Le Ministère de la Santé Publique, de la Population et des Affaires Sociales, organise du 13 au 15 Novembre 2024 à Niamey, un Forum National sur le décès maternel et périnatal regroupant des hauts responsables du Ministère de la Santé Publique et les Ministères sectoriels, des experts nationaux en santé, les autorités administratives, les Partenaires Techniques et Financiers (PTF), les chefs traditionnels et religieux ainsi que les représentants des Organisations de la Société Civile, entre autres. Placé sous le thème : « Plus jamais de décès maternels et périnatals évitables au Niger. Agissons ensemble !», ce Forum vise à mobiliser toutes les parties prenantes autour des plus hautes autorités pour un engagement en faveur de la réduction de la mortalité maternelle et périnatale.
Le Ministre de la Santé Publique de la Population et des Affaires Sociales, le Médecin Colonel-Major Garba Hakimi, a présidé la cérémonie d’ouverture des travaux, en présence des membres du Gouvernement, des Présidents d’institutions, des Représentants du Corps Diplomatique, du Gouverneur de la région de Niamey et de plusieurs autres personnalités.
Dans son mot de bienvenue, le Gouverneur de la région de Niamey, le Général de Brigade Abdou Assoumane Harouna, a rappelé que le contexte international est dominé par la poursuite des Objectifs de Développement Durable (ODD) impliquant une bonne gouvernance dans les dimensions économique, sociale et environnementale. Et, pour le Gouverneur de la région de Niamey, l’ODD 3 relatif à l’amélioration de la santé des populations ne saurait être sans associer les neuf (9) autres. « Pour atteindre l’ODD 3 qui consiste à ramener le taux mondial de mortalité maternelle à moins 70 pour 100.000 naissances vivantes, une synergie multisectorielle est plus que nécessaire », a souligné le Général de Brigade Abdou Assoumane Harouna. Il a également notifié que l’analyse de l’évolution de la mortalité maternelle et périnatale au Niger montre qu’elle est encore élevée malgré l’amorce d’une réduction continue. Ainsi, tout en déclarant que « le droit à la vie ne doit jamais être délégitimé », le Gouverneur de la région de Niamey a estimé que les recommandations de ce forum devraient conduire à un sursaut patriotique qui se traduit par le rejet de comportements dangereux qui ternissent l’image si belle du corps médical Nigérien.
Pour sa part, évoquant les dernières estimations publiées dans le rapport des Nations Unies intitulé : « Trends in maternal mortality », le Représentant de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) au Niger, Dr MANENGU, Casimir Tshikolasoni, s’exprimant au nom des PTF, a indiqué que toutes les deux minutes, une femme meurt pendant la grossesse ou des suites de l’accouchement et qu’entre 2000 et 2020, 287 000 décès maternels ont été notifiés dans le monde dont environ 87 % sont survenus en Afrique subsaharienne et en Asie du Sud-Est. « La plupart de ces décès auraient pu être évités », a laissé entendre Dr MANENGU, Casimir Tshikolasoni. « Ces statistiques montrent l’urgence de garantir à chaque femme et à chaque fille un accès à des services de santé essentiels avant, pendant et après l’accouchement, ainsi que la possibilité d’exercer pleinement leurs droits en matière de procréation », a-t-il estimé.
Par ailleurs, soulignant que la lutte contre la mortalité maternelle et périnatale nécessite une approche multisectorielle, le Représentant des PTF a exhorté le gouvernement dans sa globalité et dans sa diversité sectorielle, les organisations non gouvernementales, le secteur privé, les partenaires internationaux, les leaders communautaires et religieux ainsi que les communautés, à travailler ensemble pour mettre en œuvre des solutions durables. Ce forum permettra de faire la synthèse des réalisations, des gaps et les solutions en vue de réduire les décès maternels et périnatals, selon le Représentant des PTF.
Dans l’allocution qu’il a consacrée à l’ouverture des travaux, le Ministre de la Santé Publique de la Population et des Affaires Sociales a annoncé que la lutte contre la mortalité maternelle et périnatale est devenue au Niger une priorité de santé publique, un impératif d’équité sociale et de promotion des droits humains en général et ceux des femmes et des enfants en particulier. « C’est pour toutes ces raisons que le Gouvernement sous l’impulsion de SE le Général de Brigade, Abdourahamane Tiani, Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie, Chef de l’Etat, et du Premier Ministre, Ali Mahaman Lamine Zeine, a fait de la santé de la mère et de l’enfant une priorité », a affirmé le Médecin Colonel-Major Garba Hakimi. Aussi, selon le Ministre de la Santé Publique, la réponse à ce fléau que constitue la mortalité maternelle et périnatale doit être multisectorielle et bien coordonnée pour des meilleurs résultats. De même, il a rassuré que le Gouvernement s’est résolument engagé à s’attaquer à tout ce qui freine l’épanouissement des populations et qui plombe le développement du pays. Le Médecin Colonel-Major Garba Hakimi a également exhorté les participants à analyser sans complaisance la situation des décès maternels et périnatals au Niger, à formuler des recommandations pratiques et à prendre des engagements formels par les parties prenantes pour accélérer la réduction des décès maternels et périnatals évitables et tendre vers la Couverture Sanitaire Universelle et les ODD.
Notons qu’en prélude à ce Forum, des foras ont été organisés dans toutes les régions du pays. Et, au cours de ces 72 heures de travaux, les échanges porteront sur les différentes questions liées à la mortalité maternelle et périnatale, à travers deux sessions de panels axées sur les thèmes « Diagnostic interne et multisectoriel sur la problématique des décès maternels et périnatals » et « Propositions des interventions efficaces à court, moyen et long terme pour réduire la mortalité maternelle et périnatale & Mécanismes appropriés de mise en œuvre des interventions ». Aussi, des recommandations et des engagements sont attendus à l’issu de ce Forum de haut niveau afin d’accélérer la réduction de la mortalité maternelle et périnatale au Niger et être au rendez-vous des Objectifs de Développement Durable (ODD) à l’horizon 2030.
Boubacar Hamani LONTO
Dans le cadre de la 14ième Edition de la Journée mondiale de la lutte contre les hépatites placée sous le thème : « il est temps d’agir », le Ministre de la Santé Publique, de la Population et des Affaires Sociales, le Médecin Colonel-Major Garba Hakimi a procédé le jeudi 3 octobre 2024 à Niamey, au lancement officiel de la Campagne de dépistage de l’hépatite B chez les femmes enceintes. Cette initiative commémorative vise à sensibiliser le public à l’hépatite et à contribuer à la réduction de la transmission du virus des hépatites virales B et C au Niger. La cérémonie du lancement s’est déroulée au CSI Yantala haut, Arrondissement communal Niamey 1, en présence du représentant de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) au Niger, du Secrétaire Général Adjoint du Gouvernorat de Niamey, de l’Administratrice Déléguée de l’arrondissement communal Niamey 1 et de plusieurs autres personnalités.
Dans l’allocution qu’il a prononcée à cette occasion, le Représentant de l’OMS au Niger, M. Issa Moutary Moustapha, a renseigné que l’hépatite virale est une inflammation du foie causée par cinq (5) types de virus, A, B, C, D et E, entrainant toute une série de problèmes de santé dont le cancer de foie. L’hépatite B et C représentent la cause la plus fréquente de pathologies chroniques du foie et du décès. A titre illustratif, M. Issa Moutary Moustapha a évoqué des données de l’OMS estimant à plus de 325 millions le nombre de personnes infectées avec l’hépatite B et/ou C dans le monde. Au Niger, selon le Représentant de l’OMS, une enquête effectuée en fin 2022 chez les femmes enceintes vues en consultations prénatales dans les huit (8) régions, a révélé une prévalence moyenne de l’infection à l’hépatite B de l’ordre de 6,81%, avec des taux plus élevés enregistrés dans les régions de Niamey, Tahoua et Maradi, estimés respectivement à 10,50% ; 9,31% et 8,19%.
