SOCIÉTÉ

SOCIÉTÉ (53)

La cérémonie officielle de remise de l'avant-projet du Code de Procédure Pénale, a été effectuée le jeudi 20 juin 2024 à Niamey, au Centre International de conférences Mahatma Gandhi. La cérémonie de remise officielle a été organisée en collaboration avec l'Association Timidria, Une Organisation de défense des droits de l’Homme ayant pour mission principale de lutter contre l’esclavage et toutes formes de discrimination.

A l’occasion de cette cérémonie, le Ministre de la Justice et des Droits de l'Homme, Garde des Sceaux, M. Alio Daouda, a souligné l'importance de cette initiative qui représente un pas significatif vers une Justice plus efficace, transparente et respectueuse. Le Ministre a aussi précisé que de nombreux efforts sont déployés pour améliorer la crédibilité et l'efficacité de notre système judiciaire. « La réforme du Code Pénal et du Code de Procédure Pénale participe de cette dynamique », a-t-il fait entendre. Il ajoute également qu'une fois adopté, cet avant-projet, facilitera l'accès à la Justice aux concitoyens.

Pour sa part, le président du comité national chargé de la relecture et de l'adaptation du Code Pénal et du Code de Procédure Pénale, M. Ousseini Djibage Maman Sani, a noté que ce avant-projet est le fruit de plusieurs mois de réflexion élaborée selon un processus inclusif qui a vu la participation de toutes les parties prenantes notamment plusieurs institutions et structures concernées. Suite à ces travaux, plusieurs réformes ont été apportées au Code de Procédure Pénale, a affirmé le président du comité. En effet, le code de Procédure Pénale actuel comporte 5 livres, 35 titres, 45 chapitres, 58 sections et 741 articles. « Le document que nous proposons compte quant à lui 5 livres, 40 titres, 52 chapitres, 52 sections, 919 articles », a précisé M. Ousseini Djibage.

En prenant la parole, le président de l'association Timidria, M. Ali Bouzou a souligné l'implication de sa structure dans le cadre de l'accès à la justice, l'un des axes fondamentaux du projet Just future. Il indique que « cette initiative qui a abouti à la relecture et l'adaptation du code pénal et du Code de Procédure Pénale pour prendre en compte certaines insuffisances de notre législation pénale vieille de plus de 60 ans », ressort d'un long processus de travail par les membres du comité. Il ajoute aussi que sa structure multiple les initiatives de ce genre, en collaboration avec les partenaires étatiques et non étatiques pour la préservation des droits de l'Homme et un meilleur accès à la justice.

A l'issue de cette cérémonie, une brève présentation de l'avant-projet à été effectuée par le président du comité National chargé de la relecture et de l'adaptation du Code pénal et du Code de Procédure Pénale. Une photo de famille a été prise pour clôturer la cérémonie.

Salamathou Alakè

Dans le cadre de l’édition 2024 de la Journée de l’Enfant Africain (JEA), le Ministère de la Santé publique, de la Population et des Affaires sociale, à travers la Direction de la Protection de l’Enfant, a organisé une journée de solidarité avec les enfants vulnérables des couches sociales du Niger, le mercredi 19 juin 2024 dans les locaux de l’ONG SOS Village d’Enfants de Niamey. Cette initiative appuyée par les agences du Système des Nations Unies dont l’UNICEF, vise à faire jouir les enfants défavorisés de leur droit aux loisirs et aux jeux.

La Directrice de la Protection de l’Enfant, Mme Moussa Amina, a présidé la cérémonie de lancement des activités de cette journée de solidarité en présence des cadres du Ministère de la Santé publique, du Directeur de l’Ecole des Sourds de Niamey et des représentants des différents partenaires. Aussi, des enfants orphelins des Forces de Défense et de Sécurité (FDS), des élèves de l’Ecole des Sourds de Niamey, ceux de l’Ecole des Aveugles et ceux de l’ONG SOS Village d’Enfants ont massivement pris part à l’évènement.

Dans l’allocution qu’elle a consacrée à la cérémonie, la Directrice de la Protection de l’Enfant a rappelé que depuis 1976, la Journée de l’Enfant Africain est célébrée le 16 juin chaque année à travers le continent, en hommage aux enfants de Soweto, en Afrique du Sud, qui ont été lâchement assassinés alors qu’ils revendiquaient leur droit à une éducation de qualité. Mais cette année au Niger les activités commémoratives ont été différées en raison de leur coïncidence avec la célébration de la fête de Tabaski. Ainsi, la date du mercredi 19 juin a été choisie pour les activités commémoratives de l’édition 2024 de la JEA, une édition placée sous le thème : « L’éducation pour tous les enfants en Afrique, l’heure est venue ».

Aussi, au nom du Ministre de la Santé Publique, de la Population et des Affaires sociales, le médecin colonel-major Garba Hakimi, Mme Moussa Amina a souhaité à tous les enfants du Niger une bonne célébration de cette Journée qui leur est spécialement consacrée. « Cette journée de solidarité est aussi une occasion pour vous d'internaliser et de pérenniser cette solidarité, car vous êtes les garants des valeurs sociales dans le futur », a-t-elle souligné.

La Directrice de la Protection de l’Enfant a également assuré les enfants que son Département s’engage, avec l’appui de tous les partenaires, à leur faire jouir de tous leurs droits, notamment le droit à l’éducation et surtout le droit aux loisirs et aux jeux pour les enfants défavorisés ou issus des couches vulnérables de la population.

Après l’allocution de la Directrice de la Protection de l’Enfant, les enfants ont brillamment exécuté plusieurs prestations, notamment des animations, des poèmes, des danses et des chorégraphies, entre autres. La cérémonie a été clôturée par une grande kermesse qui a permis aux enfants de gagner plusieurs prix.   

