urbaines et péri-urbaines. Aussi, selon Pr Haoua Amadou, les sanctions nées des événements du 26 juillet 2023 ont fait ressortir le problème crucial de disponibilité en énergie électrique dans les établissements sanitaires. « Ces coupures intempestives d'électricité perturbent gravement le système sanitaire et le circuit de distribution d'eau potable, affectant durement la santé de milliers de foyers », a expliqué la Ministre. « C'est face aux urgences criantes qui pesaient sur notre système de santé et au sortir d'une longue et douloureuse expérience que mon département ministériel a décidé de faire de la disponibilité permanente de l'énergie électrique dans les établissements sensibles, l'une de ses priorités », a-t-elle laissé entendre.

Dans l’allocution qu’il a consacrée à la cérémonie, le Médecin Colonel-Major Garba Hakimi s’est réjoui de la réception de ces différentes acquisitions dans le domaine de l'électrification solaire de la maternité Issaka Gazobi, réalisées par le Ministère de l'Energie avec l’Appui de l’UNICEF. Selon le Ministre de la Santé Publique, de la Population et des Affaires Sociales, ces équipements comprennent 20 lampadaires solaires installé en juillet 2024, 10 projecteurs installés dans les différents axes de la maternité Issaka Gazoby, et des panneaux solaires. « Ceci rendant autonome en consommation d'énergie, l'ensemble des services sensibles de cette maternité », a-t-il souligné. De même, ce dispositif solaire contribuera à la réduction du coût de l'électricité de la Maternité Issaka Gazoby, selon le Médecin Colonel-Major Garba Hakimi. Il a, par ailleurs, adressé ses remerciements, au nom des plus hautes autorités du pays, à tous les partenaires qui ont appuyé le système de santé en général et particulièrement l’UNICEF pour ses appuis multiformes en faveur de l'amélioration de l'état de santé de la mère et de l'enfant.

Rappelons que l’UNICEF accompagne le Gouvernement dans l’amélioration de la santé, de l’état nutritionnel, de la protection et de l’éducation des enfants du Niger. Entre 2021 et 2023, cette Agence du système des Nations Unies a procédé à l’électrification de plusieurs structures sanitaires, écoles et villages dans les 8 régions du Niger. Il s’agit notamment de la fourniture des équipements solaires pour 306 CSI représentant environ 25% de l’ensemble des CSI du pays pour un coût de 2.615.000.000 FCFA, et 939 frigos solaires pour un montant de 1.554.514.500 FCFA au profit des centres de santé.

Notons également que l’UNICEF a déjà procédé à l’électrification solaire de plus de 300 structures de santé dans les huit (8) régions du Niger, ainsi que la réalisation cette année de 51 Points d’Eau Moderne solaires au profit d’une population de plus de 25.000 habitants pour un coût total de 1.181.900.904 FCFA.

Boubacar Hamani LONTO

Une délégation du Cadre Religieux pour la Santé et le Développement du Niger (CRSD NIGER) composée de six (6) membres du Bureau Exécutif National et le Secrétaire permanent, a effectué en Aout 2024 une série de visites de courtoisie auprès d’éminentes personnalités religieuses du Niger. Conduite par le Président du CRSD NIGER, Cheikh Barham Aboubacar, la délégation s’est successivement rendue chez Cheikh Moussa Aboubacar Hachimi, Khalife de la Communauté Tidjaniya à Kiota ; Cheikh Shu Aibou, Khalife de la Communauté Zaouïa à Niamey ; Cheikh Djibril Ismaël Karanta, Président de l’Association Islamique du Niger ; Monseigneur Kimso Boureima, Bishop de l’Eglise Evangélique à Niamey ; et Monseigneur Laurent Lompo, Archevêque de l’Eglise Catholique à Niamey. Cette série de visites a pour objectif de présenter le CRSD NIGER aux Leaders Religieux, de leur partager l’Argumentaire Islamique du CRSD SENEGAL sur l’Espacement des Naissances, et de recueillir les avis de ces leaders religieux sur le sujet.

Ces différentes visites ont été marquées par l’accueil chaleureux réservé à la délégation du CRSD NIGER, les prières pour la paix et le bien-être des populations, ainsi que les échanges cordiaux entre la délégation et ses hôtes. Le Président du CRSD a expliqué aux leaders religieux rencontrés que cette Association inter religieuse du Niger crée en 2024 est une succursale du CRSD Sénégal et qu’elle s’inspire de la structure sénégalaise pour promouvoir la procréation responsable. Il a également souligné que, dans le cadre de sa mission qui est de contribuer à la promotion du bien-être des familles nigériennes, le CSRD NIGER s’organise à travailler en parfaite collaboration avec le Ministère de la Santé Publique, de la Population et des Affaires Sociales. En effet, selon Cheikh Barham Aboubacar, l’objectif général de cette structure est de sensibiliser pour une organisation responsable de la famille qui est la cellule de base de toute société. De même, le CRSD NIGER se veut une structure de référence et de perfection au Niger et en Afrique pour l’éradication de la pauvreté et l’établissement du bien-être de l’individu et de la famille à travers l’amélioration de la santé et l’éducation universelle.

En échangeant avec ses hôtes à propos de l’Argumentaire Islamique sur l’Espacement des Naissances, la délégation du CRSD NIGER a fait un résumé du livre sur l’avis des grands oulémas du Sénégal et partage quelques grandes lignes des réflexions contenues dans le document. Ainsi, d’après ce livre, la cellule de base de la société c’est la famille. Celle-ci émane de l’union de l’homme et de la femme par le biais du mariage qui est la seule base légale conçue par l’islam selon la Charia. Toute relation en dehors de cette base est prohibée. L’homme et la femme, chacun en ce qui le concerne, ont des droits et des responsabilités vis-à-vis de l’autre et de leurs progénitures. Les enfants ont le droit d’être mis dans un bon cadre de vie qui puisse permettre leur épanouissement. Ils ont aussi droit à une bonne éducation, ce qui engage la responsabilité des parents à veiller à une bonne organisation de la famille et à une bonne gestion des ressources : d’où la nécessité de connaitre les principes et les possibilités qu’offre la Planification Familiale.

