SOCIÉTÉ

SOCIÉTÉ (53)

L'ONG Woman Environmental Programme (WEP Niger), en partenariat avec Hivos People Unlimited ont tenu à Niamey, du 11 au 13 décembre 2023, un atelier de formation pour la promotion ‘’des Droits Sexuels et Santé Reproductive (DSSR), à l'ère du numérique ". Cette activité a vu la participation des femmes professionnelles des médias et associations des jeunes venant de cinq (5) région du pays, notamment Dosso, Tillabery, Maradi, Zinder et Niamey.

A l'entame des travaux, la cheffe de projet de WEP Niger, Mme Karimou Moumouni Roukayatou, a souhaité la bienvenue aux participantes et a souligné l'importance de la thématique, avant de lancer les travaux, juste après la fatiya. Au cours de ces trois (3) jours de formation, les formateurs ont éclairé les participantes sur les DSSR et ont attiré l'attention sur le fait qu'ils sont des droits fondamentaux et rejoignent les droits de l'Homme. Des clarifications sur les concepts des DSSR ont été apportées. Les principales thématiques discutées lors de la formation, notamment la santé de la reproduction, la santé sexuelle, la planification familiale, le sexe, le genre, les avortements, les grossesses non désirées, rentrent dans le cadre de la première partie de la formation. La seconde quant à elle, est basée sur le numérique. Les fake news, la cybercriminalité ont été le centre des discussions lors de la seconde partie de la formation.

Durant les travaux, les participantes ont partagé des expériences vécues et ont posé des questions sur les DSSR et la manière dont elles ont eu à faire face à ces situations. En effet, au Niger, les questions de sexualité restent des sujets tabous. Les jeunes ignorent leurs droits en matière de sexualité. De ce fait, dans certaines zones, les jeunes ne veulent pas parler de sexualité, de peur d'être pris pour des pervers. Les recommandations formulées dans ce sens sont relatives aux dialogues parents - enfants pour mieux consolider les liens familiaux. Aussi, faire des sensibilisations à l'endroit des jeunes pour leur faire comprendre davantage leurs droits en matière de Santé sexuelle et reproductive.

A la fin de la formation, des attestations ont été remises aux participantes, ensuite une photo de famille a été prise pour immortaliser l'événement.

Pour rappel, l'ONG WEP Niger est une organisation sous régionale présente dans plusieurs pays dont le Nigeria, le Togo, le Burkina Faso, la Tunisie et le Niger. Elle vise à contribuer au développement durable par l'implication de la femme en tant qu'actrice du développement.

Salamathou Alakè

Le Conflict Sensitivity Community Hub (CSC-Hub Niger) organise à l’intention de ses membres un atelier de formation sur la « Sensibilité aux conflits », du 12 au 13 décembre 2023 à Dosso. Cette rencontre initiée avec l’appui de la fondation PeaceNexus vise à outiller les membres du CSC-Hub Niger sur l’intégration de l’approche « Sensibilité aux conflits » dans la mise en œuvre des projets/programmes.  

Durant les 48 heures de travaux, les échanges portent sur plusieurs questions relatives au processus d’intégration de la « Sensibilité aux conflits » dans le programme/projet/organisation, notamment « la Compréhension du contexte de conflit » ; « la Compréhension de l’interaction entre partenaire/parties prenantes/programme et l’organisation » ; « l’Elaboration ou adaptations des stratégies / activités du programme », entre autres.

A travers les différentes thématiques qui sont abordées au cours de cet atelier, il s’agit pour le CSC Hub Niger de faciliter au niveau de ses Organisations membres, l'intégration d'approches sensibles aux conflits dans divers contextes et secteurs; de renforcer l'expertise et les capacités des praticiens et des Organisations afin d’institutionnaliser et de construire des capacités à long terme pour mettre en pratique des approches sensibles aux conflits ; et de permettre aux participants d’explorer les défis et apprentissages pour apporter des réponses sensibles aux conflits. La rencontre sert également de cadre pour partager les connaissances et les expériences de la formation en ligne sur la « Sensibilité aux conflits » dont avaient bénéficié certains membres du CSC Hub Niger.