« La Prévention de la Transmission Mère -Enfant est l’un des moyens les plus efficaces pour éradiquer l’hépatite virale B, car la transmission de cette infection autour de la période de l’accouchement est associée à un risque de 90% de développer une forme chronique, qui s’avère être potentiellement mortelle », a-t-il souligné. « C’est pourquoi le thème retenu à l’occasion de la 14ième Edition de la Journée mondiale de la lutte contre les hépatites virales…a mis l’accent entre autres sur l’urgence d’agir pour renforcer la prévention de cette maladie, à travers la PTME.
Pour sa part, le Ministre de la Santé Publique, de la Population et des Affaires sociales a souligné la nécessité de savoir que les principaux destructeurs du foie sont les hépatites virales chroniques B et C, quand elles ne sont pas traitées. Aussi, il a rappelé qu’au Niger, sur 2077 porteurs chroniques du virus de l’hépatite B qui suivent le traitement, 558 patients sont hospitalisés pour cirrhose décomposée post hépatite B et 324 patients hospitalisés pour le cancer primitif du foie. « Cela montre que, malgré tous les efforts déployés, il nous reste encore du chemin. Notre pays continue d’enregistrer des cas d’hépatites chroniques avec des complications comme la cirrhose et le cancer du foie, voire des décès », a déploré le Médecin Colonel-Major Garba Hakimi. Pour le Ministre de la santé Publique, aucun effort ne doit être ménagé pour le financement en faveur de la lutte contre les hépatites virales au Niger. « Nous devrions rendre disponible tous les intrants pour l’hépatite B chez la femme enceinte afin de protéger nos enfants et leur permettre de vivre avec un foie sain », a laissé entendre le Médecin Colonel-Major Garba Hakimi. Il a enfin appelé les différents acteurs à s’engager davantage dans la lutte contre les hépatites virales.
Boubacar Hamani LONTO
Le Ministre de la Santé Publique de la Population et des Affaires Sociales, le Médecin Colonel-Major Garba Hakimi, a présidé le mardi 24 septembre 2024 à Niamey la cérémonie de lancement de l’appui du Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF) à l’électrification solaire de la Maternité Issaka Gazobi (MIG). Ce vaste Projet d’électrification solaire vise à assurer des soins continus de qualité au niveau des services sensibles tels que la néonatalogie et le bloc opératoire de ce centre de référence national en matière de soins maternels et néonatals. La cérémonie s’est déroulée dans les locaux de la MIG en présence de la Ministre de l’Energie, de la Représentante de l’UNICEF au Niger, du Directeur Général de la Maternité Issaka Gazoby, des cadres centraux des deux Ministères et de plusieurs autres personnalités.
Dans son mot de bienvenue, le Directeur Général de la Maternité Issaka Gazoby, Pr Madi Nayama, a salué l’engagement du Ministère de l’Energie avec l’UNICEF pour l’électrification des services clés de la Maternité Issaka Gazobi de Niamey. Il a souligné que cette électrification solaire permet de motiver le personnel afin de mieux prendre en charge les patients et les nouveaux nés. Selon Pr Madi Nayama l’UNICEF Niger demeure un partenaire clé dans le fonctionnement de la Maternité Issaka Gazobi, en particulier le service de néonatologie et l’Unité Kangourou. « Nous ne pouvons pas citer toutes les actions de l’UNICEF Niger en direction de la Maternité Issaka Gazobi, tant elles sont nombreuses et efficaces », a-t-il témoigné.
De son côté, la Représentante de l’UNICEF au Niger, Mme Djanabou Mahondé, a relevé que les appareils médicaux de dernière génération dont dispose la Maternité Issaka Gazoby, ainsi que les différents services ont une consommation d’énergie excessive impactant sur l’équilibre budgétaire de la structure. « C’est pourquoi, quand j’ai été interpellée par Madame la Ministre de l’Énergie à mon arrivée au Niger, j’ai pris l’engagement, de continuer d’accompagner le Ministère dans la solarisation des structures sanitaires », a notifié la Représentante de l’UNICEF. « Nous avons donc opté pour l’option modulaire, c’est-à-dire l’installation par service, en priorisant les services sensibles tels que la néonatalogie et le bloc opératoire. La cérémonie qui nous réunit aujourd’hui est donc le point de départ de cet appui », a-t-elle ajouté.
Selon Mme Djanabou Mahondé, cet engagement de l’UNICEF s’inscrit dans le cadre de l’appui à la résilience au changement climatique et se poursuivra dans les années à venir, car l’impact du changement climatique sur la santé en général et celle de l’enfant en particulier n’est plus à démontrer. « C’est l’occasion ici de réaffirmer que l’UNICEF reste mobilisé aux côtés du Gouvernement du Niger dans ses efforts constants pour l’amélioration de la santé, de l’état nutritionnel, de la protection et de l’éducation des enfants du Niger dans un environnement sain », a-t-elle rassuré.
Pour sa part, la Ministre de l’Energie, Pr Haoua Amadou, a indiqué qu’en faisant preuve de disponibilité pour répondre à son appel, l’UNICEF s'est particulièrement distingué en solarisant le dispositif électrique de la maternité en faveur des femmes et des bébés. Pour la Ministre de l’Energie, la solarisation de la maternité Issaka Gazoby s'aligne parfaitement sur les préoccupations et défis d'aujourd'hui et même dans le futur énergétique de nos infrastructures communautaires, sanitaires urbaines et péri-urbaines. Aussi, selon Pr Haoua Amadou, les sanctions nées des événements du 26 juillet 2023 ont fait ressortir le problème crucial de disponibilité en énergie électrique dans les établissements sanitaires. « Ces coupures intempestives d'électricité perturbent gravement le système sanitaire et le circuit de distribution d'eau potable, affectant durement la santé de milliers de foyers », a expliqué la Ministre. « C'est face aux urgences criantes qui pesaient sur notre système de santé et au sortir d'une longue et douloureuse expérience que mon département ministériel a décidé de faire de la disponibilité permanente de l'énergie électrique dans les établissements sensibles, l'une de ses priorités », a-t-elle laissé entendre.
Dans l’allocution qu’il a consacrée à la cérémonie, le Médecin Colonel-Major Garba Hakimi s’est réjoui de la réception de ces différentes acquisitions dans le domaine de l'électrification solaire de la maternité Issaka Gazobi, réalisées par le Ministère de l'Energie avec l’Appui de l’UNICEF. Selon le Ministre de la Santé Publique, de la Population et des Affaires Sociales, ces équipements comprennent 20 lampadaires solaires installé en juillet 2024, 10 projecteurs installés dans les différents axes de la maternité Issaka Gazoby, et des panneaux solaires. « Ceci rendant autonome en consommation d'énergie, l'ensemble des services sensibles de cette maternité », a-t-il souligné. De même, ce dispositif solaire contribuera à la réduction du coût de l'électricité de la Maternité Issaka Gazoby, selon le Médecin Colonel-Major Garba Hakimi. Il a, par ailleurs, adressé ses remerciements, au nom des plus hautes autorités du pays, à tous les partenaires qui ont appuyé le système de santé en général et particulièrement l’UNICEF pour ses appuis multiformes en faveur de l'amélioration de l'état de santé de la mère et de l'enfant.