Notons que les jeux et les loisirs contribuent au développement et à l’épanouissement des enfants tout en renforçant leur confiance en eux. Ils permettent également aux enfants de laisser libre cours à leur imagination pour développer leur créativité.

Boubacar Hamani LONTO

Le Ministère de l’Intérieur, de la Sécurité publique et de l’Administration du territoire, à travers la Direction Générale de l’Etat-Civil, des Migrations et des Réfugiés (DGECMR) en collaboration avec le Fonds des Nations-Unies pour l’Enfance (UNICEF) lancera une Campagne de communication et d’enregistrement de naissances sous le slogan ‘’Hakin Yara’’, en vue d’améliorer sensiblement l’enregistrement de naissances dans le délai légal au Niger. En effet, pour l’année 2024, 1.254.000 enfants sont attendus dans notre pays, ainsi l’UNICEF et la DGECMR envisagent d’atteindre un taux d’enregistrement de 87% des naissances. Au cours de cette campagne, il y aura dans les zones d’intervention ciblées, des actions spécifiques de mobilisation sociale pour un changement de comportement, afin de créer une masse critique d’effet. La mise en œuvre de la Campagne ‘’Hakin Yara’’ s’étendra du début juin à fin novembre 2024.

A travers cette longue campagne en faveur du droit de l’Enfant à l’identité juridique, il s’agira essentiellement de susciter une prise de conscience pour une déclaration systématique des faits de l’état-civil dont l’enregistrement des enfants dès à leurs naissances ; de déclarer et enregistrer au moins un (1) million d’enfants à l’Etat-civil ; et de délivrer au moins un (1) million d’actes de naissance des enfants. Durant la mise en œuvre de la campagne, les différentes parties prenantes coordonneront les efforts dans leurs champs d’action respectifs pour plus d’efficacité et d’efficience.

D’après les initiateurs de cette campagne, sur le plan stratégique, il est identifié un mode d’intervention axé sur le changement social et comportemental basé sur des preuves selon un mode participatif, inclusif, mesurable sensible au genre et extensible. Aussi, des Organisations de la société civile seront mis à contribution pour toucher les populations dans les villages des communes cibles à travers plusieurs actions d’accompagnements, notamment l’enregistrement mobile des enfants nés dans les villages et la transcription des déclarations, ainsi que l’organisation des audiences foraines au profits des enfants non déclarés à l’Etat-civil dans une certaine proportion.

Il y aura également la diffusion des messages sur les radios communautaires, les télévisions et autres médias, l’organisation de campagnes digitales avec des influenceurs des réseaux sociaux, l’organisation de foras de discussions interpersonnelles dans les villages et au niveau des communes, ainsi que le suivi de la déclaration et de l’enregistrement des naissances intervenus dans les centres de santé, entre autres.

Pour rappel, selon la Convention relative aux Droits des enfants, « l'enfant est enregistré aussitôt sa naissance et a dès celle-ci le droit à un nom, le droit d'acquérir une nationalité … » et « les Etats parties veillent à mettre ces droits en œuvre conformément à leur législation nationale et aux obligations que leur imposent les instruments internationaux applicables en la matière, en particulier dans les cas où faute de cela l'enfant se trouverait apatride ». Dans un récent document, la Confédération Internationale des Sages-femmes (ICM) a souligné que le droit d’être reconnu en tant que personne aux yeux de la loi est une étape essentielle pour garantir une protection tout au long de la vie et constitue une condition préalable à l’exercice de tous les autres droits. Un acte de naissance est la preuve de cette identité juridique et constitue la base sur laquelle les enfants peuvent établir une nationalité, éviter le risque d’apatridie et demander une protection contre la violence et l’exploitation ; il leur confère également d’autres droits sociaux.

Par ailleurs, d’une manière générale, l’enregistrement des faits de l’état-civil et des données qui en découlent est fondamental pour la vie des individus et des pays. L’enregistrement officiel des naissances, des mariages, des divorces et des décès permet à chaque personne de faire reconnaitre, son identité juridique, ses liens de famille, sa nationalité et les droits d’en jouir. De même, l’enregistrement des faits de l’Etat civil permet la production de statistiques démographiques nationales avec un meilleur suivi et une meilleure connaissance des tendances démographiques et par conséquent assurer une meilleure planification des politiques publiques.

Boubacar Hamani LONTO

  

Le Ministère de la Santé publique, de la Population et des Affaires sociales, à travers la Direction de la Promotion et de la Protection des Personnes Handicapées et de l’Inclusion sociale, organise du 14 au 16 mai 2024 à Liboré, un Atelier d’enrichissement et de validation des outils d’identification des ayants droits de la Carte d’Egalité des Chances (CEC), avec l’appui technique et financier du Fonds des Nations-Unies pour l’Enfance (UNICEF). Cet atelier vise à mettre en place des outils fiables pour l’identification des ayants-droits de la Carte d’égalité des chances. Le DGP/AS du Ministère de la Santé publique, M. Moustapha Chérif, a présidé la cérémonie d’ouverture des travaux, en présence du président de la Fédération Nigérienne des Personnes Handicapées (FNPH), du Chef Politiques sociales UNICEF et de plusieurs autres invités.

Lors de son intervention, le président de la FNPH, M. Nouhou Oumarou Sido, a estimé que ce processus conduira au jour où les personnes handicapées recevront dans leurs mains la carte d’égalité des chances, une carte dont la question a été évoquée par la Fédération depuis 1993. Il a souhaité que la carte d’égalité des chances soit distribuée au cours de cette année 2024. M. Nouhou Oumarou Sido a également remercié les autorités au plus haut niveau pour l’attention et la volonté qu’elles accordent à la protection sociale et à l’inclusion des personnes handicapées.