A travers les échanges, la délégation du CRSD a rappelé que le Congrès de Rabat tenu en 1971 sur « Islam et Planification Familiale » avait lui aussi auparavant défini la Planification Familiale comme étant : « L’utilisation par les deux conjoints légalement mariés, dans une parfaite entente et sans contrainte, d’un moyen légal et sûr pour retarder une grossesse ou pour la précipiter en tenant compte de leurs situations médicales, sociales et économiques, et ce, dans le cadre de leurs responsabilités envers leurs enfants et envers leurs propres personnes ».

Les Membres du CRSD NIGER ont également rapporté qu’au Colloque sur le « Bien-être Familial en Islam » tenu à Dakar les 2 et 3 mars 1996, Imam El Hadji Moustapha Gueye, Secrétaire Général de l’Association des Imams et Oulémas du Sénégal disait : « La Planification Familiale ne signifie pas une limitation des naissances mais un espacement des grossesses, en utilisant les moyens contraceptifs (mashruuh) avec l’assentiment des deux conjoints, en trouvant les moyens qui permettront aux femmes stériles de soigner leur stérilité ; de donner à celles-ci des conseils pratiques sur leur santé et celle de leurs progénitures. Elle constitue donc aujourd’hui à cet égard une nécessité urgente, que toute personne soucieuse, des intérêts de son pays, devrait soutenir ».

Il s’y ajoute aussi que la Planification Familiale permet aussi à l’homme qui a des ressources réduites de ne pas tomber dans la gêne matérielle de gérer une famille nombreuse. La Planification Familiale est donc l’affaire du couple. C’est lui qui doit en décider sans contrainte aucune, en mettant en avant ses conditions de vie et sa foi religieuse, selon la délégation.

Pour leur part, tous les cinq (5) grands Leaders Religieux rencontrés par la délégation ont apprécié les objectifs poursuivis par le CRSD NIGER. Ils sont également convaincus de la nécessité de l’implication des Leaders Religieux dans la promotion de la procréation responsable afin d’édifier nos populations sur la position de nos religions sur ce concept. Ces éminentes personnalités religieuses ont aussi promis de parcourir l’Argumentaire qui leur a été présenté et de faire un retour sur l’avis des oulémas du Sénégal. En outre, ils ont conseillé l’équipe d’outiller les leaders religieux sur le concept pour qu’à leur tour ils puissent sensibiliser la population à travers les prêches. Enfin les hôtes de la délégation se sont engagés à accompagner le CRSD NIGER dans l’accomplissement de la mission qu’il s’est assignée.

Par ailleurs, cette série de visites a permis au CRSD NIGER de dresser un tableau de bord de travail dégageant les priorités et les groupes cibles pour la sensibilisation sur la procréation responsable. Ainsi, la prochaine activité de la structure va porter sur des ateliers de sensibilisation des Leaders Religieux sur le thème : « Rôle des Leaders Religieux dans la promotion de la procréation responsable ». A cet effet, un comité est déjà mis en place pour réfléchir sur l’élaboration d’un argumentaire religieux sur l’espacement des naissances afin de faciliter la formation des Leaders Religieux sur le concept.

La Direction des Grandes Entreprises (DGE) est une composante clé de la Direction Générale des Impôts (DGI) au Niger, jouant un rôle déterminant dans le recouvrement des recettes fiscales du pays. En 2023, la DGE a contribué de manière substantielle à l’économie nationale en collectant une part importante des impôts, droits, et taxes dus par les plus grandes entreprises opérant sur le territoire national.

Placée sous la direction de M. Alzouma Dan Inga, la DGE, est structurée pour répondre aux exigences complexes de la gestion des grandes entreprises. Son organigramme comprend plusieurs divisions stratégiques telles que la Division Gestion et Suivi, le Pôle de Recouvrement Spécialisé, et le Service Administratif et Comptable. Chacune de ces entités est dédiée à des tâches spécifiques, allant de la gestion administrative à l’exécution des recouvrements fiscaux.

Le personnel affecté à la DGE, composé de 73 agents dont 59 fonctionnaires, est réparti dans diverses divisions et pôles pour assurer une couverture efficace des tâches. Cette organisation permet à la DGE de gérer un portefeuille complexe de contribuables répartis sur tout le territoire nigérien.

Les attributions de la DGE…

La DGE est investie de nombreuses responsabilités. Elle assure l'application stricte de la législation fiscale pour les grandes entreprises, prend en charge l'assiette des impôts et taxes, et effectue des contrôles fiscaux externes. De plus, elle est responsable du recouvrement des recettes fiscales, un domaine dans lequel elle a démontré et confirmé son efficacité en 2023.

En effet, au cours de l'année 2023, la DGE a traité les dossiers fiscaux de 291 contribuables actifs, 23 inactifs, et 12 dossiers transférés à d'autres directions. Ces chiffres illustrent l’ampleur des opérations de la DGE et son rôle central dans la collecte des recettes de l’État.

Une performance  remarquable et indiscutable

En 2023, la DGE a mis en place plusieurs actions visant à renforcer la conformité des grandes entreprises aux obligations fiscales. Ces actions comprenaient des relances de contribuables, des contrôles sur pièces, et des vérifications approfondies pour s'assurer que toutes les obligations fiscales étaient respectées. Ces efforts ont permis d'augmenter les émissions fiscales et de maximiser les recouvrements, contribuant ainsi de manière significative aux recettes fiscales de l'État.

