SOCIÉTÉ

SOCIÉTÉ (36)

Le Comité Exécutif du Mouvement dénommé ‘’M62 : Union sacrée pour la sauvegarde de la souveraineté et de la dignité du peuple -Moutountchi/Bourtchintarey’’, s’est prononcé sur la situation sociopolitique et économique du pays à une semaine du sommet de la CEDEAO, à travers un Point de Presse animé par le Coordonnateur National du Mouvement, M. Abdoulaye Seydou, le dimanche 3 décembre 2023 à Niamey. Face à la Presse, le Mouvement M62 a exhorté le peuple résilient du Niger à maintenir le cap pour l’affirmation réelle de la souveraineté et de l’indépendance économique et politique du pays.

Selon M62, malgré les efforts salutaires consentis par l’Etat pour garantir la disponibilité des produits à travers leur convoyage via le corridor Kaya-Dori, ces derniers restent toujours inaccessibles à un prix raisonnable. « C’est pourquoi le Mouvement M62 interpelle le Chef de l’Etat sur la nécessité de son implication personnelle à veiller à ce que des sanctions soient prises contre les commerçants zélés responsables de cette flambée vertigineuse des prix des produits de première nécessité et aussi garantir l’approvisionnement du Pays à travers les autres Pays frontaliers non membres de la CEDEAO tels que l’Algérie qui a été l’un des premiers Pays à s’opposer à toute intervention militaire contre notre Pays », a laissé entendre le Coordonnateur National du Mouvement M62.

Le mouvement a également appelé l’Etat à prendre des mesures concrètes contre la cherté de la vie notamment l’annulation des mesures fiscales antisociales antérieures, la réduction du prix des hydrocarbures ainsi que les tarifications abusives sur les factures d’eau, d’électricité et de téléphonie mobile. Aussi, M62 a exhorté le Chef de Etat à engager une diplomatie offensive à l’intention de la majorité silencieuse des dirigeants de la CEDEAO et à rester ouvert au dialogue pour l’intérêt du peuple et des populations qui subissent les affres de cette cherté de la vie et des conséquences des sanctions ignobles de la CEDEAO,

« Concernant la demande de la libération du Président déchu Mohamed Bazoum dont le retour au pouvoir n’est plus une exigence de la CEDEAO, le Mouvement M62 propose à l’Etat du Niger de donner la possibilité à ce dernier de choisir le Mali ou le Burkina Faso comme Pays d’accueil. Ceci pour montrer à la face du monde la volonté du Niger à dialoguer et avancer autour de cette question », a indiqué M. Abdoulaye Seydou. « Si malgré ces propositions, les sanctions contre le Niger sont maintenues, le Niger doit tirer toutes les conséquences à se retirer de la CEDEAO de concert avec le Mali et le Burkina Faso », a-t-il estimé.

Par ailleurs, le Mouvement M62 a salué la visite du Chef de l’Etat au Mali et au Burkina Faso, les avancées majeures enregistrées pour l’atteinte des objectifs fixés dans la charte du Liptako Gourma avec les conclusions salutaires des différentes réunions interministérielles, ainsi que les succès éclatants des armées du Sahel, notamment la libération de Kidal par les Forces Armées Maliennes et la défense de la ville de Djibo par les vaillantes forces burkinabé. « A l’échelle nationale, le M62 salue également l’évolution globalement positive de la situation sécuritaire et demande à l’Etat de multiplier les offensives dans les zones les plus affectées », a notifié le Coordonnateur national du Mouvement.

Par ailleurs, le Mouvement a dénoncé l’attitude de la Communauté internationale face aux crises russo-ukrainienne et israélo-palestinienne, tout en apportant son soutien au peuple martyr de la Palestine.

Enfin, le M62 a prévu d’organiser le vendredi 8 Décembre 2023 une journée de prière suivie de kunut sur l’ensemble du territoire national et de jeuner les lundi et jeudi prochains afin qu’Allah protège davantage le peuple nigérien et qu’Il guide la majorité des dirigeants de la CEDEAO à soutenir le Niger et à œuvrer pour la levée immédiate des sanctions à l’issue du sommet du des chefs d’état de la CEDEAO du 10 décembre 2023.