Rappelons que l’UNICEF accompagne le Gouvernement dans l’amélioration de la santé, de l’état nutritionnel, de la protection et de l’éducation des enfants du Niger. Entre 2021 et 2023, cette Agence du système des Nations Unies a procédé à l’électrification de plusieurs structures sanitaires, écoles et villages dans les 8 régions du Niger. Il s’agit notamment de la fourniture des équipements solaires pour 306 CSI représentant environ 25% de l’ensemble des CSI du pays pour un coût de 2.615.000.000 FCFA, et 939 frigos solaires pour un montant de 1.554.514.500 FCFA au profit des centres de santé.
Notons également que l’UNICEF a déjà procédé à l’électrification solaire de plus de 300 structures de santé dans les huit (8) régions du Niger, ainsi que la réalisation cette année de 51 Points d’Eau Moderne solaires au profit d’une population de plus de 25.000 habitants pour un coût total de 1.181.900.904 FCFA.
Boubacar Hamani LONTO
Lors du Conseil des Ministres du 22 Aout 2024, les autorités nigériennes ont décidé de réduire de 50% les coûts des prestations sanitaires dans les centres de santé publics. Cette réduction rentre en vigueur le premier septembre 2024, elle concerne les consultations curatives, les mises en observation des malades, les hospitalisations, les examens de laboratoire, les examens d'imagerie et les actes médicaux chirurgicaux. La décision est largement saluée pars les nigériens.
Selon le Communiqué du Conseil des Ministres, le niveau actuel des tarifs des soins de santé dans les formations sanitaires publiques est très disparate et constitue une entrave majeure pour l'accessibilité aux soins de la population. Ainsi, à travers cette décision, il s’agit de fixer les tarifs des prestations dans toutes les formations publiques de santé dans l'optique de l'harmonisation et la réduction des coûts applicables à tous les niveaux de la pyramide des soins, à savoir les cases de santé, les centres de santé intégrés, les hôpitaux de district, les hôpitaux régionaux, les centres de la mère et de l'enfant, les hôpitaux nationaux et les hôpitaux de référence.
Le Communiqué du conseil des ministres a également mentionné que les accouchements sont gratuits et que désormais pour la dialyse, les patients n'auront plus à constituer le forfait à vie qui est de 150 mille francs CFA.
Pour M. Ali Souleymane, Cette décision permet aux populations vulnérables d’accéder aux centres de santé concernés, car les coûts des soins constituent une véritable entrave à la fréquentation des centres médicaux. « Grâce à cette décision salutaire des autorités de la transition, nous allons éviter l’automédication avec les médicaments de la rue, c’est à cause des coûts élevés dans les centres de santé qu’on se rabat sur les médicaments de la rue qui sont à la portée de nos bourses », a affirmé, pour sa part, Mme Mamata Soumana. Selon M. Abdoulaye Himadou, il s’agit d’une décision conforme aux aspirations des populations nigériennes, surtout dans ce contexte socioéconomique difficile. « Mais, il faut que les autorités prennent également des mesures fermes pour la bonne application de cette décision dans les centres de santé », a-t-il souligné.
Quant à Idrissa Halidou, après avoir évoqué la nécessité d’un accueil cordial pour les patients au niveau des centres de santé, il a appelé les agents de santé à plus de patriotisme dans l’application de cette décision bénéfique pour l’ensemble du peuple nigérien, conformément à l’éthique et la déontologie qui régissent leur travail.
BHL
La Journée mondiale de lutte contre les hépatites virales se tient le 28 juillet de chaque année. Elle est destinée à améliorer la sensibilisation mondiale sur cette inflammation du foie pouvant provoquer des maladie graves telles que la cirrhose ou le cancer de foie, et à encourager la prévention, le diagnostic et le traitement des hépatites. Cette commémoration vise également à intensifier les efforts pour atteindre les objectifs mondiaux de réduction de l’incidence des hépatites. Ainsi, à l’occasion de l’Edition 2024 de la Journée mondiale de lutte contre les hépatites virales, le Ministre de la Santé Publique, de la Population et des Affaires Sociales, le Médecin Colonel-Major Garba Hakimi, a livré un Message pour édifier les populations sur plusieurs aspects de ce véritable problème de santé publique. Lisez l’intégralité de l’Allocution du Ministre de la Santé Publique :
« Mesdames et Messieurs ;
Demain 28 juillet 2024, à l'instar de la Communauté Internationale, le Niger célèbrera la 14ème Journée Mondiale de lutte contre les Hépatites virales.
L'hépatite virale est une maladie du foie causée par des virus.
Selon le rapport de l'OMS publié en 2024, le nombre de morts imputables à cette maladie est en augmentation avec 1,3 million de décès notifiés en 2022 soit 3 500 décès par jour dont : 83% étaient liés à l'hépatite virale B et 17% à l'hépatite C. L'hépatite virale chronique B touche 254 millions de personnes à travers le monde. On dénombre 1,2 million de nouvelles infections chaque année. Quant à l'hépatite virale C, elle touche près d'un million de personne.
L'Afrique est une zone très endémique de l'infection par les virus de l'hépatite B et C avec 91 millions de personnes infectées en 2022. Ces pathologies sont à l'origine des maladies chroniques qui détruisent le foie (cirrhose et cancer du foie) dans 95% des cas en Afrique, surtout chez les enfants infectés entre l'âge de 0 à 5 ans.
Mesdames et Messieurs ;
L'hépatite virale B est un problème de santé publique au Niger.
En décembre 2022, une étude pilote de séroprévalence de l'hépatite virale B faite chez la femme enceinte a retrouvé une prévalence moyenne nationale de 6,81%.
En outre, au mois de Mai 2024, selon le rapport du PNLSH, 118 nouvelles infections chroniques dues à l'hépatite virale B ont été recensées dans les sites de prise en charge avec 277 porteurs chroniques d'hépatite virale B suivis dans le même mois.
Ainsi, le faible niveau de dépistage, de la vaccination et du traitement des porteurs chroniques constitue un facteur aggravant de l'hépatite virale B au Niger.
Mesdames et Messieurs ;
Cette année, le thème de la Journée Mondiale de lutte contre les Hépatites virales est « il est temps pour l'action » avec comme slogan : « Intégrer, Accélérer, Eliminer ». En effet, la journée mondiale dédiée à la lutte contre les hépatites virales et le thème sont un appel à l'action destiné à toutes les autorités politiques, sanitaires et à tous les services nationaux de lutte contre les hépatites virales, pour mettre en place des systèmes et des infrastructures permettant de promouvoir et d'appliquer l'usage clinique approprié à cette maladie, dispenser des soins de qualité aux personnes vivants avec le virus de l'hépatite, d'augmenter la collecte des données et mettre en place des systèmes de contrôle et de surveillance pour l'ensemble de la chaîne intervenant dans la lutte contre les hépatites virales.
Ce thème est conçu pour souligner l'importance d'intégrer les hépatites dans tous les systèmes de santé y compris les programmes de lutte contre le cancer, la santé maternelle et infantile, le VIH, les soins de santé primaires afin d'intensifier l'élimination de cette maladie dévastatrice.
Le thème appelle aussi à l'accélération de l'élimination de l'hépatite virale en optimisant la santé du foie à travers la vaccination de tous les nouveau-nés, en impliquant les communautés pour faciliter l'accès à la prévention, au diagnostic et au traitement, en renforçant l'engagement politique, en développant des nouvelles approches et l'utilisation des données fiables pour cibler l'action et promouvoir les soins centrés sur le patient.