De son côté, le Chef Politiques sociales UNICEF, M. Sylvain Nkwenkeu, a affirmé que cet évènement permettra d’inscrire à l’Agenda politique une dimension importante de l’inclusion des personnes handicapées au Niger. Il a ensuite rappelé que cet atelier fait suite à celui de janvier dernier qui avait jeté les bases du déploiement d’une carte d’égalité des chances pour venir en aide aux personnes handicapées qui ne bénéficient pas pleinement des services publics. « Nous sommes actuellement à la toute dernière ligne droite de l’Agenda des Objectifs de Développement Durable qui a pour fil conducteur un leitmotiv que nous portons tous : ‘’ne laisser personne derrière’’ », a déclaré le Chef Politiques sociales UNICEF. Aussi, M. Sylvain Nkwenkeu a salué tout le travail antérieurement abattu par le Ministère de la Santé publique avec l’accompagnement de la Fédération Nigérienne des Personnes Handicapées, tout en notifiant que ces travaux ont permis d’envisager aujourd’hui la suite du processus avec beaucoup plus d’intérêt et de conscience. « Je voudrais rassurer que l’UNICEF sera aux côtés du Ministère de la santé et de la FNPH pour faire ce voyage qui a atteint sa vitesse de croisière et qui devrait connaitre un certain aboutissement le 31 juillet 2024, date donnée comme celle qui connaitra le déploiement des cartes d’égalité des chances », a-t-il laissé entendre.

Pour sa part, le DGP/AS du Ministère de la Santé publique a rappelé qu’au Niger, selon le dernier Recensement Général de la Population et de l’Habitat (RGP/H) de 2012, on dénombre 715.497 personnes handicapées soit 4,2% de la population totale de notre pays. « Malgré l’insuffisance des données statistiques récentes sur les personnes handicapées, nous pouvons sans crainte affirmer que ce chiffre a connu une réelle évolution, vu l’accroissement rapide que connait notre population ces dernières années », a-t-il affirmé. « Par ailleurs, plusieurs textes législatifs et réglementaires en matière de promotion et de protection des droits des personnes handicapées sont venus renforcer le dispositif déjà existant dont le plus important est la loi N° 2019-62 du 10 décembre 2019 déterminant les principes fondamentaux relatifs à l’insertion des personnes handicapées », a poursuivi M. Moustapha Chérif. « Ainsi, l’Article 17 du décret d’application de cette loi stipule : « En plus de la carte nationale d’identité, du passeport et de la carte de solidarité, il est délivré à toute personne handicapée une carte d’égalité des chances dont les modalités d’octroi et de délivrance sont déterminées par arrêté du Ministère chargé des personnes handicapées », a-t-il ajouté.

Selon le DGP/AS du Ministère de la Santé Publique, la carte d’égalité des chances procure des droits en ce sens qu’elle garantit des droits aux personnes handicapées dans plusieurs domaines notamment dans le domaine de la santé, de l’éducation, de l’emploi, du transport, des loisirs, entre autres. « Aussi, dans le souci de parvenir à une société inclusive, accessible et équitable pour toutes les personnes handicapées, le Ministère de la Santé publique, de la Population et des Affaires sociales à travers la Direction des Affaires sociales a, d’une part, élaboré et validé la carte d’égalité des chances et, d’autre part, élaboré des outils pour l’identification des potentiels bénéficiaires. Le présent atelier qui nous réunit vise à améliorer et valider ces outils », a expliqué M. Moustapha Chérif. « Vu la qualité des participants, je ne doute pas un seul instant que des contributions riches et variées permettront d’enrichir les contributions soumis à votre appréciation », a-t-il ajouté avant de déclarer ouverts les travaux de l’Atelier.

 

Boubacar Hamani LONTO    

Le mardi 7 mai 2024, la Coalition des Associations, des Syndicats et des ONG pour la campagne Education Pour Tous au Niger (ASO /EPT Niger) a lancé les activités relatives à la célébration de la Semaine mondiale d’action en faveur de l’éducation (SMAE) dans notre pays. L’édition 2024 de la SMAE est placée sous le thème : « l’éducation transformatrice ». La Semaine mondiale d’action en faveur de l’éducation est une campagne annuelle célébrée dans le monde entier, elle est coordonnée par la Campagne Mondiale pour l’Education (CME). Cette campagne vise à appeler les gouvernements, les partenaires techniques et financiers et les autres parties prenantes au respect des engagements mondiaux en faveur de l’éducation pour tous. Les activités de l’édition 2024 de la SMAE se tiennent grâce à l’appui du FONDS EOL du Partenariat mondial pour l’Education et de OXFAM IBIS.

La cérémonie du lancement a été présidée par le président de la Coalition ASO/EPT, M. Almoustapha Moussa IDE, en présence des membres du Conseil d’Administration de la Coalition, du Vice-président de et du Coordonnateur National de ASO EPT, des Responsables d’Organisations de la Société Civile actives en Éducation et plusieurs autres personnalités.

Dans l’allocution qu’il a consacrée à la cérémonie, le président de la Coalition ASO/EPT a relevé qu’en plus d’être un droit fondamental pour tout être humain, l’éducation est un puissant vecteur de développement et l’un des meilleurs moyens de réduire la pauvreté, d’élever les niveaux de santé, de promouvoir l’égalité entre les individus et de faire progresser la paix et la stabilité. Il a également indiqué qu’au niveau individuel, l’éducation contribue à l’emploi, à l’amélioration du revenu, à la santé et à la réduction de la pauvreté. Aussi, selon M. Almoustapha Moussa IDE, au niveau collectif et sociétal, l’éducation stimule l’innovation, renforce les institutions, consolide la cohésion sociale et favorise la croissance économique à long terme.