Rappelons que le Mouvement M62 a été créé le 3 aout 2022, date du 62ième anniversaire de l’indépendance du Niger, en vue de protester contre la présence des forces françaises dans le pays. Il regroupe une vingtaine d’Organisations de la société civile et structures syndicales.

Boubacar Hamani LONTO

A l’occasion du 34ème anniversaire de la Convention Relative aux droits de l’Enfant (CDE), Mademoiselle Sabrina, une enfant de huit (8) ans en classe de CE2, a livré au nom de tous les enfants du Niger, un Message au représentant du Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF) au Niger, M. Aboubacry Tall. A travers la voix de Mademoiselle Sabrina, il s’est agi pour les enfants nigériens de partager leurs préoccupations avec l’institution onusienne. Le Message a été prononcé le vendredi 17 novembre 2023 dans les locaux de l’UNICEF en présence du Représentant et des cadres de cette Agence du Système des Nations Unies. Pour la circonstance, Mademoiselle Sabrina était avec ses camarades, notamment Imane Adamou, un enfant en classe de CM1, ainsi que Mansour Abdoulaye et Abdoul Kalid Amadou, deux (2) enfants en situation de handicap auditif.

A travers ce Message, Sabrina a exprimé leur gratitude envers l’UNICEF et tous ceux qui travaillent pour les aider à bien grandir et réussir dans leur éducation. « Grâce à vous tous, nous partons à l’école, nous mangeons, nous sommes soignés, nous sommes protégés contre les violences, nous pouvons boire de l’eau propre et nous sommes ainsi à l’abri de certaines maladies. Certains enfants n’ont plus à puiser de l’eau avant d’aller à l’école », a laissé entendre la porte-voix des enfants nigériens.

Tout en reconnaissant les considérables efforts déployés en leur faveur, Mademoiselle Sabrina a aussi notifié que les enfants nigériens ont encore besoin de leurs parents, leurs enseignants, leurs infirmiers et de tous les adultes pour les protéger et les accompagner dans les différentes étapes de leur vie.

« Nous venons vers vous en tant que des enfants, vos enfants, les enfants de tout le monde pour porter la voix de nos amis qui sont dans la rue, de nos amis qui ne partent pas à l’école, de nos amis handicapés, nos amis qui vivent dans la violence, penser à nous dans toutes vos décisions », a souligné la porte-voix des enfants du Niger. « Notre demande est solidaire, une solidarité qui porte sur notre éducation, notre santé, notre protection. C’est pour vous dire que nous avons besoin d’être fondamentalement écoutés, d’être protégés, c’est-à-dire mettre en avant les droits de l’enfant qui sont nos droits », a expliqué Mademoiselle Sabrina, rappelant également que tous les enfants sont importants.

Pour sa part, le représentant de l’UNICEF au Niger a réaffirmé la disponibilité de son institution à soutenir le droit de l’enfant et à accompagner les enfants du Niger. « Nous resterons ensemble avec vous dans toutes les circonstances pour faire en sorte que l’enfant nigérien reste au centre des préoccupations de tout le monde », a annoncé M. Aboubacry Tall. Aussi, à l’occasion de cette Journée spéciale pour les enfants, le représentant de l’UNICEF au Niger n’a pas manqué d’exhorter ces derniers à s’investir pleinement dans leurs études qui constituent la meilleure voie menant à la réussite.

Rappelons que la Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE), ou Convention relative aux droits de l’enfant, a été adoptée par l’Assemblée générale des Nations unies le 20 novembre 1989. Il s’agit d’un traité énonçant les droits essentiels des enfants, notamment le droit d’avoir un nom, une nationalité, une identité ; le droit d’être soigné, protégé des maladies, d’avoir une alimentation suffisante et équilibrée ; le droit d’aller à l’école ; le droit d’être protégé de la violence, de la maltraitance et de toute forme d’abus et d’exploitation ; le droit d’être protégé contre toutes les formes de discrimination ; le droit de ne pas faire la guerre, ni la subir ; le droit d’avoir un refuge, d’être secouru, et d’avoir des conditions de vie décentes ; le droit de jouer et d’avoir des loisirs ; le droit à la liberté d’information, d’expression et de participation ; le droit d’avoir une famille, d’être entouré et aimé.