Les réalisations financières de l’année 2023 témoignent de l'efficacité des actions de la DGE, avec des recouvrements substantiels issus à la fois des émissions de l’année en cours et des restes à recouvrer (RAR) des années précédentes. Les actes de poursuite engagés par la DGE ont été prédominants pour assurer la récupération des sommes dues, renforçant ainsi la solidité financière de l'État.

De ce fait, la Direction des Grandes Entreprises s’impose comme un acteur majeur dans le système fiscal nigérien. En assurant le respect des obligations fiscales par les grandes entreprises, la DGE soutient la croissance économique du pays tout en renforçant la confiance des partenaires économiques.

Dans le cadre de ses activités, le Cadre Religieux pour la Santé et le Développement du Niger (CRSD NIGER) a réalisé en trois (3) langues : le Français, le Haouassa et le Zarma, un message destiné à sensibiliser les populations sur la procréation responsable. Les différentes versions du message ont été montées en studio par la Radio Communautaire de Kiota et diffusées sur les ondes de trente (30) Radios Communautaires, les plus écoutés, des régions de Dosso et de Tillabéry, en vue de toucher un plus grand nombre de personnes de ces localités et surtout les populations rurales qui sont les principaux auditeurs des radios communautaires.    

Cette activité s’est déroulée en trois (3) phases :

- La première phase consistait à tenir une rencontre avec une dizaine d’animateurs de la Radio Communautaire de Kiota pour leur présenter les éléments de recherche du CRSD NIGER sur la procréation responsable et la planification familiale, leur faire l’analyse du contexte du Niger sur ce concept, et aussi leur expliquer que presque un peu partout dans la sous-région, les leaders religieux s’impliquent dans la promotion de la planification familiale sauf au Niger ou cela demeure encore un sujet tabou. De manière plus élucidée, un résumé leur a été fait au cours de cette rencontre, sur le rôle des Leaders Religieux dans la Promotion de la Procréation Responsable : cas du Sénégal dont le CRSD NIGER s’inspire. Cette rencontre animée par le président du CRSD NIGER Cheikh Barham Aboubacar le jeudi 3 juillet 2024, avait pour but d’édifier et d’outiller les animateurs, pour les permettre d’élaborer un bon message de sensibilisation tenant compte de tous les aspects de la procréation responsable.

- La deuxième phase consistait à monter le message en français, qui après validation a été traduit dans deux grandes langues locales du pays, le Haoussa et le Zarma. - Et la troisième phase consistait à partager les affiches et les messages à la trentaine de radios communautaires, à assurer le suivi de leurs diffusions et à exhorter l’ensemble des animateurs à poursuivre cette sensibilisation sur la procréation responsable lors de leurs temps d’antenne avec les auditeurs.

Cette initiative du CRSD NIGER a pour objectifs de :  Informer et sensibiliser les leaders religieux et d’opinion sur la conformité de la procréation responsable aux textes religieux ; Faire de la question de la santé familiale et reproductive un sujet non tabou en amenant les populations à avoir un regard positif envers la programmation et la planification de la natalité ; Faire accepter le sujet du planning familial comme un problème de santé familiale ; Informer et sensibiliser les auditeurs de trente (30) radios communautaires sur la procréation responsable notamment sa conformité aux textes religieux ; Sensibiliser les communautés rurales sur l’importance de la procréation responsable pour la santé et le bien-être familial ; Amener le monde rural à se familiariser au sujet de la procréation responsable comme un sujet ordinaire, sans tabou.

Aussi, l’organisation de cette importante émission radiophonique a permis d’édifier une quarantaine de journalistes sur la conformité de la Planification Familiale aux textes religieux.  A leur tour ces journalistes vont toucher des milliers d’auditeurs par cette sensibilisation sur la Procréation Responsable.

Rappelons que le Cadre Religieux pour la Santé et le Développement du Niger est une Association inter religieuse fondée en 2024 pour contribuer à la promotion du bien-être des familles nigériennes. Ainsi, le CRSD s’organise à travailler en parfaite collaboration avec le Ministère de la Santé Publique, de la Population et des Affaires Sociales en vue de contribuer fortement à une baisse du taux de mortalité infantile et maternelle au Niger. Cette Association inter religieuse se veut également une structure de référence et de perfection au Niger et en Afrique pour l’éradication de la pauvreté et l’établissement du bien-être de l’individu et de la famille à travers l’amélioration de la santé et l’éducation universelle.

Niamey abrite du 17 au 18 septembre 2024, un atelier de validation de l’Avant-projet du Programme National de Renforcement de l’Engagement Communautaire et Citoyen (PNRECC). Cette rencontre vise à échanger sur le contenu de l’Avant-projet du PNRECC en vue de la validation officielle du document. Le Secrétaire Général du Ministère de l’Intérieur, de la Sécurité Publique et de l’Administration du Territoire, le Contrôleur Général de Police Ayouba Abdourahamane, a présidé la cérémonie de l’ouverture des travaux de l’atelier en présence du Secrétaire Général du Gouvernorat de Niamey, du Représentant adjoint en charge des opérations au Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF), des Représentants du Système des Nations Unies, des responsables d’Organisation de la Société Civile, des Chefs coutumiers et de plusieurs autres personnalités.  

Dans son mot de bienvenue, le Secrétaire Général du Gouvernorat de Niamey, M. Guimbé Koché Ragiou, a souligné que l’élaboration d’un Programme pour promouvoir l’engagement communautaire et citoyen est une démarche novatrice dans ce contexte de combat pour la souveraineté et la dignité du Niger engagé par le peuple sous l’impulsion des plus hautes autorités du pays.