Dans la communication qu’il a présentée au cours de la première journée de l’atelier, le Conseiller régional en sensibilité aux conflits du Programme Agroalimentaire pour la Résilience intégrée et le Développement Economique du Sahel (Pro-Arides Burkina Faso, Mali Niger), M. Moussa Boucar, a notifié que toutes les interventions menées dans les situations fragiles et touchées par des conflits doivent veiller à ne pas aggraver involontairement les tensions sociopolitiques. « Au contraire, elles doivent exploiter le potentiel permettant de renforcer la cohésion sociale et la paix », a-t-il souligné.

« La ‘’Sensibilité aux conflits’’ est donc une optique utilisée pour observer la réalité, une norme, un instrument de gestion, un outil de gestion de projet / programme ainsi qu'une question d'attitude et de comportement personnel », a-t-il poursuivi. Se basant sur la définition qui en est donnée, M. Moussa Boucar a expliqué que la « Sensibilité aux conflits » consiste à utiliser le contexte comme point de départ pour la planification d'une intervention et à adapter l'ensemble des aspects d'une Organisation à ce contexte. « Cette adaptation englobe, entre autres, notre façon d'intervenir, nos structures de travail, les principes, valeurs et politiques que nous mettons en œuvre », a-t-il laissé entendre.

Notons que le CSC-Hub Niger regroupe plusieurs Institutions et Organisations nationales et internationales dont la HACP, Islamic Relief, Oxfam, RAIL, RE-GENOVICO, REPPAD, SNV, SOS Civisme, USIP, World Vision, entre autres. Il s’agit d’une Plateforme d'apprentissage dynamique qui vise à améliorer les pratiques de ses participants et à partager les connaissances et les expériences en matière de « Sensibilité aux conflits » entre les Organisations au Niger.

 

Boubacar Hamani LONTO

Le Conflict Sensitivity Community Hub (CSC-Hub Niger) a organisé du 8 au 9 Décembre 2023 à Niamey, un atelier de formation sur la Communication non violente à l’intention de ses membres, avec l’appui de la fondation PeaceNexus. A travers cette rencontre qui a regroupé plus de 20 participants, il s’est agi pour le CSC-HUB Niger de sensibiliser et outiller ses membres sur la Communication non violente en vue de renforcer leurs capacités en matière d’Approches sensibles aux conflits. La formation a été aminée par le Réseau nigérien pour la Gestion Non Violente des Conflits (RE-GENOVICO) qui est une structure membre du CSC-Hub Niger.

Deux (2) jours durant, les membres du CSC-HUB Niger bénéficiaires de cette formation ont été largement édifiés sur plusieurs thématiques, notamment « Les Aspects généraux de la communication », « La Communication non violente » ainsi que « l’Ecoute active ». Les échanges fructueux effectués autour de ces différents thématiques ont permis aux participants de connaître l’approche de la communication non violente ; de se familiariser de manière pratique avec cette approche ; de comprendre l’importance de la communication dans le cadre de la prévention et résolution des conflits et d’avoir des bases nécessaires leur permettant de commencer à mettre en pratiques leurs acquis dans la vie quotidienne.

Rappelons que le Conflict Sensitivity Community Hub (CSC-Hub), est un Réseau mondial d'Organisations et d'individus travaillant sur les Approches sensibles aux conflits. Il a été fondé en 2014 pour répondre au besoin d'accroître les capacités, le financement et le plaidoyer concernant la sensibilité aux conflits, ainsi que la nécessité d'intensifier les échanges et la mise en réseau au sein d’une communauté de praticiens jusqu’alors dispersée. Ce Réseau qui promeut une participation large et inclusive d’une grande diversité d'acteurs, rassemble aujourd’hui plus de 100 membres actifs de 37 Organisations internationales et locales dans 7 pays de l'Afrique de l'Ouest et du Sahel. La section nigérienne de CSC-HUB a été mis en place vers février 2022 pour servir de Plateforme d'apprentissage dynamique destinée à améliorer les pratiques de ses participants et à partager les connaissances et les expériences en matière de sensibilité aux conflits entre les Organisations au Niger. CSC-Hub Niger regroupe une dizaine d’institutions et d’organisations nationales et internationales dont la HACP, Islamic Relief, Oxfam, RAIL, RE-GENOVICO, REPPAD, SNV, SOS Civisme, USIP, World Vision.