Boubacar Hamani LONTO

Le Consortium regroupant le Réseau nigérien pour la défense des droits de l'enfant et de la femme (RENIDEF), NEW CHALLENGES, Lutte pour l'avenir des enfants (L.A.E) et le Réseau des organisations féminines pour la démocratie et le développement (ROFDD), a organisé du 11 au 12 Novembre 2023 à Tillaberi, un atelier de formation à l’intention des femmes et des filles sur leurs droits, les mécanismes de protection et d’alerte en période de conflit. Cet atelier initié avec l’appui du Projet USAID/FSVC à travers SHIGA, vise à renforcer la capacité d’une quarantaine de participants à mieux faire face à certains risques inhérents au contexte d’insécurité. L’ouverture des travaux de la rencontre est couplée au lancement officiel du projet « Contribution à la Promotion des Droits des Femmes et des Jeunes et la Cohésion Sociale en Période de Conflit ».

La cérémonie de l’ouverture des travaux s’est déroulée en présence du Secrétaire Général du Gouvernorat de la Région de Tillaberi, du Président du Conseil Régional de Tillabéri, du maire de la Commune Urbaine de Tillaberi, des autorités coutumières, du Représentant de FSVC/SHIGA, des membres du Consortium et plusieurs autres personnalités.

Dans l’allocution qu’elle a consacrée à l’ouverture des travaux de l’atelier, la Représentante du Consortium, Mme Mamadou Koné Halimatou, a souligné la grandeur de l’importance que les différentes personnalités présentes à la cérémonie accordent à la protection des femmes, des filles et des jeunes ainsi qu’au respect des droits de ces derniers en période de conflit. Elle a également exprimé toute sa reconnaissance à l’ensemble des partenaires, notamment le Projet USAID/FSVC à travers SHIGA pour son appui technique et financier et bien d’autres remarquables efforts déployés en faveur de cette noble cause.

Aussi, Mme Mamadou Koné Halimatou a rappelé que l’atelier se déroule à un moment où la question sécuritaire s’inscrit en priorité aux préoccupations des plus hautes autorités du pays. En effet, l’urgence d’apporter des réponses appropriées aux défis sécuritaires multiples et multiformes qui se posent au Niger, est l’un des principaux facteurs qui ont motivé le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) à prendre les commandes de notre pays, selon la Représentante du Consortium.

Par ailleurs, se basant sur les données du projet Armed Conflict Location and Event Data (ACLED), Mme Mamadou Koné Halimatou a indiqué que les violences dans la région de Tillabéri auraient coûté la vie à plus de 2 500 personnes depuis 2017, soit 52,8 % des décès liés aux conflits au Niger sur la même période.

« Et début 2022, selon une estimation des Nations unies, l’insécurité a provoqué le déplacement forcé de plus de 99 000 personnes dans la région. Toute chose qui place les femmes et les filles dans une situation de vulnérabilité encore plus accrue », a-t-elle ajouté.

« La crise sécuritaire représente également pour les filles et les femmes de la région du fleuve, un important facteur d’aggravation des violences basées sur le genre, déjà courantes en temps de paix. Par ailleurs, la fermeture en mai 2023 de 987 écoles dans cette région en raison de l’insécurité, constitue un risque de surexposition des filles au mariage d’enfants, entre autres », a-t-elle poursuivi.

Ainsi, selon Mme Mamadou Koné Halimatou, l’évidence de la profonde détresse de cette couche vulnérable de la société, ne peut laisser indifférent le Consortium des structures œuvrant en synergie au profit des femmes, des filles et des jeunes.

Pour sa part, en prononçant le discours consacré au lancement officiel du projet « Contribution à la Promotion des Droits des Femmes, et des Jeunes et la Cohésion Sociale en Période de Conflit », le Secrétaire Général de la région de Tillaberi, M. Djariri Mahamane Salissou, a félicité le Consortium et son partenaire FSVC-SHIGA pour leur l’engagement constant et leurs efforts considérables dans la promotion de la paix et la cohésion sociale dans la région du fleuve.