Pour sa part, le Représentant adjoint en charge des opérations UNICEF, Dr Gabriel Buh Kang, a indiqué que cet évènement important reflète la volonté du Gouvernement de favoriser l’éclosion d’un citoyen modèle participant activement au développement de son pays et s’impliquant dans la résolution effective de ses propres problèmes et ceux de sa communauté. Il a également rappelé que cet atelier est l’aboutissement d’un long processus participatif et inclusif qui a commencé depuis 2018. Aussi, pour Dr Gabriel Buh Kang, le PNRECC est en cohérence avec les choix opérés par le Gouvernement du Niger en vue d’orienter le pays vers un développement endogène basé sur la promotion de la participation communautaire et citoyenne entre autres, à travers le Programme de Résilience pour la Sauvegarde de la Patrie (PRSP). « Je réitère la disponibilité constante et le soutien indéfectible de l’UNICEF à accompagner, avec les Agences sœurs du Système des Nations Unies, la mise en œuvre du PRSP en général et du futur Programme d’Engagement Communautaire et Citoyen (PNRECC) car investir dans un engagement communautaire de qualité qui se nourrit des capacités endogènes est pour nous un gage de l’appropriation et de la pérennisation des interventions pour l’ensemble des populations mais surtout pour la réalisation des droits de chaque enfant au Niger », a-t-il affirmé.

Dans l’allocution qu’il a consacrée à l’ouverture des travaux, le Secrétaire Général du Ministère de l’Intérieur a estimé que la présente rencontre marque un tournant décisif dans un Niger où tous les citoyens et les communautés sont pleinement engagés à prendre leur destin en main, dans un sursaut patriotique. « Cet atelier regroupe des personnalités extrêmement averties sur le sujet qui va nous concerner deux jours durant à travers un débat productif », a rassuré le Contrôleur Général de Police, Ayouba Abdourahamane. Ainsi, il a espéré qu’au cours de cette rencontre, les participants, « expérimentés et connaissant le sujet, pourront débattre de façon ouverte sur ce document de référence, fédérateur et consensuel en matière d’engagement communautaire et citoyen ». Il a enfin adressé ses remerciements aux fidèles partenaires du Niger en général et à l’UNICEF en particulier pour les appuis techniques et financiers qu’ils apportent tout le long du processus d’élaboration de cet important Programme.

Notons que l’élaboration de l’Avant-projet du Programme National de Renforcement de l’Engagement Communautaire et Citoyen a été piloté par le Ministère de l’Aménagement du territoire et du Développement communautaire actuellement fusionné au Ministère de l’Intérieur, de la Sécurité Publique et de l’Administration du Territoire, dans le cadre de l’accompagnement des acteurs locaux dans la conduite du développement économique. Aussi, le PNRECC contribuera conséquemment à alimenter les concertations nationales inclusives prévues dans le Programme de transition en cours dans le pays. Et à l’horizon 2035, ce Programme vise à faire du Niger un espace de diversité culturelle, de paix, de solidarité, où tous les citoyens et les communautés sont pleinement engagés à prendre leur destin en main, dans un sursaut patriotique pour que l’engagement communautaire et citoyen soit une réalité tangible.

Boubacar Hamani LONTO

Au sein de la Direction Générale des Impôts, la Direction de la Fiscalité Foncière et Cadastrale (DFFC), joue un rôle crucial dans la mobilisation des ressources internes qui permettent à l’Etat de faire face à ses dépenses de souveraineté. En effet, du 26 juillet 2023 au 27 juillet 2024, la DFFC a réalisé des recettes d’un montant de 7 103 181 779 FCFA. Au niveau de cette Direction, les prévisions pour l’année 2024 sont de 9 327 382 000 FCFA, à la date du 31 juillet 2024, la DFFC a recouvert 4 750 827 628 FCFA, soit 51 % des prévisions, dans un contexte socioéconomique particulièrement difficile en raison des mesures illégales et cyniques initiées contre notre pays au lendemain des évènements du 26 juillets 2023.

Cette performance résulte non seulement de la rigueur et l’intégrité du Directeur et ses collaborateurs, mais aussi des reformes qui ont permis de moderniser et optimiser les Services de la Direction de la Fiscalité Foncière et Cadastrale. En effet, la DFFC a bénéficié de : 

  • La création d’un bureau d’accueil des usagers, dédié au dépôt et au retrait des documents (titres fonciers), doté d’un système informatisé pour le suivi des demandes de titres fonciers ;
  • La mise en place d’un système d’archivage par rayonnage mobile pour faciliter le classement, le retrait et garantir une bonne conservation ;
  • La poursuite de la numérisation des dossiers de titres fonciers (dématérialisation et scannage) ;
  • La mise en place d’un système de Gestion Électronique des Documents (GED) pour la statistique et la recherche en matière de gestion des biens immobiliers ;
  • L’établissement et la mise à jour des mappes cadastrales pour les besoins de nos services ;
  • La réhabilitation des bâtiments de la Direction et la construction de nouveaux entrepôts pour le stockage des matériels réformés destinés à la vente aux enchères publiques ;

Aussi, pour une bonne collaboration, les responsables de la DFFC ont tenu des rencontres avec les partenaires administratifs et privés.

Par ailleurs, suite aux résultats satisfaisants enregistrés par la DFFC, le Directeur de la Fiscalité Foncière et Cadastrale, M. Maliki Idrissa, a exprimé sa reconnaissance à l’endroit des chefs de division et de service, ainsi que l’ensemble du personnel de la Direction de la Fiscalité Foncière et Cadastrale, la parfaite collaboration et le dévouement dont ils font montre dans l’accomplissement de leur exaltante mission. « Permettez-moi aussi de rendre grâce aux contribuables pour avoir fait preuve de résilience en dépit du contexte économique et financier difficile », a indiqué le Directeur de la DFFC.  