« C’est pour toutes ces raisons, qu’il est fondamental que l’éducation soit soutenue par tous car aucun pays ne peut prétendre à son indépendance, encore moins à sa souveraineté, en mettant en marge l’éducation », a affirmé le président de la Coalition ASO/EPT Niger.

Il a, par ailleurs, rappelé que tout en menant le combat contre les ennemis du Niger à savoir les groupes terroristes, le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie et le gouvernement, se sont résolument engagés à recouvrer la souveraineté et la dignité de notre nation. « Eu égard à ce contexte particulier, la Coalition ASO EPT s’est engagée à apporter sa contribution à travers plusieurs manifestations publiques à Niamey comme à l’intérieur du pays », a souligné M. Almoustapha Moussa IDE. « Ces manifestations vont concourir à sensibiliser, mobiliser et exhorter les différents acteurs à s’engager pour une éducation transformatrice tenant compte des réalités, des défis et des besoins sociaux économiques du peuple nigérien », a-t-il ajouté.

Enfin, le président de la Coalition ASO/EPT Niger a lancé un vibrant appel à l’ensemble des acteurs et aux autorités de la transition à s’investir davantage pour rendre l’éducation un véritable vecteur de transformation sociale, gage d’une souveraineté nationale retrouvée.

Notons que la Coalition ASO/EPT Niger vise la promotion d'une éducation durable de qualité pour tous les enfants du Niger. Dans le même ordre d’idée, la Coalition renforce les capacités de ses membres en matière de plaidoyer, tout en œuvrant pour la promotion de la participation effective et efficace de la société civile active en éducation. Présente sur le terrain depuis plusieurs années, la Coalition ASO/EPT s’est également illustrée comme une Organisation de développement et de promotion de droits humains, à travers d’importants programmes et projets en faveur des services sociaux de base dont l’éducation.

Boubacar Hamani LONTO

Les personnes handicapées constituent un groupe de personnes dont l’importance en potentialité est aujourd’hui une évidence au Niger, cependant, elles continuent d’enregistrer le plus faible taux d’inclusion, en raison des pesanteurs socioculturelles et de plusieurs autres facteurs discriminatoires. Mais, sans conteste, l’inclusion socioéconomique de cette partie de notre population est toute aussi indispensable à l’amorce d’un développement durable au Niger. Aussi, à un moment où les travailleurs et les peuples aspirent profondément à un emploi décent et une vie digne, quelle appréciation fait-on de l’application de la justice sociale en faveur des personnes handicapées au Niger ? Pour en savoir plus, nous avons approché le président de la Fédération nigérienne des personnes handicapées, M. Nouhou Oumarou Sido, qui a bien voulu nous accorder une interview. Lisez plutôt :

Echos des Travailleurs Indépendants (ETI) : Veuillez présenter votre structure à nos lecteurs, s’il vous plait.

M. Nouhou Oumarou Sido : La Fédérations Nigérienne des Personnes Handicapées est un regroupement de 25 Organisations de/ou pour personnes handicapées. De ces Organisations, il y a sept (7) qui sont de type catégoriel, ça veut dire par type de handicap, les 18 autres sont des Associations pour personnes handicapées. La Fédération a été officiellement reconnu en juillet 1998, nous sommes implantés dans les huit (8) régions du Niger et dans plusieurs départements et communes également. Nous avons été à l’avant-garde pour l’adoption des textes législatives relatifs à la protection et à la promotion des droits des personnes handicapées et nous avons également mené le plaidoyer pour la ratification de la Convention relative aux droits des personnes handicapées. Notre travail se concentre essentiellement sur le plaidoyer et le renforcement des capacités. Le plaidoyer pour que tout processus de développement prenne en compte les personnes handicapées et les intègre, et le renforcement des capacités de nos Organisations pour que, quand on installe une section régionale, départementale ou communale, cette section soit assez forte pour être représentative des personnes handicapées.

ETI : Qu’est-ce qu’on doit entendre par personne handicapée ?

M. Nouhou Oumarou Sido : Généralement chez nous, quand on parle de personnes handicapées, on voit tout de suite les personnes qui ne voient pas, qui ne marchent pas, qui n’entendent pas etc… Ce qui n’est pas tellement faux, mais la réponse n’est pas complète. Selon la Convention relative aux droits des personnes handicapées, il n’y pas de définition de la personne handicapée, mais il y a une description qui est faite à l’article 1 de ladite Convention et selon cette description, on entend par personnes handicapées, les personnes qui présentent des incapacités physiques sensorielles, mentales ou intellectuelles durables dont l’interaction avec diverses barrières peut faire obstacle à leur pleine et effective participation à la société sur la base de l’égalité avec les autres. Ça veut dire concrètement que les personnes handicapées sont des personnes qui ont des déficiences mais aussi que leur participation est limitée ou entravée par des barrières. Ces barrières peuvent êtres des barrières physiques, des barrières comportementales, des barrières communicationnelles et des barrières institutionnelles, donc la combinaison entre les personnes qui ont des incapacités et l’interaction avec leur environnement qui n’est pas facilitée fait qu’on parle de personnes handicapées, par exemple, je suis handicapé parce que je rencontre des barrières dans mon environnement. S’il n’y a pas de barrière alors il n’y a pas de handicap ou il y a moins de handicap.

ETI : Quels sont les droits spécifiques des personnes handicapées en milieu de travail ?