Pour M. Djariri Mahamane Salissou, le combat pour la Promotion de la Paix, des Droits des Femmes, et des Jeunes est une affaire qui mérite une attention particulière notamment en période de conflit.

Enfin, tout en souhaitant plein succès aux travaux, le Secrétaire Général de la région de Tillaberi a appelé les différents acteurs à s’investir pleinement dans la mise en œuvre de ce Projet combien important pour les femmes, les filles et les jeunes de notre pays qui font quotidiennement face aux défis socioéconomiques liés aux conflits.

 

BHL

La cérémonie de lancement de la " campagne d'information par les médias, couplée à la rencontre de sensibilisation sur les modifications apportées sur la loi criminalisant l'esclavage au Niger avec les associations des jeunes et des femmes " s'est tenue le 18 octobre 2023 au palais des congrès de Niamey. C'est une initiative de l'association Timidria avec le financement du Ministère des affaires étrangères Néerlandais à travers CORDAID, dans le cadre du projet "Just Future".

Cette rencontre qui a regroupé les journalistes, les para-juristes, les associations des jeunes et des femmes, a pour objectif de présenter aux participants, le projet de révision du code pénal sur les pratiques esclavagistes.

Le président de l'association Timidria, M. Ali Bouzou, dans son allocution, a tenu à remercier les participants pour leur présence, avant de lancer l'ouverture des travaux. Il a précisé à cet effet que les journalistes devraient s'approprier " de ces articles pour essayer de sensibiliser à travers les publications, pour que tout le monde soit informé ". " C'est vrai l'avant-projet n'est pas encore adopté, mais un travail très important a été fait et nous continuons sur ce travail, et pour le faire il faut qu'à tous les niveaux les gens soit informés et sensibilisés sur tous les mécanismes qui ont abouti à cette réforme " a-t-il également ajouté.

Il s'en est ensuite suivi des séances de plaidoyer pour proposer et faire des suggestions dans le cadre du bon fonctionnement du projet dans l'ensemble. Une photo de famille a été prise à la fin, pour immortaliser l'instant.

Pour rappel, le projet "Just Future " est un projet international qui regroupe six (6) pays à savoir l'Afghanistan, la République Démocratique du Congo, le Mali, le Soudan du Sud, le Burundi et le Niger. Il a été lancé en juin 2021 au Niger pour une durée de cinq (5) ans. Le projet a pour objectif principal d'améliorer l'accessibilité à la justice, les processus de prises de décisions politiques et de paix inclusive.

Salamatou ALAKE

Des millions de personnes souffrant de la faim en Afrique de l'Ouest sont privées d'aide, a annoncé le Programme Alimentaire Mondial (PAM) de l'ONU dans un communiqué de presse rendu public le mercredi 5 juin 2023. Cette situation résulte d’une pénurie de fonds, selon l’Agence humanitaire. Ainsi, près de la moitié des 11,6 millions de personnes initialement ciblées pour la période de soudure allant de juin à août, ne reçoivent aucune assistance.

Le PAM a également averti que cette situation désespérante risquerait de conduire des centaines de milliers de personnes à rejoindre des groupes armés non étatiques, à se marier précocement ou à pratiquer le "sexe de survie" pour faire face à cette période difficile.

Selon le document, à l’origine, le PAM prévoyait de soutenir 11,6 millions de femmes, d'hommes et d'enfants, parmi les 19,2 millions de personnes ayant des besoins en aide humanitaire au Burkina Faso, au Cameroun, au Mali, en Mauritanie, au Niger, dans le nord-est du Nigéria, en République centrafricaine et au Tchad, de juin à septembre 2023. « Cependant, en raison de contraintes financières, le PAM a dû réduire son assistance pour se concentrer sur les 6,2 millions de personnes les plus vulnérables, notamment les réfugiés, les enfants de moins de 5 ans souffrant de malnutrition, les femmes enceintes, les femmes et les jeunes filles allaitantes », a mentionné le communiqué de presse.