M. Maliki Idrissa a également souligné le soutien indéfectible du Directeur Général des Impôts, monsieur Abdourahamane Malam Saley, qui a valablement accompagné la DFFC sur les plans financiers, matériel et moral. « Il a aussi toujours partagé sa vision éclairée dans le cadre de la réussite de notre mission. Nous saluons son leadership qui a permis de mobiliser des ressources additionnelles importantes au profit de notre cher pays », a témoigné le Directeur de la DFFC.

Enfin, M. Maliki Idrissa a invité l’ensemble de ses collaborateurs à redoubler d’efforts pour l’atteinte des objectifs assignés à la Direction de la Fiscalité Foncière et Cadastrale.

 

La 7ième Edition du TGV U13 DE TALLADJE-CHILDRENS OF TENERE a été clôturée le samedi 22 Aout 2024 à l'hippodrome de Niamey, avec les deux matchs qui ont opposé les équipes finalistes, d’une part ATCHA FC et AS KOROMBE de la catégorie fille, et d’autre part AS GENERAL et GUERRIERS FC de la catégorie garçon. ATCHA FC a remporté le trophée face à AS KOROMBE sur le score de 1 – 0, et de son côté, AS Général s’est imposé à Guerriers FC à l’issue d’une séance de tirs au but.

Les différentes activités marquant la clôture de ce grand rendez-vous footballistique se sont déroulées en présence du représentant du Président de la Fédération Nigérienne de Football (FENIFOOT), du Directeur de Cabinet de la du Président de la FENIFOOT, du Commissaire de Police de Talladjé, du Chef de quartier de Talladjé, du Président de l’ONG TCHILDREN OF TENERE, de la Présidente du Réseau Nigérien pour la Défense des Droits de l’Enfant et de la Femme (RENIDEF), du Président du Comité d’Organisation et bien d’autres personnalités. Plusieurs centaines de spectateurs y ont également pris part.

 

 

Les objectifs assignés à la 7ième Edition du TGV U13 DE TALLADJE sont largement atteints

Lancée le 04 Aout dernier sous le thème « S’investir pour assurer des meilleures perspectives au Football Nigérien », la 7ième Edition du TGV U13 DE TALLADJE-CHILDREN OF TENERE, a mis aux prises, 20 jours durant, 20 équipes de Niamey et de l’intérieur du pays pour la catégorie garçon, et quatre équipes pour la catégorie fille. Outre l’élargissement du tournoi aux équipes de l’intérieur du pays, d’autres importantes innovations ont aussi marqué l’Edition 2024 de ce grand tournoi, notamment la désignation et la récompense du Héros ou de l’Héroïne de chaque match, du meilleur buteur et des équipes fair-play du tournoi.  Ces initiatives visent essentiellement à promouvoir un football de qualité chez les jeunes, à travers le renforcement de la solidarité et la cohésion entre les équipes, ainsi que le développement de l’esprit d’équipe, le goût de l’effort et de compétitivité chez les jeunes footballeuses et footballeurs.

Après avoir salué le travail de qualité rigoureusement accompli par l’ensemble de ses collaborateurs, le Président du Comité d’Organisation, M. Soumana Amoud dit Coach Mansour, a exprimé toute sa satisfaction par rapport au bon déroulement du TGV U13 DE TALLADJE 2024 et au succès qui a couronné cette Edition. « C’est grâce aux efforts multiples et multiformes déployés par les uns et les autres que les objectifs assignés à ce tournoi sont largement atteints », a affirmé M. Soumana Amoud dit Coach Mansour. « Cela a également permis d’enregistrer par rapport aux éditions précédentes, un inestimable regain d’engouement pour le TGV U13 DE TALLADJE », a-t-il ajouté.   

Une contribution singulière au développement du football féminin

Tout en exprimant sa fierté de voir son équipe remporter le trophée de la catégorie fille, le Responsable de ATCHA FC, M. Mamane Laouali Abdou, a souligné la nécessité pour les jeunes footballeuses de disposer d’un cadre comme le TGV U13 DE TALLADJE pour déployer et améliorer leurs talents afin de progresser dans la pratique du football. « C’est un très grand plaisir pour nous de remporter cette finale. Nous avons travaillé dur pour y arriver et aujourd’hui le travail a payé », s’est réjouie, de son côté, la Capitaine de ATCHA FC, Dicko Abdoulaye Farida.  

  

Pour sa part, le Responsable de l’AS KOROMBE, M. Dan Tani, a relevé l’amélioration considérable de l’organisation du TGV U13 DE TALLADJE 2024 par rapport aux éditions précédentes. Tout en se réjouissant que ce tournoi soit spécifiquement destiné aux enfants d’environ 13 ans, le Responsable de l’AS KOROMBE a exprimé sa reconnaissance à l’endroit du promoteur, le président de l’ONG TCHILDREN OF TENERE, M. Rabo Magi CHEKARAOU, pour les efforts qu’il déploie en faveur des filles et garçons de cette catégorie d’âge. Par ailleurs, selon M. Dan Tani, le TGV U13 DE TALLADJE permet aux enfants, filles et garçons, de maitriser les règles du football dès à la base. A son tour, la Capitaine de l’AS KOROMBE, TCHADJA Farida, a fortement salué l’organisation remarquable qui a donné un éclat particulier à cette Edition du TGV U13 DE TALLADJE. « Les différents matchs se sont déroulés comme il le faut, avec beaucoup de fair-play », a-t-elle relevé, avant d’exhorter les organisateurs à continuer dans ce sens.

Quant à la présidente du RENIDEF, Mme Mamadou Koné Halimatou, elle s’est fortement réjouie de la prise en compte du genre féminin dans ce tournoi organisé par l’ONG TCHILDREN OF TENERE afin de permettre aux adolescents de jouir de leur droit de jouer et d’avoir des loisirs. « Ce droit figure parmi les droits essentiels énoncés dans la Convention Internationale des Droits de l’Enfant adoptée le 20 Novembre 1989 par l’Assemblée générale des Nations Unies », a -t-elle rappelé. Aussi, pour la présidente du RENIDEF, ce tournoi inclusif contribue fortement au développement du football féminin et offre aux jeunes des couches sociales vulnérables une chance de découvrir et cultiver leurs talents dans le domaine du football, d’où la nécessité de mutualiser les efforts pour améliorer davantage et pérenniser le TGV U13 DE TALLADJE.