Boubacar Hamani LONTO

Le Comité Exécutif du Mouvement dénommé ‘’M62 : Union sacrée pour la sauvegarde de la souveraineté et de la dignité du peuple -Moutountchi/Bourtchintarey’’, s’est prononcé sur la situation sociopolitique et économique du pays à une semaine du sommet de la CEDEAO, à travers un Point de Presse animé par le Coordonnateur National du Mouvement, M. Abdoulaye Seydou, le dimanche 3 décembre 2023 à Niamey. Face à la Presse, le Mouvement M62 a exhorté le peuple résilient du Niger à maintenir le cap pour l’affirmation réelle de la souveraineté et de l’indépendance économique et politique du pays.

Selon M62, malgré les efforts salutaires consentis par l’Etat pour garantir la disponibilité des produits à travers leur convoyage via le corridor Kaya-Dori, ces derniers restent toujours inaccessibles à un prix raisonnable. « C’est pourquoi le Mouvement M62 interpelle le Chef de l’Etat sur la nécessité de son implication personnelle à veiller à ce que des sanctions soient prises contre les commerçants zélés responsables de cette flambée vertigineuse des prix des produits de première nécessité et aussi garantir l’approvisionnement du Pays à travers les autres Pays frontaliers non membres de la CEDEAO tels que l’Algérie qui a été l’un des premiers Pays à s’opposer à toute intervention militaire contre notre Pays », a laissé entendre le Coordonnateur National du Mouvement M62.

Le mouvement a également appelé l’Etat à prendre des mesures concrètes contre la cherté de la vie notamment l’annulation des mesures fiscales antisociales antérieures, la réduction du prix des hydrocarbures ainsi que les tarifications abusives sur les factures d’eau, d’électricité et de téléphonie mobile. Aussi, M62 a exhorté le Chef de Etat à engager une diplomatie offensive à l’intention de la majorité silencieuse des dirigeants de la CEDEAO et à rester ouvert au dialogue pour l’intérêt du peuple et des populations qui subissent les affres de cette cherté de la vie et des conséquences des sanctions ignobles de la CEDEAO,

« Concernant la demande de la libération du Président déchu Mohamed Bazoum dont le retour au pouvoir n’est plus une exigence de la CEDEAO, le Mouvement M62 propose à l’Etat du Niger de donner la possibilité à ce dernier de choisir le Mali ou le Burkina Faso comme Pays d’accueil. Ceci pour montrer à la face du monde la volonté du Niger à dialoguer et avancer autour de cette question », a indiqué M. Abdoulaye Seydou. « Si malgré ces propositions, les sanctions contre le Niger sont maintenues, le Niger doit tirer toutes les conséquences à se retirer de la CEDEAO de concert avec le Mali et le Burkina Faso », a-t-il estimé.

Par ailleurs, le Mouvement M62 a salué la visite du Chef de l’Etat au Mali et au Burkina Faso, les avancées majeures enregistrées pour l’atteinte des objectifs fixés dans la charte du Liptako Gourma avec les conclusions salutaires des différentes réunions interministérielles, ainsi que les succès éclatants des armées du Sahel, notamment la libération de Kidal par les Forces Armées Maliennes et la défense de la ville de Djibo par les vaillantes forces burkinabé. « A l’échelle nationale, le M62 salue également l’évolution globalement positive de la situation sécuritaire et demande à l’Etat de multiplier les offensives dans les zones les plus affectées », a notifié le Coordonnateur national du Mouvement.

Par ailleurs, le Mouvement a dénoncé l’attitude de la Communauté internationale face aux crises russo-ukrainienne et israélo-palestinienne, tout en apportant son soutien au peuple martyr de la Palestine.