Aussi, le communiqué a relevé que la situation de l'insécurité alimentaire a atteint un niveau sans précédent depuis 10 ans en Afrique de l'Ouest et en Afrique centrale, touchant 47,2 millions de personnes pendant la période de soudure de juin à août. Les taux de malnutrition ont également connu une augmentation alarmante, avec 16,5 millions d'enfants de moins de 5 ans risquant de souffrir de malnutrition aiguë cette année, soit une augmentation de 83% par rapport à la moyenne de la période 2015-2022.

Par ailleurs, tout en estimant que la situation est tragique, la Directrice régionale par intérim pour l'Afrique de l'Ouest, Margot Vandervelden, a déploré que pendant la période de soudure de cette année, des millions de familles n'auront pas suffisamment de réserves alimentaires pour les soutenir jusqu'aux prochaines récoltes en septembre, et beaucoup recevront une aide limitée, voire aucune, pour les aider pendant les mois difficiles à venir. « Nous devons agir immédiatement pour éviter une plongée massive dans une faim catastrophique », a-t-elle conclu.

Boubacar Hamani LONTO

Selon l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) environ 110 millions de personnes sont déplacées dans le monde. Il s’agit d’un nouveau record, suite aux conflits en Ukraine, au Soudan et ailleurs ainsi que le dérèglement climatique ayant entraîné le déracinement d’un nombre sans précédent de personnes dans le monde en fin d’année dernière, a expliqué le HCR dans son rapport annuel présenté le 16 juin dernier à Genève. Et d’après les estimations publiées parallèlement par le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), parmi les plus de 110 millions de personnes vivant en déplacement forcé, 43,3 millions seraient des enfants et beaucoup d'entre eux pendant toute leur enfance.

A cet effet, la Directrice générale de l'UNICEF, Catherine Russell a rappelé que depuis plus d'une décennie, le nombre d'enfants contraints de fuir leur foyer a augmenté à un rythme alarmant. Et ainsi, « notre capacité globale de réponse reste mise à rude épreuve », a-t-elle déclaré. Pour la responsable de l’UNICEF, les enfants déplacés et réfugiés sont souvent parmi les plus vulnérables. En effet, nombre d'entre eux se voient refuser l'accès à l'éducation et aux soins de santé, ne bénéficient pas des vaccinations de routine et n'ont pas accès à la protection sociale. Aussi, la plupart des enfants déplacés aujourd'hui passeront toute leur enfance en déplacement.

Par ailleurs, les déplacements induits par le climat devraient augmenter rapidement si aucune mesure n'est prise d'urgence pour atténuer le réchauffement de la planète et préparer les communautés vivant en première ligne de la crise climatique.

La Directrice de l’UNICEF a souligné la nécessité d’une plus grande volonté politique pour s'attaquer aux facteurs de déplacement et fournir des solutions à long terme pour les enfants en mouvement. En effet, « Nous avons constaté des changements durables lorsque les gouvernements investissent correctement dans l'inclusion des enfants et des familles déplacés », a-t-elle avancé. « En travaillant ensemble, nous pouvons assurer leur sécurité, leur santé, leur apprentissage et leur protection », a conclu Catherine Russell.

BHL

Dans le cadre des activités de commémoration de la Journée de l’Enfant Africain, la Direction Régionale de la Protection de l’Enfant a organisé une rencontre d’échanges sur les avantages et les inconvénients de l’internet au profit des jeunes scolaires, en collaboration avec les Partenaires Techniques et Financiers dont le Fonds des Nations-Unies pour l’Enfance (UNICEF). Cet évènement qui a regroupé plusieurs dizaines de jeunes scolaires de Niamey vise à amener les participants à mieux cerner comment retirer le plein potentiel du Numérique au quotidien, conformément au thème de l’édition 2023 de la Journée de l’Enfant Africain intitulé : « les Droits de l’Enfant dans l’environnement numérique ».

La cérémonie d’ouverture des travaux de la rencontre a été présidée par la Directrice Régionale de la Protection de l’Enfant, Mme Babadi Mariama, en présence des cadres du Ministère de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’Enfant, des représentants des autorités administratives de Niamey, du Chef Service Protection à l’UNICEF, de la cofondatrice de Développe-Les/Women Tech Makers Niamey et de plusieurs dizaines de scolaires et leurs encadreurs, entre autres invités.