Le TGV U13 DE TALLADJE, un important outil de lutte contre la délinquance juvénile.    

Selon le Président de l’ONG TCHILDREN OF TENERE, le TGV U13 DE TALLADJE de Talladjé a été initié depuis 2018, pour servir de cadre d’épanouissement aux enfants des démunis qui n’ont pas la chance de voyager pour passer les vacances ailleurs. Ainsi, « Pendant les grandes vacances, le TGV U13 DE TALLADJE fédère les enfants de toutes les couches sociales autour du football, et les éloigne des différentes pratiques liées à la délinquance juvénile. Nous sommes convaincus que ce sport constitue pour les enfants un important moyen d’épanouissement et d’éducation physique et sportif », a indiqué M. Rabo Magi CHEKARAOU. « De même, à travers ce tournoi, nous voulons amener les enfants issus des milieux défavorisés à comprendre qu’ils pourront, eux aussi, devenir des étoiles et briller au firmament du sport universel », a déclaré M. Rabo Magi CHEKARAOU.

 Pour Amadou Mounkaila, un spectateur, l’enthousiasme fébrile qui anime les enfants aussi bien sur le terrain que dans les tribunes, traduit suffisamment leur attachement à ce grand rendez-vous annuel qui permet aux jeunes footballeurs, filles et garçons, d’exprimer et de développer leurs talents. « En ces moments de vacances, le TGV U13 DE TALLADJE contribué considérablement à la réduction de la délinquance juvénile, car les enfants préfèrent assister aux matchs que de s’adonner à la consommation des drogues et stupéfiants ou à d’autres actes blâmables », a-t-il conclu.

Boubacar Hamani LONTO

Le Niger, en tant que pays en voie de développement, doit capitaliser sur ses ressources naturelles pour financer son développement. Parmi ces ressources, les revenus issus du secteur pétrolier sont particulièrement importants. Cet dossier explore les mécanismes complexes de l'industrie pétrolière nigérienne, en mettant en lumière les défis et les opportunités pour optimiser les revenus pétroliers du pays.

Comprendre l'industrie pétrolière au Niger

L'industrie pétrolière au Niger est un secteur clé, dont la chaîne de valeur s'étend de l'exploration à la commercialisation. Chaque phase de cette chaîne implique divers acteurs et interventions qui déterminent la rentabilité et l'efficacité du secteur. La chaîne de valeur se divise en quatre grandes phases à savoir : l'exploration, la production et le transport, le raffinage, et la commercialisation.

L'exploration consiste à rechercher des gisements de pétrole exploitables, tandis que la production et le transport impliquent le forage des puits et l'acheminement du pétrole brut. Le raffinage transforme le pétrole brut en produits finis comme l'essence et le gasoil, qui sont ensuite commercialisés à l'intérieur du pays et à l'étranger.

Chaque phase de cette chaîne implique plusieurs intervenants, notamment des sociétés chinoises comme la China National Petroleum Corporation (CNPC) et ses filiales, ainsi que des entités locales telles que la Société Nigérienne des Produits Pétroliers (SONIDEP). Ces sociétés jouent un rôle déterminant dans l'exploitation et la gestion des ressources pétrolières du Niger.

Les acteurs clés de l'industrie pétrolière nigérienne

La CNPC-NP, une filiale de la China National Petroleum Corporation, est le principal acteur de l'industrie pétrolière au Niger. Elle est responsable de l'exploration, de la production, et du transport du pétrole brut via un pipeline reliant Agadem à Zinder. La CNPC-NP finance entièrement les coûts pétroliers, ce qui lui confère une part importante de la production.

La Société de Raffinage de Zinder (SORAZ), inaugurée en 2011, est détenue à 60% par la CNPC-NP et à 40% par l'État du Niger. La SORAZ joue un rôle central dans le raffinage du pétrole brut pour produire des hydrocarbures destinés à la consommation intérieure et à l'exportation.

La SONIDEP est chargée de la commercialisation de la moitié (50%) des produits pétroliers raffinés par la SORAZ. La SORAZ en fait autant mais uniquement à l’export. La SONIDEP vend la part des produits qui lui revient aux marketeurs locaux ainsi qu'à des clients sous-régionaux.

L’analyse du cas 2020...

L'industrie pétrolière est l'une des principales sources de revenus pour l'État du Niger, mais la complexité du partage des profits entre le pays et les investisseurs étrangers, notamment la China National Petroleum Corporation (CNPC), soulève souvent des questions sur l'équité de ces arrangements. Cet article se penche sur le mécanisme de partage des revenus pétroliers, en prenant l'année 2020 comme cas d'illustration, afin de clarifier comment les profits sont répartis entre l'État nigérien et la CNPC.

Le contexte du partage des revenus

La logique derrière le partage est que chaque partie doit être rémunérée proportionnellement à ses investissements et à sa contribution dans le projet pétrolier.