Mesdames et Messieurs ;
La lutte contre les hépatites virales en particulier l'hépatite virale B est une des priorités des plus Hautes autorités du Niger avec à leur tête le Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie, Chef de l'Etat, Son Excellence le Général de Brigade ABDOURAHAMANE Tiani.
C'est ainsi que dans le cadre de la riposte contre les Hépatites virales dans notre pays, les autorités sanitaires ont créé en 2018 le Programme National de Lutte contre le Sida et les Hépatites.
Le défi à relever est donc la mobilisation de tous les partenaires et parties prenantes pour le financement et l'appui technique à la mise en œuvre de ces activités rentrant dans le cadre de la riposte multisectorielle intégrée à la tuberculose, à l'infection à VIH, aux infections sexuellement transmissibles et à l'hépatite dans au Niger pour atteindre les objectifs de l'élimination de l'hépatite en 2030.
C'est sur ces mots que je déclare lancées les activités entrant dans le cadre de la commémoration de la Journée Mondiale de Lutte contre les Hépatites virales.
Vive le Niger !
Je vous remercie »
Après plusieurs années de travail acharné en faveur du bien-être des enfants nigériens, le Représentant résident du Fonds des Nations-Unies pour l’Enfance (UNICEF), M. Aboubacary Tall, est au terme de sa mission dans notre pays. Le Ministère de la santé publique, de la Population et des Affaires sociales a organisé le mercredi 12 juin 2024 dans les locaux de l’institution, une cérémonie d’aurevoir pour rendre un hommage hautement mérité à ce humanitaire émérite qui a offert le meilleur de lui-même pour contribuer efficacement à l’épanouissement des enfants du Niger.
Au cours de cette cérémonie, M. Aboubacary Tall a exprimé l’immense plaisir qu’avait été son séjour au Niger, un séjour qui lui a permis l’expérience extraordinaire de parcourir ce vaste pays avec son équipe pour appuyer l’Etat dans l’atteinte des soins de qualité, notamment la vaccination qui constitue un important bouclier en matière de santé pour les enfants. Au terme de sa mission au Niger, le Représentant résident de l’UNICEF, s’est surtout félicité des orientations qu’il avait reçues du Ministre de la Santé publique, de la Population et des Affaires sociales. Ce qui a permis aux deux parties d’enregistrer des résultats satisfaisants au profit des enfants, selon M. Aboubacary Tall.
« Pendant 10 mois, j’ai eu l’occasion de vivre une expérience extraordinaire à vos côtés, au Niger », a-t-il affirmé au Ministre de la Santé publique. « Je tiens à vous exprimer ma profonde gratitude pour votre constante disponibilité et les conseils avisés que vous nous avez toujours prodigués », a-t-il poursuivi. « Grâce à votre leadership, nous avons pu poursuivre une collaboration étroite et fructueuse avec nos collègues du bureau de l’UNICEF, ce qui a démontré une résilience remarquable face à tous les changements », a ajouté M. Aboubacary Tall. Il a également annoncé que le partenariat entre le Ministère de la Santé publique et l’UNICEF va se poursuivre avec l’accélération de la vaccination, en vue de contribuer considérablement à la réduction de la mortalité néonatale et infantile dans le pays.
Pour sa part, le Ministre de la Santé Publique, de la Population et des Affaires Sociales, le Médecin colonel-major Garba Hakimi, a vivement salué l’immense contribution apportée par l’UNICEF à la santé et au bien-être de l’enfant nigérien sous l’égide de M. Aboubacary Tall. Aussi, le Médecin colonel-major Garba Hakimi a largement évoqué les valeurs qu’incarne le Représentant résident sortant de l’UNICEF, notamment la disponibilité constante, la courtoisie, l’écoute pratique, entre autres. « Son engagement envers notre cause a été une source d’inspiration pour nous tous et, au-delà de ses réalisations professionnelles, nous nous souviendrons surtout de la chaleur humaine et de l’empathie que Dr Aboubacary Tall a apportées à chacune de nos interactions », a témoigné le Ministre de la Santé publique. « Votre influence va continuer à guider nos efforts pour le bien-être des enfants », a-t-il affirmé en s’adressant à M. Aboubacary Tall. A cette occasion, le Médecin colonel-major Garba Hakimi n’a pas manqué d’exprimer sa gratitude à toute l’équipe de l’UNICEF Niger pour les efforts qu’elle multiplie dans le cadre de la lutte contre les maladies infantiles et en faveur du bien-être de l’enfant nigérien. Enfin, le Ministre de la Santé Publique a décerné à M. Aboubacary Tall un Témoignage officiel de satisfaction pour services rendus au Niger.
Boubacar Hamani LONTO
Le Ministre de la Santé Publique, de la population et des affaires sociales, le Colonel-Major Garba Hakimi, a présidé le jeudi 2 mai 2024 à Niamey, la cérémonie d’ouverture des travaux du 6e Congrès de la société de gynécologie et obstétrique du Niger (SGON), un congrès placé sous le thème : « Défis et perspectives pour l’atteinte des ODD 2030 en période de crises sécuritaires et sanitaire ». Ces assises de 48 heures visent à renforcer les capacités des participants à améliorer la pratique de la gynécologie et d'obstétrique afin d'offrir des soins de qualité. Elles seront marquées par des ateliers pratiques sur l'actualisation des connaissances et des compétences, des Conférences sur les thèmes d'actualité, ainsi que du partage d'expériences sur les pratiques et stratégies mises en œuvre. Plusieurs centaines de participants œuvrant dans le domaine de la santé de la mère, du nouveau-né et de l'enfant, ont afflué des huit (8) régions du pays pour prendre part à cette rencontre.
L’ouverture des travaux s’est déroulée en présence de la présidente de la SGON, du représentant de l’OMS au Niger également chef de file des partenaires techniques et financiers, des enseignants chercheurs et de plusieurs autres personnalités.
Dans son mot de bienvenue, la Présidente de la SGON, Pr Garba Rahamatou Madeleine, a rappelé que la mortalité maternelle et néonatale reste encore préoccupante dans notre pays, en témoigne le ratio de mortalité maternelle à 441 décès pour 100.000 naissances vivantes et le ratio néonatale à 44 décès pour 1.000 naissances vivantes. Néanmoins, elle a rassuré qu’ensemble, les gynécologues obstétriciens et toutes les autres spécialités conjuguerons leurs efforts pour améliorer la prise en charge de la mère et du nouveau-né.
De son côté, le représentant de l’OMS au Niger, chef de file des partenaires techniques et financiers, Dr Léopold Ouédraogo a estimé que le thème de ce congrès est d’actualité au moment les pays sont tournés vers l’atteinte des ODD et où le Niger fait face à l’insécurité et à des urgences sanitaires récurrentes qui mettent à rudes épreuves le système de santé. Il a également indiqué que malgré les progrès enregistrés ces dernières années, le taux de mortalité maternelle reste élevé particulièrement en Afrique. « En effet, environ 287.000 femmes sont décédées pendant ou après une grossesse ou un accouchement en 2020 dans le monde et 70% des décès maternels sont survenus en Afrique subsaharienne », a-t-il renseigné. « Nous disposons pourtant aujourd’hui des connaissances et des moyens nécessaires pour mettre fin aux décès évitables chez toutes les femmes, tous les enfants et tous les adolescents, et ainsi sauver des vies et améliorer sensiblement leur santé et leur bien-être », a-t-il relevé.