Rappelons que la Journée de l’Enfant africain est célébrée le 16 juin de chaque année en souvenir des centaines d’enfants de Soweto massacrés en 1976 par le régime de l’Apartheid alors en place en Afrique du Sud, lors d’une manifestation pour revendiquer une éducation de qualité. Elle a été consacrée en 2015 par la Résolution 51 prise à la 24ième session ordinaire de l’Union Africaine.      

Dans le discours qu’elle a prononcé lors de l’ouverture des travaux, la Directrice Régionale de la Protection de l’Enfant a indiqué que l’objectif de la célébration de cette Journée est de faire connaitre à l’opinion nationale et internationale les nombreux défis auxquels sont confrontés les enfants du continent, en vue de susciter une solidarité au plan national et international. Aussi, selon Mme Babadi Mariama, le thème de l’édition 2023 de cette Journée trouve toute son importance dans la réalisation des droits de l’Enfant, sachant que la vie des enfants est influencée par l’environnement numérique qui a un impact sur la façon dont ils peuvent avoir leurs droits transgressés. Pour la Directrice Régionale de la Protection de l’Enfant, c’est également une occasion de féliciter vivement le gouvernement et ses partenaires dont l’UNICEF, pour l’attention qu’ils accordent à l’amélioration des conditions de vie des enfants. « La garantie du bien-être des enfants est une responsabilité collective, c’est pourquoi je demande, au nom des enfants, aux autorités, aux familles, aux Partenaires Techniques et Financiers, de faire une place de choix aux questions des enfants », a-t-elle laissé entendre.

« C’est pour nous un vrai plaisir de pouvoir contribuer à bâtir un espace sécurisé en ligne pour les enfants », a, pour sa part, affirmé la cofondatrice de Développe-Les/Women Tech Makers Niamey, Mme Rabia Moussa. « Le numérique est un outil, c’est ce qu’on en fait qui détermine sa force et sa faiblesse », a-t-elle souligné

Notons que la suite de cette rencontre a d’abord été marquée par une séance interactive de sensibilisation aux dangers d’internet et les bonnes pratiques pour les éviter. Ensuite, les participants ont découvert U-Report Niger, une plateforme sociale lancée en 2021 par l’UNICEF, disponible via SMS et Facebook, et dont l’objectif est de renforcer l’engagement citoyen des jeunes. Enfin, les participants ont bénéficié de la découverte de certains outils numériques instructifs.

Boubacar Hamani LONTO   

Dans une note de plaidoyer rendue publique le lundi 12 juin 2023 à Niamey, le Groupe de Travail Humanitaire de l’OIREN (GTH-OIREN) a attiré l'attention des acteurs de la réponse humanitaire et du développement, sur l'urgence d'une action coordonnée face à la période de soudure à venir dont les effets pourraient contribuer à affaiblir davantage les communautés vulnérables avec la superposition des crises sécuritaire, sanitaire, alimentaire, nutritionnelle et climatique au Niger. La publication de cette note de plaidoyer intervient dans un contexte d'insécurité alimentaire touchant plusieurs millions de personnes au Niger et à un moment où la saison des pluies s’installe progressivement dans le pays.

L’insécurité alimentaire menace 12.6 % de la population nigérienne

Selon le Groupe de Travail Humanitaire de l’OIREN, le Niger reste confronté à des niveaux élevés d'insécurité alimentaire, avec deux millions de personnes ayant eu un accès irrégulier à des aliments sains et nutritifs au cours du dernier trimestre 2022. Le GTH-OIREN a également rappelé que d’après les données du Cadre harmonisé du mois de mars 2023, la situation risque de s'aggraver au cours de la prochaine période de soudure, de juin à août 2023, affectant potentiellement 3.2 millions de personnes, soit 12.6 % de la population totale, à moins que des mesures urgentes soient prises.

