A quoi sert l’impôt ? Telle est la question que beaucoup de nos concitoyens se posent. Pour en savoir plus, nous nous sommes adressés au Directeur des Grandes Entreprises à la Direction Générale des Impôts, M. Alzouma DAN INGA. Pour ce professionnel de l’Administration fiscale, l’impôt est un pilier fondamental nécessaire au fonctionnement de toute nation moderne.
En effet, il constitue la principale source de revenus pour l’Etat, permettant d’asseoir son autorité, de financer les dépenses publiques, de contribuer à la régulation de l’économie, procéder à une redistribution sociale et enfin encourager les comportements écologiques. Pour M. DAN INGA, les services d’impôts portent notamment sur l’éducation, la santé, la sécurité, les infrastructures et d’autres porteurs d’offres pour les citoyens.
S’il est largement admis qu’une éducation de qualité est fondamentale pour le développement du capital humain et la croissance économique de notre pays, aux dires du Directeur des Grandes entreprises, les impôts permettent de construire et d’entretenir les écoles, de payer les enseignants et de fournir suffisamment des matériels pédagogiques. Tout comme ils permettent de financer les hôpitaux, les cliniques, les programmes de vaccination et toutes les autres infrastructures pourvoyeuses d’offres de services en matière de santé.
Dans un pays confronté à des problèmes sécuritaires, l’impôt est vital. C’est pourquoi le Directeur des Grandes Entreprises rappelle, en tant que domaine régalien et prioritaire de l’Etat, les dépenses relevant du secteur de la sécurité devraient normalement être financées largement par les impôts.
C’est le cas aussi des infrastructures telles que les routes, les ponts, les réseaux d’eaux et d’électricité, ainsi que les infrastructures de communication.
En outre, précise M. DAN INGA, l’impôt est par excellence, un moyen de redistribution des richesses, contribuant à réduire les inégalités sociales et à lutter contre la pauvreté. Les systèmes fiscaux progressifs, dans lesquels les taux d’imposition augmentent avec les revenus, permettent une meilleure redistribution des ressources des plus aisés vers les moins favorisés. Les programmes sociaux assis sur les dépenses de transfert, sont financés par les impôts, aidant à soutenir les populations vulnérables en leur fournissant des allocations, des logements sociaux et des services vitaux.
Sur un tout autre plan, l’impôt est un instrument de régulation économique permettant à l’Etat de stabiliser l’économie en période de difficulté. En effet, soutient le DGE, en ajustant les taux d’imposition et les dépenses publiques, l’Etat peut influencer l’activité économique pour l’atteinte d’un objectif. C’est le cas par exemple lorsqu’ il prend des mesures consistant à augmenter les dépenses publiques ou à réduire les impôts pendant les périodes de récessions. A stimuler la demande et l’emploi, et, plus largement, à orienter l’activité économique dans le sens du développement du pays.
Les mesures fiscales environnementales existantes au Niger (TIPP..) ont une part modeste parmi les revenus fiscaux de l’Etat donc un prélèvement obligatoire qui a une assiette environnementale particulière.
En conclusion, M. Alzouma DAN INGA affirme qu’à la lumière de tous ces développements sur le rôle protéiforme de l’impôt, il est aisé de percevoir, qu’une base fiscale solide permet à un pays de financer ses besoins essentiels de développement sans dépendre excessivement des prêts internationaux et des aides étrangères.
Le paiement de l’impôt renforce donc la souveraineté économique et politique du pays, permettant la mise en mise en œuvre des politiques adaptées aux besoins nationaux sans ingérence externe.
Au total, l’impôt est bien plus qu’un simple prélèvement financier. Il est, en réalité, un puissant instrument de développement économique, de justice sociale et de stabilité nationale.
Source : Magazine LA PATRIE