Dans l’allocution qu’il a consacrée à l’ouverture des travaux, le Ministre de la Santé Publique a annoncé que la mortalité néonatale constitue aujourd’hui une de nos préoccupations car elle a augmenté passant de 24% en 2015 à 44% en 2021. Il a ainsi exhorté les congressistes à examiner minutieusement cette question préoccupante de mortalité des femmes et des enfants qui constituent l’avenir de notre patrie. « C’est votre contribution dans la sauvegarde et la construction de notre pays », a souligné le Colonel-Major Garba Hakimi. « Au vu des sommités, je sais que je peux compter sur vos expertises avérées pour nous proposer à travers le partage de vos recherches et riches expériences les solutions pérennes pour continuer à réduire les décès maternels et néonataux au Niger, dans un cadre multisectoriel et multi disciplinaire pour être au rendez-vous des ODD », a-t-il affirmé.
Rappelons que la SGON a été créée en Avril 2000 pour servir de cadre scientifique de recherche et d'échange d'expériences, en vue d’améliorer la formation des spécialistes, le développement de l'enseignement post-universitaire et le perfectionnement de l'efficacité technique de ceux qui se consacrent à la gynécologie et à l'obstétrique. La SGON participe également à l'élaboration des projets de politique sanitaire dans le domaine de la gynécologie obstétrique et contribue efficacement à leur mise en œuvre.
Boubacar Hamani LONTO
Dans le cadre des activités commémoratives de l’édition 2023 de la Journée internationale de lutte contre le SIDA placée sous le thème : « laisser le leadership aux communautés », le Ministère de la Santé Publique a organisé une campagne de dépistage volontaire du VIH/hépatites chez les femmes enceintes, en collaboration avec l’UNICEF, l’OMS, l’ONUSIDA, le Fonds Mondial et Solthis. A travers cette initiative il s’agit d’éliminer la transmission du VIH des mères à leurs enfants à travers une large mobilisation communautaire en vue d’atteindre l’objectif du programme national visant à dépister 95% des personnes vivant avec le VIH, mettre 95% de ces personnes dépistées sous traitement antirétroviral et supprimer la charge virale chez 95% des personnes sous traitement, pour une réponse efficace à la propagation de la maladie qui fait encore des millions de victimes à travers le monde.
Le Ministre de la Santé Publique de la Population et des Affaires sociales, le Médecin Colonel-Major Garba Hakimi a officiellement lancé cette campagne de dépistage massif des femmes enceintes le vendredi 1ier décembre à Niamey, au Centre pour la Prévention de la transmission Mère-Enfant (PTME) du CSI Lazaret, en présence du Gouverneur de la région de Niamey, des autorités municipales, des représentants du corps diplomatique, des représentants des Organisations internationales et du Système des Nations Unies au Niger, des autorités coutumières et religieuses, des cadres centraux du ministère de la Santé publique, des responsables du Programme national de lutte contre le SIDA et ceux de la Coordination multisectorielle de lutte contre le VIH/SIDA, les Hépatites et le Paludisme, des représentants des associations nationales et des organisations communautaires, ainsi que plusieurs autres invités.
Lors de son intervention au cours de la cérémonie de lancement, la Représentante des communautaires a insisté sur l’importance de mettre en avant à l’occasion de cette édition, le rôle des communautés dans la lutte contre le SIDA. Selon elle, il s’agit de faire en sorte que les communautés ne soient plus considérées comme des bénéficiaires de leur santé par rapport au VIH, mais plutôt comme acteurs à part entière qui ont leur rôle et leur partition à jouer pour pouvoir atteindre les objectifs de l'ODD 3 à l'horizon 2030. Pour la Représentante des communautaires, il est important d’impliquer davantage les communautés pour pouvoir créer un environnement encore plus favorable à la lutte d’autant que grâce à l’appui des autorités et des partenaires, on assiste à l'émergence des structures communautaires ainsi que des ONG qui n’ont besoin que de soutien pour une véritable synergie d’actions en faveur de la lutte contre le VIH/SIDA.
Dans le discours qu’il a consacré au lancement de cette campagne de dépistage, le Ministre de la Santé Publique a réitéré son appel à tous les acteurs communautaires, à plus de synergie pour l’atteinte des objectifs du Programme de dépister 95% des personnes vivant avec le VIH. « Au Niger, voilà bientôt quatre (4) décennies que nous luttons contre cette épidémie. Cela nous a permis d’aboutir à certains progrès. Ces progrès ont été enregistrés avec l’appui des communautaires qui ont vite compris l’importance d’accompagner les efforts du Gouvernement dans la réponse à l’épidémie du VIH », a indiqué le Médecin Colonel-Major Garba Hakimi. Cependant, le Ministre de la Santé a souligné que des défis restent à relever en matière de lutte contre le SIDA. A cet effet, il a mentionné entre autres, la prévention de la transmission Mère-Enfant ; la problématique de la prise en charge du VIH chez les enfants et les adolescents infectés ; la communication pour le changement sociale et comportementale ; la protection des droits humains des personnes infectées ou affectées par le VIH/SIDA.
« Je profite ainsi de cette opportunité pour lancer un appel à la mobilisation de la communauté à accompagner les femmes enceintes à se faire massivement dépister afin d’éliminer la transmission du VIH à leurs enfants, surtout pendant ce mois de commémoration de la lutte contre le VIH/SIDA », a laissé entendre le Ministre de la Santé Publique. « Pour notre part, nous nous engageons à apporter tout le soutien plein et entier au travail vital des communautés dans le cadre de l’atteinte des objectifs cités plus haut », a-t-il rassuré. « Avec la conjugaison des efforts de l’ensemble des acteurs à tous les niveaux, je suis certain que nous arriverons à relever le défi », a souligné le Médecin Colonel-Major Garba Hakimi avant de déclarer ouverte la campagne de dépistage massif volontaire chez les femmes enceintes
Après les différentes allocutions, le Ministre de la Santé Publique et les personnalités présentes ont procédé aux premiers dépistages. Ils ont ensuite visité le dispositif de dépistage mis en place au Centre PTME du CSI de Lazaret pour le bon déroulement de la campagne. Outre la campagne de dépistage volontaire du VIH/Hépatites chez les femmes enceintes, d’autres activités dont l’organisation d’un repas de convivialité avec les Personnes Vivant avec le VIH sont également prévues dans le cadre de la célébration de l’édition 2023 de la Journée internationale de lutte contre le SIDA.
Boubacar Hamani LONTO
La Communauté internationale a célébré le vendredi 1ier décembre l’édition 2023 de la Journée mondiale de lutte contre le VIH/SIDA, sous le thème : « laisser le leadership aux communautés ». La commémoration de cette Journée vise globalement à contribuer à l’atteinte de l’Objectif de Développement Durable (ODD3) par la mobilisation des autorités, des bailleurs de fonds et de la population, notamment les femmes enceintes, les jeunes adolescents, en vue d’éradiquer le SIDA d’ici 2030, à travers un engagement soutenu et un sens de responsabilité renforcé par tous. A cette occasion, le Ministre de la Santé Publique, de la Population et des Affaires sociales, le Médecin Colonel-Major Garba Hakimi a livré un message à travers lequel il a appelé toutes les parties prenantes à mettre les communautés au cœur de tous les plans et programmes de lutte contre le VIH. Le Médecin Colonel-Major Garba Hakimi a également fait le bilan des progrès réalisés et les défis à relever en matière de lutte contre le SIDA au Niger.