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En effet, se basant sur les mêmes données, la note de plaidoyer a rapporté qu’au Niger, 2 454 354 personnes sont en insécurité alimentaire (phase 3 et +) et 398 060 personnes sous pression (phase 2). En phase projetée (juin à aout 2023), il est estimé que près de 3,3 millions de personnes seront en insécurité alimentaire (phase 3 et +) et 7 341 355 personnes sous pression (phase 2). « Cela pose un défi de taille à l'État et aux acteurs humanitaires pour prendre des mesures urgentes afin d'accompagner les communautés à atténuer le choc », est-il souligné dans le document.   

La nécessité d’actions urgentes et conséquentes dans l’immédiat

Aussi, le Groupe de Travail Humanitaire a rappelé que les contextes d'insécurité dans certaines zones ont entraîné des déplacements multiples de populations. Traumatisés par les événements violents dont ils ont été témoins ou victimes, les personnes déplacées sont, pour la plupart, parties en laissant leurs moyens d'existence derrière elles. « Cette situation a aggravé la vulnérabilité des déplacés et des réfugiés, mais également des populations hôtes, à travers différents facteurs », a déploré le GTH-OIREN.

Par ailleurs, les auteurs de cette note de plaidoyer ont indiqué que les prix des denrées alimentaires ; notamment le mil, continuent leur évolution à la hausse, à un rythme moyen de 5 à 10 % par rapport à 2021, mais dans une fourchette de 10 à 25 % par rapport à la moyenne quinquennale. « Sur les marchés comme ceux de Tillabéri et Tahoua où l'insécurité a perturbé les circuits d'approvisionnement, la hausse des prix moyens varie entre 20 et 40% par rapport à la moyenne quinquennale », ont-ils mentionné.

Le Groupe de travail humanitaire de l'OIREN estime que si des actions urgentes et conséquentes ne sont pas entreprises en début du mois de juin et avant la fin de la période de soudure, la situation risque de se détériorer davantage.

Appel à une réponse adaptée à la période de soudure, au profit des populations vulnérables

Ainsi, le GTH-OIREN, a recommandé au Gouvernement du Niger de fournir une réponse rapide basée sur les besoins actuels en agissant de manière coordonnée avec l'ensemble des acteurs humanitaires pour une réponse adaptée à la période de soudure. De même, il exhorte les autorités à assurer la sécurité et l'accès favorables à un redéploiement et au maintien des services sociaux de base dans les zones affectées par l'insécurité et les crises alimentaires, entre autres mesures. La note de plaidoyer a également appelé les donateurs à assurer un financement suffisant et flexible pour une réponse humanitaire adaptée permettant de cibler les facteurs d'aggravation de la crise alimentaire et nutritionnelle au Niger.

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Elle a aussi demandé aux Partenaires Techniques et Financiers de fournir une assistance immédiate (nourriture, eau....) aux populations vulnérables, indigentes et à celles déplacées ; de soutenir les communautés à mieux développer leurs capacités et stratégies de prévention, d'adaptation positive et de résilience aux crises et chocs réguliers, et à préserver leurs moyens d'existence ; de poursuivre et renforcer les mesures de prévention et de prise en charge de la malnutrition aigüe dans les zones où des taux d'alerte sont signalés ; et de maintenir le principe de ne pas nuire et l'approche « sensibilité au conflit » au cœur de la réponse. Le GTH-OIREN a enfin exhorté les acteurs de la société civile à poursuivre les actions de sensibilisation des communautés sur les enjeux de la sécurité alimentaire, la gestion des stocks et la prévention de la malnutrition.

Notons que l’OIREN est une Association qui regroupe plusieurs dizaines d’ONG. Le Groupe de travail humanitaire de l'OIREN est un cadre de partage d’informations et de concertation sur des thématiques et problématiques spécifiques à l’action humanitaire au Niger. Sa mission est de participer à l’amélioration de la qualité de l’aide humanitaire fournie aux populations affectées par les crises. Aussi, le GTH-OIREN assure et renforce la coordination entre les ONG internationales et nationales, les autorités locales, les Nations-Unies, les bailleurs de fonds et autres partenaires extérieurs.