Les étapes du partage de la production

Le processus de partage des revenus pétroliers se déroule en plusieurs étapes successives :

  • Prélèvement de la redevance ad-valorem: Avant tout partage, 12,5% de la production totale de pétrole brut est prélevé par l'État du Niger en tant que redevance. Ce prélèvement est réalisé sur la production brute, c'est-à-dire avant toute autre répartition des profits.
  • Coût Pétrolier (Cost Oil): Après le prélèvement de la redevance, la production nette est divisée en deux parties : 70% pour le remboursement des coûts pétroliers (Cost Oil) et 30% pour les bénéfices (Profit Oil). Les coûts pétroliers incluent les dépenses liées à l'exploration, la production, et le transport du pétrole, qui sont principalement assumées par la CNPC. Sur ces 70%, 85% sont alloués à la CNPC pour rembourser ses investissements, tandis que 15% reviennent à l'État.
  • Bénéfice Pétrolier (Profit Oil): Les 30% restants, désignés comme Profit Oil, sont également partagés entre l'État et la CNPC. Cependant, avant ce partage, 40% de cette part est prélevée sous forme de Tax Oil, un impôt direct payé à l'État. Les 60% restants sont ensuite répartis selon la même proportion : 85% pour la CNPC et 15% pour l'État.

Cas d'illustration à la situation présentée en janvier 2020

Pour illustrer ces mécanismes, prenons l'exemple de la production de pétrole brut du mois de janvier 2020. Durant ce mois, la production totale a atteint 528 879,71 barils, avec un prix moyen de 43 dollars par baril. Cela se traduit par une valeur totale de vente d'environ 14 099 933 068,60 FCFA (en tenant compte d'un taux de change de 620 FCFA pour 1 dollar).

Étape 1 : Prélèvement de la redevance ad-valorem

Sur la production totale de 14,1 milliards de FCFA, 12,5% sont prélevés au titre de la redevance Ad-Valorem, soit environ 1,76 milliard de FCFA qui reviennent directement à l'État du Niger.

Étape 2 : Partage du coût pétrolier

Le solde après redevance, soit environ 12,34 milliards de FCFA, est ensuite réparti. Sur ce montant, 70% (environ 8,64 milliards de FCFA) sont alloués au remboursement des coûts pétroliers. De cette somme, la CNPC reçoit 85%, soit environ 7,34 milliards de FCFA, tandis que l'État du Niger reçoit 15%, soit environ 1,29 milliard de FCFA.

Étape 3 : Partage du profit pétrolier

Les 30% restants de la production nette, soit environ 3,7 milliards de FCFA, constituent le Profit Oil. Avant le partage, 40% de cette somme (environ 1,48 milliard de FCFA) est prélevé sous forme de Tax Oil, directement alloué à l'État. Le solde, environ 2,22 milliards de FCFA, est ensuite réparti entre la CNPC et l'État du Niger : 85% pour la CNPC (environ 1,89 milliard de FCFA) et 15% pour l'État (environ 333 millions de FCFA).

Résultats du partage

En fin de compte, sur la production totale de janvier 2020, l'État du Niger a perçu environ 4,87 milliards de FCFA, ce qui représente environ 34,55% de la valeur totale de la production. Ce montant inclut les redevances, les parts de Cost Oil, les parts de Profit Oil, et la Tax Oil.

En revanche, la CNPC, avec une part de 64,45%, soit environ 9,23 milliards de FCFA, reste le principal bénéficiaire de la production pétrolière.

Les Défis et opportunités pour l'État du Niger

Actuellement, l'État nigérien ne perçoit en moyenne que 11,55% de la production totale de pétrole en termes de profit, et 23% en termes de taxes et redevances. En revanche, les investisseurs (CNPC et OPIC) perçoivent 64,45% de la production totale, dont 52,06% est dédié au remboursement des coûts pétroliers.

Le mécanisme de partage, bien qu'encadré par un contrat clair, soulève des questions sur l'équité de la répartition des revenus. Alors que la CNPC récupère une large part des profits, l'État du Niger, en dépit des taxes et des redevances, ne reçoit qu'une fraction relative de la valeur totale produite. Cette situation met en lumière la nécessité pour l'État de réévaluer ses contrats et de considérer des mesures pour améliorer sa part des revenus, notamment en menant des audits indépendants pour s'assurer que les coûts pétroliers déclarés par la CNPC sont justifiés.

De plus, une fois les coûts pétroliers totalement amortis, la part de l'État devrait augmenter significativement, passant potentiellement à 55,38%, ce qui représenterait des recettes additionnelles d'environ 3 milliards de FCFA par mois, estiment les experts en fiscalité pétrolière. Cette perspective souligne l'importance d'une gestion rigoureuse et d'une vigilance accrue dans le suivi des opérations pétrolières.

Les mesures à envisager pour une optimisation des revenus

Pour améliorer les revenus pétroliers, il est important de renforcer les mécanismes de suivi et de contrôle des activités pétrolières, tant en amont qu'en aval, pour assurer une meilleure transparence et une gestion optimale des ressources. L'État doit également envisager une révision des accords contractuels avec les investisseurs pour obtenir une part plus équitable des revenus pétroliers, en particulier une fois les coûts pétroliers amortis.

En attirant d'autres partenaires internationaux dans le secteur pétrolier, le Niger pourrait réduire sa dépendance vis-à-vis de la CNPC et renforcer sa position dans les négociations contractuelles. La mise en place d'un audit indépendant pour évaluer les coûts pétroliers déclarés par les investisseurs est une étape cruciale pour garantir que l'État reçoit sa juste part des revenus.

Ces mesures permettront de financer davantage de projets de développement et de renforcer la souveraineté économique du pays. Le Niger doit donc s'engager résolument dans cette voie pour assurer une gestion transparente et équitable de ses ressources naturelles.

‘’Permettez-moi, avant de répondre à cette question, de rendre un hommage mérité aux Forces de Défense et de Sécurité… et à l’ensemble des victimes du terrorisme, sans oublier, bien sûr, les familles qui supportent le fardeau et les blessés qui sont actuellement dans les centres hospitaliers.’’ C’est par cet hommage à nos FDS que le Président de la Transition, le Général de Brigade Abdourahamane Tiani, a débuté ses entretiens en français, Haoussa et Djerma avec nos confrères de la Radio et Télévision Nationale (RTN). Cet hommage, tout comme la libération des otages de Boni, prouve à suffisance l’intérêt qu’accorde le Chef de l’Etat, Chef suprême des Armées à nos Forces de Défense et de Sécurité.