M. Nouhou Oumarou Sido : Au Niger il n’y a pas de droits spécifiques pour les personnes handicapées au niveau du travail, il y a des dispositions qui font la promotion du droit au travail ou du travail des personnes handicapées, telles que l’article 21 de l’Ordonnance 93/012 du 2 mars 1993 qui a été repris dans la loi 2019/62 du 10 décembre 2019, réaffirmée par le Décret du 12 juillet 2021. Cette disposition fait que, au Niger si vous devez employer au moins 20 personnes, alors 5% de ces 20 personnes doivent être des personnes handicapées, si au niveau de la fonction publique on trouve 100 personnes, on doit trouver cinq (5) personnes handicapées parmi les 100 personnes là. Autrement dit, quand on classifie tous les fonctionnaires du Niger, on doit trouver que 5% de ces fonctionnaires sont des personnes handicapées. Cette disposition n’est pas seulement pour l’Etat, pour le secteur public, mais même au niveau de secteur privé, c’est inscrit dans le code de travail et elle doit être respectée comme ça. Ainsi au Niger, dans n’importe quelle entreprise qui emploi au moins 20 salariés, on doit trouver que 5% de ces 20 salariés sont des personnes handicapées.

ETI : Quelle est la situation du respect de cette disposition :

M. Nouhou Oumarou Sido : D’abord les personnes handicapées sont combien au Niger ? Selon le Recensement Général de la population et de l’Habitat de 2012, les personnes handicapées seraient au nombre de 715.497. Alors, à se demander : parmi ces personnes handicapées, combien ont accès au travail ? C’est très peu de personnes handicapées. Pourquoi ? Parce que le processus de la formation qui permet d’avoir un diplôme et de travailler n’est pas inclusive. C’est pourquoi très peu de personnes handicapées ont de diplômes qui leur permettent d’exercer un emploi ou un travail décent. Maintenant, est-ce que la disposition en matière de promotion de travail des personnes handicapées est respectée ? Elle est assez mal respectée. Je voudrais féliciter le Gouvernement parce que c’est le Gouvernement qui respecte le mieux cette disposition. Au niveau de la Fonction publique, dans tous les concours on fait en sorte que les 5% qui sont dédiés aux personnes handicapées ressortent, même si là encore le Ministère de la Fonction publique ou certains cadres de la Fonction publique ont essayé de dénaturer cette disposition pour qu’il y ait très peu de personnes handicapées qui soient inclues à la Fonction publique.

C’est le lieu de remercier également le Premier Ministre actuel, Son Excellence Mr Mahamane Lamine Zeine, parce que dès son entrée en fonction, il a fait circuler une lettre à l’intention de l’Administration nigérienne pour le respect scrupuleux de cette disposition tendant à promouvoir l’emploi des personnes handicapées. Cependant, il y a encore beaucoup de résistance au niveau de l’Administration publique même, et au niveau du privé il n’y a pas de mesure qui nous permet d’apprécier que cette disposition est respectée, donc je peux dire que le respect de cette disposition reste encore assez moyen. Et il faut relever que pour faire la promotion de travail des personnes handicapées, il ne faut pas s’arrêter au quota seulement de 5%, mais il faut passer par d’autres moyens tels que la promotion de l’entreprenariat privé et l’auto emploi des personnes handicapées. En effet, les personnes handicapées sont en majorité des personnes qui n’ont pas de diplômes et si on n’a pas de diplôme même si on donne un quota de 50%, on ne peut pas en bénéficier. D’où l’idée pour nous de lancer un appel pressant au niveau du Gouvernement pour que, avec la promotion du travail des personnes handicapée, il faut également promouvoir l’entreprenariat et l’auto emploi des personnes handicapées.

ETI : Avez-vous un autre appel à lancer au Gouvernement et quel message adressez-vous aux personnes handicapées elles-mêmes ?

M. Nouhou Oumarou Sido : L’appel que je voudrais réitérer à l’endroit du Gouvernement, c’est la réhabilitation du fonds de soutien aux personnes handicapées. Pour rappel, dans le cadre de la lutte contre la mendicité, de la promotion de l’entreprenariat privé et de l’emploi des personnes handicapées, il a été créé ce qu’on appelle le fonds national de soutien aux personnes handicapées, en 1999 sous le régime de feu Daouda Malam Wanké. Des centaines de personnes handicapées en ont bénéficié entre 1999 et 2018. Ce fonds a permis à certains d’apprendre des métiers et à d’autres de démarrer des activités génératrices de revenus. Malheureusement, en 2018 alors que nous avons rencontré le Gouvernement d’antan et que la promesse nous a été faite que le fonds national de soutien aux personnes handicapées allait être substantiellement accru, ledit fonds a été suspendu. Malgré tous nos plaidoyers, le fonds national de soutien aux personnes handicapées reste encore suspendu. Donc l’appel que je voudrais lancer à l’endroit des autorités, c’est de voir comment on peut réhabiliter ce fonds, et comment on peut utiliser ce fond comme un catalyseur pour booster l’emploi des personnes handicapées et l’entreprenariat privée, parce que, moi à chaque fois que j’entends : « les mendiants nigériens ont été rapatriés de tel pays, tel pays a pris des mesures pour rapatrier des mendiants handicapés », je n’arrive pas à dormir, j’ai très mal. J’ai très mal parce que dès qu’on parle de mendiants, surtout pour la société nigérienne, on y voit des personnes handicapées. Mais de nos jours, il y a beaucoup plus de mendiants non handicapés que de mendiants handicapés. En ce qui nous concerne, nous voulons lutter contre la mendicité des personnes handicapées, à travers la prise en charge des personnes âgées, l’auto emploi et l’entreprenariat privé des personnes handicapées qui ont l’âge de travailler et qui peuvent encore travailler, et surtout la scolarisation en masse des enfants handicapés parce qu’un enfant handicapé qui ne va pas à l’école aujourd’hui est un mendiant potentiel de demain.