Boubacar Hamani LONTO

Dans un communiqué rendu public ce samedi 10 juin 2023, l’Etat-major des Armées a annoncé que le Vendredi 09 juin 2023, aux environs de 18 heures, des assaillants lourdement armés, à bord de huit (8) véhicules, ont attaqué la position de Tabarkat (Tchibarakatene), un site minier florissant situé dans la région d’Agadez, au Nord-est d’Arlit vers la frontière avec l’Algérie.

Aucune perte en vie humaine n’a été déplorée parmi les Forces de Défense et de Sécurité (FDS) qui ont, cependant, enregistré une Toyota endommagée. Les assaillants, par contre, ont laissé surplace trois (3) corps sans vie des leurs. Ils ont également perdu d’importants matériels récupérés par les FDS, notamment quatre (4) Toyota dont une calcinée, une (1) mitrailleuse de 12,7 mm, plusieurs roquettes RPG (Roket Propelled Grenade) et des munitions diverses.

D’après les informations rapportées par Aïr-Info Agadez, il s’agirait d’une attaque perpétrée par des hommes non nigériens. Et « espérant créer la panique par des tirs aux armes lourdes (12/7 et 14/5), les assaillants ont eu la désagréable surprise d'avoir en réplique un impressionnant déluge de feu émanant des Forces de Défense et de Sécurité du Niger », a mentionné le Journal local.

Après la réaction prompte et énergique des soldats nigériens, les assaillants se sont exfiltrés vers le nord. Des opérations de recherches sont en cours, selon le communiqué de l’Etat-Major.

BHL

Dans son rapport rendu public le 7 juin dernier lors du Sommet de données sur l'éducation en situation d'urgence qui s'est tenu à Genève (Suisse), le Fonds mondial des Nations unies pour l'éducation dans les situations d'urgence et de crise prolongée, "Éducation sans délai", a annoncé qu’environ 224 millions d'enfants touchés par les conflits armés, le changement climatique et d'autres crises, ont besoin en urgence d'une éducation de qualité.

Selon le rapport, plus de la moitié de ces enfants, soit 127 millions, n'atteignent pas le niveau minimum de compétences stipulé au titre de l'Objectif de développement durable (ODD) numéro 4, qui préconise une éducation inclusive et de qualité pour tous. « Et même lorsque les enfants touchés par les crises sont scolarisés, ils n'apprennent pas à lire correctement ni n'acquièrent les compétences de base en mathématiques », a indiqué le document.

Par ailleurs, le rapport de "Éducation sans délai" a alerté que 72 millions d'enfants sont déscolarisés. Et parmi ces 72millions d'enfants déscolarisés, « 53% sont des filles, 17% ont des difficultés fonctionnelles et 21% (soit 15millions) ont subi un déplacement forcé ».  

« Nous tirons une fois de plus la sonnette d'alarme pour alerter le monde entier. Des millions d'enfants sont privés de leur droit à l'éducation et ce nombre ne cesse d'augmenter », a déploré la directrice générale de "Éducation sans délai", Yasmine Sherif. « Et, même lorsqu'ils peuvent aller à l'école, ils n'acquièrent que peu de connaissances car la qualité de l'enseignement qu'ils reçoivent est tout simplement insuffisante », a-t-elle ajouté. « Combien de données probantes, de statistiques - ou pire -, de souffrances supplémentaires faudra-t-il avant d'agir avec détermination pour financer l'éducation et investir dans l'humanité ? », s’est indignée la directrice générale d'Éducation sans délai.

Aussi, selon ‘’Education sans délai’’, la moitié des enfants en situation d'urgence et déscolarisés sont concentrés dans seulement huit pays : l'Éthiopie, le Pakistan, l'Afghanistan, le Soudan, la République démocratique du Congo, le Myanmar, le Mali et le Nigéria. De même, le Fonds onusien pour l'éducation dans les situations d'urgence et de crise prolongée a précisé que les enfants en Afrique sont les plus affectés par les crises. « Ainsi près de 54% des enfants touchés par les crises dans le monde vivent en Afrique subsaharienne », a conclu "Éducation sans délai".

Boubacar Hamani LONTO

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Une du journal

Le matinal 2 décembre 2022

Le Matinal

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