Enfin, le M62 a prévu d’organiser le vendredi 8 Décembre 2023 une journée de prière suivie de kunut sur l’ensemble du territoire national et de jeuner les lundi et jeudi prochains afin qu’Allah protège davantage le peuple nigérien et qu’Il guide la majorité des dirigeants de la CEDEAO à soutenir le Niger et à œuvrer pour la levée immédiate des sanctions à l’issue du sommet du des chefs d’état de la CEDEAO du 10 décembre 2023.

Rappelons que le Mouvement M62 a été créé le 3 aout 2022, date du 62ième anniversaire de l’indépendance du Niger, en vue de protester contre la présence des forces françaises dans le pays. Il regroupe une vingtaine d’Organisations de la société civile et structures syndicales.

Boubacar Hamani LONTO

A l’occasion du 34ème anniversaire de la Convention Relative aux droits de l’Enfant (CDE), Mademoiselle Sabrina, une enfant de huit (8) ans en classe de CE2, a livré au nom de tous les enfants du Niger, un Message au représentant du Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF) au Niger, M. Aboubacry Tall. A travers la voix de Mademoiselle Sabrina, il s’est agi pour les enfants nigériens de partager leurs préoccupations avec l’institution onusienne. Le Message a été prononcé le vendredi 17 novembre 2023 dans les locaux de l’UNICEF en présence du Représentant et des cadres de cette Agence du Système des Nations Unies. Pour la circonstance, Mademoiselle Sabrina était avec ses camarades, notamment Imane Adamou, un enfant en classe de CM1, ainsi que Mansour Abdoulaye et Abdoul Kalid Amadou, deux (2) enfants en situation de handicap auditif.

A travers ce Message, Sabrina a exprimé leur gratitude envers l’UNICEF et tous ceux qui travaillent pour les aider à bien grandir et réussir dans leur éducation. « Grâce à vous tous, nous partons à l’école, nous mangeons, nous sommes soignés, nous sommes protégés contre les violences, nous pouvons boire de l’eau propre et nous sommes ainsi à l’abri de certaines maladies. Certains enfants n’ont plus à puiser de l’eau avant d’aller à l’école », a laissé entendre la porte-voix des enfants nigériens.

Tout en reconnaissant les considérables efforts déployés en leur faveur, Mademoiselle Sabrina a aussi notifié que les enfants nigériens ont encore besoin de leurs parents, leurs enseignants, leurs infirmiers et de tous les adultes pour les protéger et les accompagner dans les différentes étapes de leur vie.

« Nous venons vers vous en tant que des enfants, vos enfants, les enfants de tout le monde pour porter la voix de nos amis qui sont dans la rue, de nos amis qui ne partent pas à l’école, de nos amis handicapés, nos amis qui vivent dans la violence, penser à nous dans toutes vos décisions », a souligné la porte-voix des enfants du Niger. « Notre demande est solidaire, une solidarité qui porte sur notre éducation, notre santé, notre protection. C’est pour vous dire que nous avons besoin d’être fondamentalement écoutés, d’être protégés, c’est-à-dire mettre en avant les droits de l’enfant qui sont nos droits », a expliqué Mademoiselle Sabrina, rappelant également que tous les enfants sont importants.

Pour sa part, le représentant de l’UNICEF au Niger a réaffirmé la disponibilité de son institution à soutenir le droit de l’enfant et à accompagner les enfants du Niger. « Nous resterons ensemble avec vous dans toutes les circonstances pour faire en sorte que l’enfant nigérien reste au centre des préoccupations de tout le monde », a annoncé M. Aboubacry Tall. Aussi, à l’occasion de cette Journée spéciale pour les enfants, le représentant de l’UNICEF au Niger n’a pas manqué d’exhorter ces derniers à s’investir pleinement dans leurs études qui constituent la meilleure voie menant à la réussite.