Lancée en 1988, la Journée mondiale de lutte contre le SIDA est, entre autres, un cadre de manifestation de soutien aux personnes vivant avec le VIH, elle sert également à commémorer les victimes de maladies liées au SIDA. Selon le Ministre de la Santé Publique, l’édition 2023 est célébrée dans un contexte où chaque année, 1,3 million de personnes sont infectées et 630 mille personnes décèdent de maladies liées au SIDA dans le monde. D’après les données de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) évoquées par le Médecin Colonel-Major Garba Hakimi, l'Afrique est le continent le plus touché avec 25,7 millions de personnes vivant avec le VIH, soit plus des deux tiers des personnes vivant avec le VIH dans le monde,
« Au Niger, bien que l'épidémie du VIH soit de basse prévalence (0,4%) dans la population générale de 15-49 ans, elle reste néanmoins élevée chez les professionnelles de sexe (9,6%), les populations carcérales (1%), les réfugiés/Migrants (0,7%) et les jeunes adolescents (0,8%), comme l’a relevé l'enquête de Surveillance de Seconde Génération de 2019 », a-t-il détaillé. Se basant sur les dernières estimations officielles, le Ministre de la Santé Publique a notifié que dans notre pays, quelques 33.854 personnes vivent avec le VIH, 1.114 en sont mortes en 2022 pour une séroprévalence de 0,4%. Néanmoins, selon le Médecin Colonel-Major Garba Hakimi, le Niger a enregistré d’importants progrès dans le cadre de la lutte contre le SIDA. « La Prévention de la Transmission de la Mère à l'Enfant (PTME) dans son volet dépistage est passée à l'échelle au niveau des 1.403 structures sanitaires impliquées dans les activités de la Santé de la Reproduction », a-t-il mentionné, à titre illustratif.
Toutefois, le Ministre de la Santé Publique a relevé qu'en fin 2022, la couverture en « tester-traiter » reste encore faible avec 629 sites sur les 1.403 évoqués ci haut, soit 44,83% et la couverture des Centres de Santé Intégrés (CSI), en médiation communautaire n’est que de 27,69%. Aussi, « les résultats globaux obtenus après la mise en œuvre du plan d'élimination de la transmission mère-enfant (2018-2022) montrent un taux résiduel de transmission mère-enfant du VIH de 26,03% sur un objectif attendu de 5% », a-t-il poursuivi. De même, « l'enquête de surveillance de seconde génération a révélé que la prévalence du VIH chez les jeunes adolescents est passée de 0,1% en 2011, à 0,8 en 2019, soit une hausse de 0,7%. Selon cette enquête, les adolescents de 15-19 ans sont les moins informés », a ajouté le Médecin Colonel-Major Garba Hakimi. « La discrimination et la stigmatisation des Personnes Vivant avec le VIH et autres personnes affectées constituent une entrave à la riposte comme le montre l'Enquête sur l'impact socio-économique du VIH/sida dont les résultats ont fait ressortir que 2,2% des malades ont déclaré avoir été victimes de discrimination au niveau des services de santé », a-t-il également notifié.
Par ailleurs, le Ministre de la Santé Publique a estimé que le thème choisi pour l’édition 2023 de la Journée mondiale de lutte contre le SIDA constitue à la fois un autre défi et un appel à l'action pour sauver des millions de vies et protéger la santé de l’ensemble des populations. A cet effet, « il faut mettre les communautés au cœur de tous les plans et programmes de lutte contre le VIH, financer de manière complète et fiable les activités communautaires, éliminer les obstacles liés aux rôles de leadership, pour faciliter le rôle des communautés dans les prestations des services de lutte contre le VIH, garantir l’espace de la société civile et protéger les droits humains sans exception y compris des communautés marginalisées et faire avancer la riposte au VIH », a-t-il souligné.
Enfin, le Médecin Colonel-Major Garba Hakimi a appelé l’ensemble des acteurs à lutter contre toute forme de stigmatisation et de discrimination liée au VIH/SIDA. Il a particulièrement exhorté les familles, les proches, les collègues de travail, la communauté et les agents de santé à continuer à apporter un appui psycho affectif aux personnes vivant avec le VIH.
Boubacar Hamani LONTO
Dans un communiqué de Presse, l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a annoncé le lancement à partir du vendredi 26 mai dernier, de la plus grande campagne de vaccination contre la polio menée en Afrique depuis 2020. Cette campagne qui a débuté dans trois (3) pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre, notamment le Niger, le Tchad et le Cameroun avant d’être étendue à la République centrafricaine la semaine prochaine, vise à vacciner près de 21 millions d’enfants âgés de moins de cinq (5) ans, dans un effort conjugué des autorités sanitaires nationales.
Cette initiative intervient après la détection cette année de 14 cas de poliovirus de type 2 dans certains pays. En effet, un (1) échantillon provenant de la surveillance environnementale au Niger a été testé positif pour le poliovirus de type 2, six (6) cas confirmés ont été signalés au Tchad et sept (7) en République centrafricaine. Selon l’OMS, bien qu’aucun cas n’ait été notifié cette année au Cameroun, voisin du Tchad et de la République centrafricaine, le pays participe à la campagne de vaccination afin de prévenir une éventuelle propagation du virus, en particulier dans les zones frontalières.
Aussi, cette initiative plurinationale soutenue par l’OMS avec l’appui de l’Initiative mondiale pour l’éradication de la poliomyélite (IMEP), prévoit des opérations synchronisées de vaccination et des programmes conjoints dans les communautés frontalières pour enrayer la transmission de la poliomyélite. Pour la Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, Matshidiso Moeti, La synchronisation de la campagne garantira l’administration simultanée du vaccin à une vaste cohorte d’enfants dans les quatre (4) pays, afin de renforcer l’immunité contre la polio sur une zone géographique étendue.
Notons que le Niger, le Tchad et le Cameroun, trois (3) des quatre (4) pays cibles, font partie de la région du lac Tchad qui est confrontée à une situation de violences armées depuis plusieurs années. Cette partie de l’Afrique enregistre également, à l’échelle mondiale, l’une des proportions les plus élevées d’enfants non vaccinés ou sous-vaccinés, qualifiés de « zéro dose ».
Par ailleurs, rappelons que selon l’OMS, la poliomyélite est une maladie virale très contagieuse. Le poliovirus envahit le système nerveux et peut provoquer une paralysie totale en quelques heures. Le virus se transmet principalement par voie oro-fécale ou, moins fréquemment, par une voie commune (par exemple de l’eau ou de la nourriture contaminée) et il se multiplie dans l’intestin. Les premiers symptômes sont de la fièvre, de la fatigue, des céphalées, des vomissements, une raideur de la nuque et des douleurs dans les membres. Une infection sur 200 entraîne une paralysie irréversible (habituellement des jambes). 5 à 10 % des personnes atteintes de poliomyélite paralytique décèdent des suites d’une paralysie des muscles respiratoires.
De même, la poliomyélite touche principalement les enfants de moins de cinq (5) ans. Cependant, toute personne non vaccinée peut contracter la maladie, quel que soit son âge. Et pour l’Organisation onusienne en charge de la santé, tant qu’un seul enfant reste infecté, les enfants de tous les pays risquent de contracter la poliomyélite. Par conséquent, si la poliomyélite n’est pas éradiquée de ces derniers bastions, une résurgence de la maladie au niveau mondial est possible.