A l’intention des personnes handicapées, je voudrais dire que la situation a longtemps changé ; nous devrons être aussi actives et prêtes à travailler pour le développement de notre pays. Nous y parviendrons en restant unies et en menant le combat pour l’autonomisation, pour notre dignité, pour la dignité du Niger et de l’Afrique. Nous devons être des citoyens exemplaires qui travaillent pour la productivité et non pas des citoyens qui tendent la main.

Propos recueillis par Boubacar Hamani

Et Amina Tidjani

 

La Coalition des Associations, des Syndicats et des ONG pour la campagne Education Pour Tous au Niger (ASO /EPT Niger) a organisé du 27 au 28 mars 2024 à Niamey, une formation sur l’Education inclusive et sensible au genre à l’intention des acteurs de la société civile. Cette initiative rentre dans le cadre de la phase 2024-2026 du projet du Fonds Eduction out Loud financé par OXFAM IBIS et le Partenariat Mondial de l’Education (PME). Elle vise spécifiquement à familiariser et sensibiliser les structures membres de la Coalition ASO/EPT Niger et alliées de la société civile sur le genre et l’inclusion ; à renforcer la prise en compte du genre et de l’inclusion dans les actions de plaidoyer de la société civile active en éducation ; à réduire les discriminations de genre en faveur d’une éducation inclusive pour tous les citoyens et à renforcer le suivi des acteurs de la société civile des politiques éducatives sensibles au genre.

Le président de la Coalition ASO/EPT Niger, M. Almoustapha Moussa IDE, a présidé la cérémonie de l’ouverture des travaux, en présence des membres du Conseil d’Administration de la Coalition, les représentants des structures membres et plusieurs autres invités.

Pour le président de la Coalition ASO/EPT Niger, la participation des organisations de la société civile à cette importante formation traduit à suffisance non seulement leur ferme engagement à œuvrer pour une éducation inclusive et sensible au genre, mais aussi leur profond attachement aux valeurs et principes de l’égalité sociale et à la promotion d’un développement humain durable au Niger. Il a aussi affirmé que la présente initiative dénote la haute importance que sa structure accorde au rôle des organisations de la société civile dans l’amélioration de la réponse aux besoins en éducation des femmes et autres groupes marginalisés qui sont loin de jouir suffisamment de ce droit fondamental.

De même, « comme l’on peut aisément s’en apercevoir, la présente rencontre est également une vive invite aux acteurs de la société civile à s’investir davantage pour garantir aux groupes de personnes marginalisées, l’accès aux établissements d’enseignement et aux processus d’éducation », a indiqué M. Almoustapha Moussa IDE.

Et, selon le président de la Coalition ASO/EPT Niger, plus qu’une nécessité, l’éducation inclusive sensible au genre est une urgence au Niger. « En effet, outre le fait d’être un droit fondamental de chaque enfant, adolescent et adulte, l’éducation a la capacité intrinsèque d’instaurer dans un pays une citoyenneté active largement favorable à l’autonomisation des individus et communautés, à la consolidation de la bonne gouvernance ainsi qu’à la promotion et la culture de la paix, entre autres », a-t-il expliqué. « Mais, force est de constater que, malgré les multiples efforts déployés de part et d’autre, les femmes et les personnes handicapées, deux groupes de personnes dont l’importance en nombre et en potentialité ne fait l’ombre d’aucun doute, continuent malheureusement d’enregistrer les plus faibles taux de scolarisation de notre pays, en raison de plusieurs facteurs discriminatoires dont des pesanteurs socioculturelles », a déploré M. Almoustapha Moussa IDE. « Par ailleurs, l’insécurité qui sévit depuis plusieurs années dans nombreuses parties du pays, constitue un autre grand facteur qui prive plusieurs milliers de jeunes nigériens de leur scolarité », a-t-il ajouté. Enfin, le président de la Coalition ASO/EPT Niger a exhorté l’ensemble des participants à s’atteler rigoureusement à leurs tâches, avant de déclarer ouverts les travaux.

BHL

Beaucoup de nigériens défilent, depuis un certain temps, à la Commission de la Lutte contre la Délinquance Economique, Financière et Fiscale (COLDEFF) pour diverses raisons. Certains en sortent avec une obligation de revenir dans quelques jours pour payer, d’autres continuent directement à la case prison. Etant dans le premier lot, votre serviteur que je suis a rendez-vous ce matin à la COLDEFF, avec la possibilité de continuer dans les geôles de cette institution, car n’étant pas en mesure de payer les 1.500.000 FCFA que me réclame son Secrétaire Général. Mais, de quoi s’agit-il au fait ?

Il y a un peu plus de dix (10) ans, l’Hebdomadaire « le Canard libéré » dont je suis le fondateur et le Directeur de publication, proposait à l’ARTP, actuel ARCEP, la réalisation de publi-reportages sur ses objectifs et missions ainsi que sur la perception et l’utilité de cette structure aux yeux des utilisateurs de la téléphonie cellulaire. Qui dit publi-reportage dit nécessairement rémunération. C’est dans ce cadre que le Canard libéré a proposé une facture de cinq (5) millions sur trois (3) mois, soit douze (12) publi-reportages.

En définitif, la direction de l’ARTP a réduit la facture de cinq (5) à trois (3) millions pour la même période d’activité. Un premier chèque de 1.500.000 FCFA a été émis au nom de Canard libéré, et un deuxième chèque a également été émis. Cinq (5) ans plus tard, soit en 2017, une inspection effectuée au niveau de l’ARTP accuse monsieur ‘’Tradam’’ d’avoir touché le chèque en lieu et place de Canard libéré. L’inspecteur, semble-t-il, demande un remboursement des deux (2) chèques.

