La Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA), ont organisé le 16 juin 2023 à Abidjan en Côte d’Ivoire, un atelier de plaidoyer pour l’accélération de la ratification de la Convention de l’Union Africaine sur la coopération transfrontalière par les Etats de l’Afrique de l’Ouest ou Convention de Niamey. Selon plusieurs médias locaux, Cette rencontre qui a regroupé, entre autres, les experts en charge des questions frontalières en Afrique de l’Ouest ainsi que des représentants des Parlements de la CEDEAO et de l’UEMOA, vise à accélérer l’entrée en vigueur de la Convention de Niamey dans l’ensemble des pays concernés au plus tard le 31 décembre 2023.
La Convention de Niamey tarde à être ratifiée par les Etats membres de la CEDEAO. En effet, sur les 15 pays que compte l’espace communautaire, seulement neuf (9) ont ratifié cette Convention. Ainsi, lors de cette rencontre, il s’est agi de présenter ladite Convention aux acteurs de la chaîne des processus de ratification des conventions et accords internationaux et de recueillir leurs avis techniques, afin d’adopter une approche commune destinée à accélérer l’entrée en vigueur de cette convention.
Pour le représentant résident de l’UEMOA en Côte d’Ivoire, M. Gustave Diasso, la Convention de Niamey permet aux États de disposer d’un cadre juridique au niveau local, sous régional et régional pour la coopération transfrontalière. De son côté, le représentant du Parlement de la CEDEAO, M. Soklingbe Sénou, a estimé que la coopération transfrontalière permettra de valoriser les potentialités et de promouvoir les échanges en vue d’assurer une croissance économique accélérée.
Rappelons que la Convention de l'Union Africaine sur la coopération transfrontalière dite Convention de Niamey a été adoptée lors de la 23ième session de l’Union Africaine tenue en juin 2014 à Malabo, en Guinée Equatoriale. La Convention de Niamey a pour objectifs : promouvoir la coopération transfrontalière aux niveaux local, sous régional et régional; saisir les opportunités qui naissent du partage de frontières communes et relever les défis y afférents; faciliter la délimitation, la démarcation et la réaffirmation des frontières inter-Etats, conformément aux mécanismes convenus par les parties concernées; faciliter le règlement pacifique des différends frontaliers; assurer une gestion intégrée, efficiente et efficace des frontières; transformer les zones frontalières en éléments catalyseurs de la croissance, ainsi que de l'intégration socio-économique et politique du continent; et promouvoir la paix et la stabilité à travers la prévention des conflits, l'intégration du continent et l'approfondissement de son unité.
Boubacar Hamani LONTO