Boubacar Hamani LONTO
A travers sa Division de la Santé Néonatale et Infantile, la Direction de la Santé de la Mère et de l’Enfant organise du 18 au 19 mai 2023 à Niamey, deux (2) journées de réflexion sur la santé néonatale au Niger. Cette rencontre initiée en collaboration avec l’Association Nigérienne de Pédiatrie (ASNIPED) et le Fonds des Nations-Unies pour l’enfance (UNICEF) est placée sous le thème : « Mortalité néonatale au Niger : Etats des lieux et Perspectives », elle vise à mener une réflexion multisectorielle sur la mortalité néonatale pour la réduction de la mortalité néonatale et de la mortinaissance au Niger.
La cérémonie de lancement des travaux de la rencontre a été présidée par le Secrétaire Général du Ministère de la Santé Publique, Dr Ibrahim Souley, en présence du Chef-Santé à l’UNICEF, le Président de l’ASNIPED, les représentants du Système des Nations-Unies, les cadres des Directions centrales du Ministère de la Santé Publique et plusieurs autres personnalités.
Ces journées de réflexion sur la santé néonatale au Niger interviennent dans un contexte où les taux de mortalité néonatale, infantile et juvénile demeurent élevés dans le pays. En effet, en 2021 on estime que pour 1000 naissances vivantes, 44 enfants décédaient avant d’atteindre un mois, 73 avant leur premier anniversaire et 123 avant l’âge de 5 ans. De ce fait, 44 des décès pour 1000 naissances vivantes surviennent au cours de la période néonatale. Ainsi, à l’issu des 48 heures de travaux qui regroupent des acteurs qualifiés de tous les secteurs concernés, les participants définiront des plans opérationnels et des interventions intersectorielles à haut impact en matière de santé néonatale, avec des orientations pratiques en cohérence avec le Plan d’action pour chaque nouveau-né du Niger (ENAP Every Newborn Action Plan).
Dans le discours qu’il a prononcé lors de la cérémonie, le Président de l’ASNIPED, Dr Ali Soumaila Abdoulaziz, a notifié que ces journées de réflexion constituent un cadre opportun pour parler, sans tabou, des problèmes qui minent la santé des nouveau-nés. Il a aussi affirmé l’engagement de l’ASNIPED à organiser d’autres activités avec les partenaires, en faveur de la santé des enfants au Niger.
De son côté, le Chef-Santé à l’UNICEF, Dr Jean Claude Mulabama, a relevé que depuis un certain temps, on observe une augmentation du taux de mortalité des nouveaux nés au Niger. « Aujourd’hui le taux que nous avons est parmi les taux les plus élevés au monde et il était question qu’on s’arrête un moment pour voir quel est le problème pour les nouveau-nés dans notre pays et pouvoir trouver des solutions afin d’améliorer la survie de ces petits enfants », a-t-il avancé. Ainsi, « au cours de ces journées de réflexion, les discussions vont être beaucoup plus scientifiques, mais aussi des discussions en termes de Santé Publique pour pouvoir rapidement inverser la tendance de mortalité des nouveau-nés et savoir pourquoi nous avons des enfants qui meurent avant leur trentième jour de vie », a souligné Dr Jean Claude Mulabama.
Se basant sur des données de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), le Secrétaire Général du Ministère de la Santé Publique a, pour sa part, rappelé qu’en 2019, 2,4 millions d’enfants dans le monde sont morts durant leur premier mois de vie. Il a poursuivi en indiquant qu’on compte environ 6.700 décès de nouveau-nés par jour, ce qui représente 47% de l’ensemble des décès d’enfants de moins de 5 ans, chiffre en hausse par rapport à 1990 où il était de 40%. « Et la situation s’est détériorée davantage du fait des impacts liés à la pandémie de COVID 19 », a ajouté Dr Ibrahim Souley.
Aussi, malgré les progrès réalisés en Afrique subsaharienne en matière de mortalité maternelle et infantile, les données statistiques restent toujours alarmantes, en particulier celles relatives aux nouveau-nés, selon le responsable du Ministère de la Santé Publique. « Dans les pays à ressources limitées, il est établi que 80% de l’ensemble des décès de nouveau-nés résultent de trois (3) principales affections évitables et pouvant être traitées à savoir : les complications de la prématurité, les décès per-partum (y compris asphyxie à la naissance) et les infections néonatales », a-t-il renseigné. « Cependant, dans notre contexte, l’insuffisance dans la qualité de soins, d’infrastructures, de fournitures adéquates pour les soins du nouveau-né du personnel compétent, est aussi en grande partie responsable des décès de nouveau-nés », a relevé Dr Ibrahim Souley.
Notons que ces deux (2) journées de réflexion sont couplées à la première édition de la Journée de néonatologie dans notre pays, une journée célébrée au niveau mondiale le 15 novembre de chaque année depuis 2010. Au Niger, la Journée de néonatologie est célébrée en vue sensibiliser le public aux défis auxquels sont confrontés les nouveau-nés, sains, prématurés et malades, ainsi qu’aux soins spécialisés que les professionnels de la santé doivent fournir pour aider ces nouveau-nés à survivre afin de contribuer à la réduction de la mortalité néonatale au Niger.
La République Fédérale d’Allemagne, à travers le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF), a offert à l’Etat du Niger un important don composé de 71 véhicules tout-terrain, 270 réfrigérateurs solaires et 498 motos, en vue de renforcer les capacités du Gouvernement pour atténuer l'impact des maladies transmissibles, notamment la COVID-19, le paludisme et les maladies à prévention vaccinale. Le Ministre de la Santé Publique, de la Population et des Affaires Sociales, Dr Idi Illiassou Mainassara a officiellement réceptionné le don ce mercredi 22 février 2023 dans les locaux du Service d’Entretien et de Réparation du Parc Automobile (Garage SERPA), en présence du Chef de mission Adjoint de l’Ambassade d’Allemagne au Niger, du Représentant de l’UNICEF, des Cadres centraux du Ministère de la Santé Publique et de plusieurs autres personnalités.
Cet appui estimé à un montant de 19.158.495 dollars, s’inscrit dans le cadre du Projet : « Soutenir la logistique de la vaccination au Niger » financé par la Coopération Allemande à travers l’UNICEF. Il intervient à un moment où le Gouvernement du Niger met de plus en plus l'accent sur le renforcement du système de santé à travers les approches multisectorielles, qui peuvent être utilisées pour faire face aux situations d'urgence récurrentes en insistant sur la lutte contre les causes profondes, l'atténuation des risques et l'amélioration de la préparation.
« L’accès à la santé est un besoin et un droit fondamental »
Dans l’allocution qu’il a prononcée à l’occasion de la cérémonie officielle de remise du don, le Chef de mission Adjoint de l’Ambassade d’Allemagne au Niger, M. Dietmar Bock, a souligné que son pays a souhaité se positionner sur un besoin crucial au Niger, celui de l’accès facile à la santé pour tout un chacun. Il a également rappelé qu’au Niger seulement 38,2% d’enfants de 12 à 23 mois sont complètement vaccinés et plus de 3,1% d’enfants n’ont jamais été vaccinés. « Nous connaissons les chiffres et les défis, dans un pays si vaste, enclavé et dont le taux de natalité est élevé », a-t-il affirmé, tout en soulignant que face à ces défis, l’accès à la santé est un besoin et un droit fondamental. « C’est dans ce cadre qu’une approche basée sur le renforcement des capacités des régions et districts du pays a été adoptée. Cette approche vise à atteindre les objectifs nationaux de vaccination COVID 19, l’accès universel à la vaccination et des approches communautaires intégrées pour la prise en charge des maladies de l’enfant, en renforçant les capacités locales à gérer les services et à effectuer un changement de comportement », a indiqué M. Dietmar Bock.