Aujourd’hui, sept (7) ans après, les résultats de l’inspection refont surface. C’est dans ce cadre que je me suis retrouvé le lundi 18 mars 2024 dans les locaux de la COLDEFF, précisément dans le bureau de son Secrétaire Général pour m’entendre dire que je dois rembourser au plus tard aujourd’hui, jeudi, la somme de 1.500.000 FCFA. 

Passer l’étonnement, je lui pose la question de savoir, s’il a les copies des chèques en sa possession, car de mémoire, je ne me rappelle même plus si les chèques ont été émis au nom du Canard libéré ou de Tradam, comme il le dit, en lui faisant comprendre que Tradam n’est ni une société, ni un nom, mais plutôt un acronyme, donc impossible à libeller sur un chèque. Sa réponse fut : « non ». Je lui pose aussi la question de savoir s’il connait le lien qu’il y a entre le Canard libéré et Tradam. Sa réponse fut également : « non ».

De même, je lui rappelle le principe élémentaire d’une inspection, d’être à charge et à décharge, en lui disant que, n’eut été aujourd’hui (ndlr : le lundi 18 mars 2024), je n’ai jamais eu vent d’une quelconque inspection qui m’incrimine et cela depuis sep (7) ans. Dans sa réponse, il reconnait lui-même le principe du contradictoire lors d’une inspection. Il ajoute, comme pour me compléter, que le demandeur de l’inspection n’a pas, pour des raisons propres à lui, jugé utile d’engager des poursuites, d’où son classement sans suite.

Et, pour mettre fin au débat qui est en train de s’installer entre lui, moi et un de ses agents, il annonce qu’en principe, il n’y a même pas à polémiquer entre nous. Leur principe de travail est simple : j’ai été indexé dans un rapport, je dois payer, un point, un trait. Libre à moi, si je veux par la suite, de poursuivre l’Etat. Je lui fais comprendre, malgré tout, que le Journal dont il est question ici, à savoir le Canard libéré, a cessé de paraitre depuis 2014, et même celui qui l’a remplacé en 2017, le Matinal, bat de l’aile entre le manque de publicité, les arriérés de salaire et de nombreux mois d’arriéré de loyer,  ajoutés à la situation actuelle du pays, je ne vois aucune possibilité de lui trouver 1.500.000 FCFA qui est du reste un dû pour le Canard libéré dont je suis le fondateur et le Directeur de publication.

En écrivant ces quelques lignes, mon objectif est d’abord de déplorer la manière dont on a procédé (surtout dans mon cas) et ensuite, d’expliquer moi-même les raisons qui m’auraient éventuellement amené dans les geôles de la COLDEFF afin d’éviter les rumeurs, les spéculations, les interprétations de mauvaise foi, les ragots qui font que toute personne convoquée par la COLDEFF est perçue comme un ‘’ voleur’’ et un ‘’détourneur de biens publics’’.

Tradam

     

Dans le cadre des activités commémoratives de la Journée internationale des droits des femmes, la section nigérienne de l’Internationale de l’Education (IESNI), à travers le Réseau des Enseignantes Syndicalistes de l’Afrique de l’Ouest (RESAO Niger), a organisé ce samedi 8 mars à Niamey, une Conférence-débat sur le thème : « Investir en faveur des femmes : accélérer le rythme », thème retenu pour l’édition 2024 de ladite journée. Cette rencontre initiée avec l’appui de la Coalition des Associations, des Syndicats et des ONG pour la campagne Education Pour Tous au Niger (ASO /EPT Niger), vise à offrir aux militantes des syndicats membres de l’IESNI l’occasion de réfléchir, d’échanger et de se mobiliser pour l’égalité de genre.

Le président de la Coalition ASO/EPT Niger, M. Almoustapha Moussa IDE, a présidé la cérémonie de l’ouverture des travaux en présence du Coordinateur de l’IESNI, de la présidente du RESAO Niger, des Secrétaires Généraux des syndicats membres de l’IESNI, et de plusieurs autres invités.

Dans son mot de bienvenue, la présidente du RESAO, Mme Abdou Sidikou Hamsatou, a rappelé que le 8 mars est une journée d’action, de sensibilisation et de mobilisation dédiée à la lutte pour les droits des femmes, l’égalité et la justice. Aussi, après avoir rappelé le thème choisi pour la commémoration de cette Journée, elle a indiqué qu’il s’agit de lever l’un des principaux obstacles à la réalisation de l’égalité de genre, notamment la question du financement. Selon la présidente du RESAO, le progrès en faveur des femmes profite à tous, c’est pourquoi il faut mettre fin à la pauvreté. « La Conférence-débat d’aujourd’hui nous permet d’aborder cette thématique des droits des femmes et le thème de cette année. Nous devons mener des discussions franches et sincères afin de dégager des actions futures dans le but de lutter efficacement pour l’égalité de genre », a-t-elle annoncé.

De son côté, le Coordonnateur de l’IESNI, M. Laouali Issoufou, a estimé que cette activité sera certainement mise à profit pour faire l’état de lieux des droits des femmes au Niger, et envisager les actions à mener pour promouvoir l’égalité de genre. « L’importance de cette journée et des exposés retenus inciteront certainement les participants à cette Conférence-débat à de nombreuses interventions et de multiples questionnements. Les débats qui y découleront vont sans nul doute apporter des réponses à ces différentes questions », a-t-il laissé entendre.  