En effet, il est connu de tout le monde que des soldats nigériens, après des luttes âpres avec les terroristes, ont été faits prisonniers. Ce le cas notamment des six (6) soldats détenus par des terroristes dans la zone de Torodi, précisément à Boni et le Préfet de Bilma avec ses compagnons de fortune aux confins de la frontière nigéro-libyenne. Si le Préfet de Bilma et ses compagnons sont toujours entre les mains des terroristes, les otages de Boni sont, eux, libres. Cette opération de libération menée en toute discrétion par des nigériens sans une intervention extérieure est la preuve qu’il y a des compatriotes qui peuvent, dans la discrétion, aider l’Etat à solutionner beaucoup de ses problèmes. En effet, si d’habitude les négociations sont certes menées avec la DGSE, le plus souvent, ce sont des intermédiaires extérieurs qui négocient à coup de millions ces genres d’opérations. Aux dire du Premier Ministre, « ce sont des compatriotes désintéressés qui ont utilisé leurs relations pour aboutir au résultat qu’on connait, c’est-à-dire la libération de six (6) de nos vaillants soldats faits prisonniers lors de la lâche et barbare attaque de Boni ».

Tradam    

L’an 1 du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), a été l’occasion pour le Général de Brigade Abdourahamane Tiani, Président de la Transition, Chef de l’Etat, d’accorder des interviews. Comme à son habitude, cet échange avec les médias d’Etat a été fait, outre le français qui est la langue officielle, mais aussi en Haoussa et en Djerma. Le Gouvernement, quant à lui, à travers le Ministère de la Jeunesse, des Sports, des Arts et de la Culture, et celui de l’Hydraulique, de l’Assainissement et de l’Environnement, a organisé une semaine culturelle dénommée AL’ADA et une Journée nationale de l’Arbre au cours de laquelle le Chef de l’Etat a donné le coup d’envoi de la Campagne de reboisement sur l’ensemble du territoire national. Retour sur un anniversaire dans la joie de la souveraineté retrouvée.

Il est désormais établi, que la fête de 3 aout dite fête de l’arbre ne fera plus l’objet d’un message à la nation comme il est de coutume. En effet, cette année, le Président de la Transition, Chef de l’Etat, le Général de Brigade Abdourahamane Tiani, a choisi de s’entretenir avec la presse nationale dans une grande interview en français, en Haoussa et en Djerma. Comme on pouvait l’imaginer, la question de souveraineté, celle de la sécurité, nos rapports avec la France, la Confédération des Etats du Sahel, le prochain forum national, notre diplomatie etc… S’agissant de la Souveraineté nationale, le Chef de l’Etat s’est beaucoup appesanti sur la résilience du peuple nigérien face aux épreuves à nous injustement imposées par la CEDEAO et, d’une manière générale, par la communauté internationale. Il s’est aussi félicité et a même rendu hommage aux agents des impôts pour le sérieux, le professionnalisme, l’intégrité et le patriotisme dont ils ont fait montre dans cette phase si difficile pour notre pays. En effet, la mobilisation exceptionnelle des ressources internes a permis à notre pays de faire face efficacement à nos dépenses de souveraineté nationale.

Sur le plan sécuritaire, le Président Abdourahamane Tiani reste et demeure convaincu que la France cherche par tous les moyens à déstabiliser notre pays. Pour preuves, il a énuméré un certain nombre d’agissements et de préparatifs de la part de la France sur le territoire nigérian et surtout sur celui du Bénin. Du reste, le Chef de l’Etat disait ceci : « Cette volonté maladive de déstabiliser le Niger s’est donc propagée à travers le repositionnement de tous les agents de la DGSE française que nous avons chassés de notre territoire. Ils sont repositionnés au Bénin, je le dis et je le répète. Ils sont repositionnés au Nigéria. Cette volonté de déstabilisation est une certitude ».

Pour le Président Tiani, « la coopération entre nos trois pays voisins que sont le Niger, le Mali et le Burkina Faso, plus connue sous le nom de « Confédération des Etats du Sahel », est une heureuse initiative pour nos trois (3) pays qui sont confrontés aux mêmes défis sécuritaires et aux mêmes défis de développement. Le sommet de Niamey marque incontestablement un tournant dans la vie de nos trois (3) Etats.  

S’agissant de la Diplomatie, elle sera à l’aune de la considération et du respect que les autres pays auront envers le Niger. « Le Niger ne pliera plus l’échine devant qui que ce soit ». Pour le prochain forum, « pour les assises, ça fait plus de trois (3) mois un comité ad ’hoc est mis en place, un comité qui est en train de regrouper tous les travaux déjà réalisé au niveau des régions. Quand l’opportunité se présentera, les nigériens seront informés et prendront part et qu’ensemble, de façon consensuelle, nous sortirons quelque chose qui fera du Niger ce pays qui a définitivement acquis sa souveraineté. »

Tradam

Une du journal

Le matinal 2 décembre 2022

Le Matinal

Quotidien Nigérien Indépendant d’Informations et d’Analyses
Une publication des Editions Pyramides Siège : Niamey Face Cour d’Appel
Tél: (00227) 20 35 16 95
BP: 11.631 Niamey-Niger
E-mail: lematinal@gmail.com

Contactez-nous

Direteur de Publication : Traoré Amadou Daouda
Directeur Commercial : Djibo Issa Tchiao (96 26 64 12)
PAO : HOUNSINOU Cyrille (96 55 89 08)

Catégories

  • A LA UNE
  • SOCIÉTÉ
  • POLITIQUE
  • SPORTS
  • CULTURE
  • SANTÉ
  • ECONOMIE
  • INTER