M. Stefano Savi réitère l’engagement de l’UNICEF à accompagner le Niger dans l’amélioration du bien-être de la mère et de l’enfant
De son côté, le Représentant de l’UNICEF au Niger, M. Stefano Savi, a relevé que cet appui de la Coopération Allemande contribue, entre autres, au financement des différentes campagnes de vaccination contre la COVID 19, au renforcement des actions de communication pour accroitre la demande en vaccination contre la COVID 19, la prévention et le contrôle des infections dans les structures de soins avec l’adduction d’eau et la construction de latrines dans 61 centres de santé dans les huit (8) régions du pays. « Aussi, dans la prévention et la lutte contre les maladies tueuses chez les enfants à travers le renforcement au niveau communautaire de la prise en charge intégrée des maladies de l’enfant et la distribution de moustiquaires imprégnés d’insecticide à longue durée d’action. 84 centres de santé et le District sanitaire de Belbedji bénéficieront d’électrification à travers les panneaux solaires », a-t-il ajouté. M. Stefano Savi, a réitéré l’engagement de l’UNICEF à accompagner le Niger dans l’amélioration du bien-être de la mère et de l’enfant. Par ailleurs, « j’ose espérer que ces équipements, véhicules et motos seront entretenus et utilisés de façon efficiente par les bénéficiaires et contribuera à l’atteinte du Plan de Développement Sanitaire et Social », a laissé entendre le Représentant de l’UNICEF au Niger.
« Les capacités logistiques du Programme Elargi de Vaccination sont ainsi renforcés »
« Ces équipements acquis à travers l’UNICEF, avec le soutien du Ministère Fédéral Allemand des Affaires Etrangères et de la KFW vont, sans nul doute, contribuer à l’amélioration de la santé des femmes et des enfants », a souligné, pour sa part, le Ministre de la Santé Publique, de la Population et des Affaires Sociales. Pour Dr Idi Illiassou Mainassara, il s’agit d’un important investissement en faveur de cette franche de la population qui occupe une position stratégique dans les priorités du pays en matière de santé à travers la Politique Générale du Gouvernement, le Plan de Développement Sanitaire et Social, ainsi que la concrétisation des engagements nationaux et internationaux auxquels notre pays a souscrit qui mettent les femmes et les enfants à l’abri des maladies. « Les capacités logistiques du Programme Elargi de Vaccination qui couvre l’ensemble du territoire national sont ainsi renforcés, dont les bénéfices immédiats seront le rehaussement de la couverture vaccinale des enfants de moins d’un (1) an avec une baisse de la morbidité et de la mortalité liées aux maladies évitables par la vaccination, l’amélioration de la qualité de la supervision formative des activités de vaccination », a-t-il rassuré.
D’importants équipements au profits de plus de 22.000.000 de personnes
Notons que ce don est destiné à équiper les services de Pédiatrie de l’Hôpital National, de la Direction des immunisations, des 5 directions régionales de santé publique (Niamey, Dosso, Zinder, Tahoua et Maradi) et des 64 districts sanitaires reparties dans les huit (8) régions du pays. Il touche environ 22 750 531 personnes. Cette logistique vient ainsi renforcer l’existant et contribuer à la réduction de la morbidité et de la mortalité liées à la maladie COVID-19 par l'intégration de la vaccination COVID-19 dans la vaccination de routine au Niger, à travers la supervision les foraines permettant ainsi d’améliorer l’accès des populations, la qualité des soins et contribuer à la réduction de la mortalité maternelle, infantile et néonatale.
Plus spécifiquement, avec le don des équipements de la chaine de froid solaire, le nombre de points de prestations de la vaccination avec un équipement de chaine de froid homologue dans le pays passera de 75 à 86%. Aussi, 600.000 personnes auront un accès direct de qualité à la vaccination contre la COVID 19, et 60.000 enfants de moins d’un (1) an et 70.000 femmes à la vaccination de routine. De même, il permettra une économie annuelle de 32.400.000 FCFA sur la fourniture des sources d’énergie (achat des gaz etc…) et une augmentation de 1,6% du nombre d’enfants complètement vaccinés.
Lors du Conseil des Ministres du jeudi 19 janvier 2023, le Gouvernement a décidé de la création d’un Ordre National des Techniciens Biologistes et des Biologistes Médicaux (ONTB/BM) dont la mission principale est d’assurer la défense de l’honneur et de l’indépendance de la profession de biologie médicale ainsi que la défense du Technicien Biologiste et du Biologiste Médical dans l’exercice de leur profession.
« En outre, l’Ordre veille au respect des principes de moralité, de probité et de dévouement indispensable à l’exercice de la profession de biologie médicale à titre public ou privé », selon le Communiqué du Conseil des Ministres.
Aussi, ONTB/BM « donne son avis aux pouvoirs publics, en ce qui concerne la règlementation de la profession de biologie médicale et de manière générale sur toutes questions intéressant la santé publique sur lesquelles il est consulté par le Gouvernement ».
Par ailleurs, le Communiqué précise que l’Ordre National des Techniciens Biologistes et des Biologistes Médicaux dispose d’un Conseil National et des Conseils Régionaux au niveau déconcentré.
Dans un communiqué de presse rendu public le 12 janvier dernier, les Agences des Nations Unies tirent la sonnette d’alarme sur la malnutrition aiguë qui menace la vie de plusieurs millions d'enfants dans les 15 pays sévèrement touchés par une crise alimentaire et nutritionnelle sans précédent. Il s’agit d’une situation qui résulte de plusieurs facteurs, notamment les conflits, les chocs climatiques, les impacts continus de COVID-19 et l’augmentation du coût de la vie, d’après le communiqué de presse.
Selon le document, plus de 30 millions d’enfants dans les 15 pays les plus touchés souffrent d’émaciation – ou de malnutrition aiguë – et 8 millions d’entre eux souffrent d’émaciation sévère, la forme la plus mortelle de dénutrition. « Il s’agit d’une menace majeure pour la vie des enfants et pour leur santé et leur développement à long terme, dont les effets sont ressentis par les individus, leurs communautés et leurs pays », avertissent les Agences des Nations Unies.
En réponse, cinq (5) Agences onusiennes, notamment l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), l’Agence des Nations unies pour les réfugiés (HCR), le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF), le Programme alimentaire mondial (PAM) et l’Organisation mondiale de la santé (OMS), appellent à une accélération des progrès du Plan d’action mondial contre la malnutrition infantile. « Ce plan vise à prévenir, détecter et traiter la malnutrition aiguë chez les enfants des pays les plus touchés, à savoir l’Afghanistan, le Burkina Faso, l’Éthiopie, Haïti, le Kenya, Madagascar, le Mali, le Niger, le Nigeria, la République démocratique du Congo, la Somalie, le Soudan du Sud, le Tchad et le Yémen », précise le communiqué.
Cette crise nutritionnelle intervient dans un contexte où les services de santé, de nutrition et autres services essentiels pour sauver des vies deviennent plus difficiles d’accès. « L’émaciation est douloureuse pour l’enfant et, dans les cas graves, elle peut entraîner la mort ou des dommages permanents à la croissance et au développement de l’enfant », avertit Catherine Russell, Directrice générale du Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF). « Nous pouvons et devons renverser cette crise nutritionnelle grâce à des solutions éprouvées pour prévenir, détecter et traiter la cachexie infantile à un stade précoce. », ajoute-t-elle. Les agences des Nations Unies appellent à une action décisive et rapide pour éviter que cette crise ne devienne une tragédie pour les enfants les plus vulnérables du monde.
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