Pour sa part, dans l’allocution qu’il a consacrée à l’ouverture des travaux, le président de la Coalition ASO/EPT Niger, M. Almoustapha Moussa IDE, a relevé que le thème de l’édition 2024 de la Journée internationale des droits des femmes interpelle les décideurs politiques, les partenaires de développement et tous les autres acteurs, sur la nécessité impérieuse de s’engager davantage au profit des femmes et des filles dont la contribution est essentielle à l’atteinte des différents Objectifs de développement durable, de par l’importance de leur nombre et la prépondérance de leur rôle.

Selon M. Almoustapha Moussa IDE, de toute évidence, il ne peut y avoir de développement durable dans un monde où les femmes, beaucoup plus que les autres, continuent de subir de manière inacceptable les affres de l’extrême pauvreté, de la discrimination, de l’exclusion, des violences basées sur le genre, des effets du changement climatique et de l’insécurité armée, entre autres.

Dans le même ordre d’idée, le président de la Coalition ASO/EPT Niger a rappelé et salué le profond engagement, la résilience légendaire et le dynamisme particulier dont les femmes nigériennes ont vaillamment fait montre dans le combat pour une souveraineté nationale intégrale, au lendemain des évènements du 26 juillet 2023.

Par ailleurs, pour M. Almoustapha Moussa IDE, en cette journée spécialement dédiée à la femme, la Coalition ASO/EPT Niger ne peut se permettre d’occulter la contribution significative des laborieuses enseignantes en matière d’éducation inclusive au Niger. Ainsi, « je saisis cette occasion pour rendre solennellement, au nom de la Coalition ASO/EPT, un hommage hautement mérité à toutes les femmes enseignantes qui, malgré les multiples défis auxquels elles sont confrontées dans l’exercice de leur métier, ont contribué efficacement au développement de la scolarisation des filles », a-t-il affirmé.   

Enfin, il a réitéré l’entière disponibilité de la Coalition ASO/EPT Niger à accompagner l’IESNI dans ses initiatives louables en faveur d’une éducation inclusive de qualité au Niger, avant de déclarer ouverts les travaux de la rencontre.

Boubacar Hamani LONTO

Avec l’appui financier de la Coalition des Associations, des Syndicats et des ONG pour la campagne Education Pour Tous au Niger (ASO /EPT Niger), le Comité de Veille Citoyenne (CVC) Niamey II a organisé ce samedi 2 mars 2024 à Niamey, un Dialogue multi-acteurs regroupant 25 participants composés de membres des CVC, d’élus locaux, de chefs coutumiers, de responsables éducatifs, de représentants des syndicats d’enseignants et élèves, de parents d’élèves. Cette initiative vise à proposer aux prochaines assises nationales des recommandations destinées à contribuer à l’amélioration de l’éducation de tous les enfants même en situation d’urgence. La cérémonie d’ouverture des travaux a été présidée par l’Adjoint du Maire de la Commune Niamey II, M. Saley Seydou, en présence des élus locaux, du Président de la Coalition ASO/EPT Niger, des responsables syndicaux, des représentants de parents d’élèves, des représentants des élèves et de plusieurs autres invités.

Il s’agit pour les participants à ce Dialogue multi-acteurs d’échanger sur les véritables problèmes qui minent le pays et en particulier l’école nigérienne, de proposer des solutions pertinentes pour le bien être des élèves et le développement économique et sociale à travers l’éducation et d’amener les différents acteurs intervenant dans le secteur de l’éducation à s’engager et contribuer dans l’organisation des assises nationales.

Dans l’allocution qu’il a prononcée lors de cette rencontre, le Président de la Coalition ASO/EPT Niger, M. Almoustapha Moussa IDE, a rappelé que depuis le 26 juillet 2023, le Niger est rentré dans une phase décisive de son histoire. Ainsi, au cours de cette transition, les différentes couches socioprofessionnelles vont se retrouver pour définir ensemble les nouvelles orientations de ce pays longtemps confronté à d’énormes défis d’ordre sécuritaire, économique, et éducatifs, entre autres. « Les assises nationales annoncées sont d’une importance capitale pour le Niger, en ce sens qu’elles auront, entre autres, à proposer des réponses à ces multiples défis, en prélude aux visées de développement durable pour le pays », a souligné M. Almoustapha Moussa IDE.

Selon le Président de la Coalition ASO/EPT Niger, la refondation objective d’une nation implique incontestablement l’insistance sur un système éducatif performant à tout point de vue. L’Education a un rôle prépondérant dans le développement et l’avenir de tout pays, et eu égard à cela, elle doit être inscrite en priorité parmi les politiques publiques.

« En effet, il est admis, vérifié et expérimenté que l’éducation est un puissant vecteur de développement et l’un des meilleurs moyens de réduire la pauvreté, d’élever le niveau de santé, de promouvoir l’égalité et de faire progresser la paix et la stabilité, entre autres », a-t-il notifié. Pour M. Almoustapha Moussa IDE, à elle seule, une éducation de qualité réunit à long terme les réponses à tous les défis. Et l’Education, en tant que droit fondamental, doit être pour tous. « Autrement dit, la qualité de l’Education part de son caractère inclusif », a-t-il expliqué.

Par ailleurs, le Président de la Coalition ASO/EPT Niger a évoqué les défis auxquels est confronté l’Education nigérienne, pour donner une mesure des efforts qui, au Niger, restent encore à déployer dans le domaine. Par la même occasion, il a mis en évidence la nécessité voire l’urgence de réflexions pertinentes permettant de recommander aux prochaines assises nationales, des solutions efficaces pour une Education inclusive de qualité servant de bases solides à un Niger souverain et prospère. M. Almoustapha Moussa IDE n’a pas manqué d’exhorter l’ensemble des participants à ce dialogue multi-acteurs à s’investir pleinement pour que les résultats de la rencontre soient à la hauteur des attentes.

BHL

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Une du journal

Le matinal 2 décembre 2022

Le Matinal

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