Rappelons que la Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE), ou Convention relative aux droits de l’enfant, a été adoptée par l’Assemblée générale des Nations unies le 20 novembre 1989. Il s’agit d’un traité énonçant les droits essentiels des enfants, notamment le droit d’avoir un nom, une nationalité, une identité ; le droit d’être soigné, protégé des maladies, d’avoir une alimentation suffisante et équilibrée ; le droit d’aller à l’école ; le droit d’être protégé de la violence, de la maltraitance et de toute forme d’abus et d’exploitation ; le droit d’être protégé contre toutes les formes de discrimination ; le droit de ne pas faire la guerre, ni la subir ; le droit d’avoir un refuge, d’être secouru, et d’avoir des conditions de vie décentes ; le droit de jouer et d’avoir des loisirs ; le droit à la liberté d’information, d’expression et de participation ; le droit d’avoir une famille, d’être entouré et aimé.

Boubacar Hamani LONTO

Le Consortium regroupant le Réseau nigérien pour la défense des droits de l'enfant et de la femme (RENIDEF), NEW CHALLENGES, Lutte pour l'avenir des enfants (L.A.E) et le Réseau des organisations féminines pour la démocratie et le développement (ROFDD), a organisé du 11 au 12 Novembre 2023 à Tillaberi, un atelier de formation à l’intention des femmes et des filles sur leurs droits, les mécanismes de protection et d’alerte en période de conflit. Cet atelier initié avec l’appui du Projet USAID/FSVC à travers SHIGA, vise à renforcer la capacité d’une quarantaine de participants à mieux faire face à certains risques inhérents au contexte d’insécurité. L’ouverture des travaux de la rencontre est couplée au lancement officiel du projet « Contribution à la Promotion des Droits des Femmes et des Jeunes et la Cohésion Sociale en Période de Conflit ».

La cérémonie de l’ouverture des travaux s’est déroulée en présence du Secrétaire Général du Gouvernorat de la Région de Tillaberi, du Président du Conseil Régional de Tillabéri, du maire de la Commune Urbaine de Tillaberi, des autorités coutumières, du Représentant de FSVC/SHIGA, des membres du Consortium et plusieurs autres personnalités.

Dans l’allocution qu’elle a consacrée à l’ouverture des travaux de l’atelier, la Représentante du Consortium, Mme Mamadou Koné Halimatou, a souligné la grandeur de l’importance que les différentes personnalités présentes à la cérémonie accordent à la protection des femmes, des filles et des jeunes ainsi qu’au respect des droits de ces derniers en période de conflit. Elle a également exprimé toute sa reconnaissance à l’ensemble des partenaires, notamment le Projet USAID/FSVC à travers SHIGA pour son appui technique et financier et bien d’autres remarquables efforts déployés en faveur de cette noble cause.

Aussi, Mme Mamadou Koné Halimatou a rappelé que l’atelier se déroule à un moment où la question sécuritaire s’inscrit en priorité aux préoccupations des plus hautes autorités du pays. En effet, l’urgence d’apporter des réponses appropriées aux défis sécuritaires multiples et multiformes qui se posent au Niger, est l’un des principaux facteurs qui ont motivé le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) à prendre les commandes de notre pays, selon la Représentante du Consortium.

Par ailleurs, se basant sur les données du projet Armed Conflict Location and Event Data (ACLED), Mme Mamadou Koné Halimatou a indiqué que les violences dans la région de Tillabéri auraient coûté la vie à plus de 2 500 personnes depuis 2017, soit 52,8 % des décès liés aux conflits au Niger sur la même période.

« Et début 2022, selon une estimation des Nations unies, l’insécurité a provoqué le déplacement forcé de plus de 99 000 personnes dans la région. Toute chose qui place les femmes et les filles dans une situation de vulnérabilité encore plus accrue », a-t-elle ajouté.

« La crise sécuritaire représente également pour les filles et les femmes de la région du fleuve, un important facteur d’aggravation des violences basées sur le genre, déjà courantes en temps de paix. Par ailleurs, la fermeture en mai 2023 de 987 écoles dans cette région en raison de l’insécurité, constitue un risque de surexposition des filles au mariage d’enfants, entre autres », a-t-elle poursuivi.

Ainsi, selon Mme Mamadou Koné Halimatou, l’évidence de la profonde détresse de cette couche vulnérable de la société, ne peut laisser indifférent le Consortium des structures œuvrant en synergie au profit des femmes, des filles et des jeunes.

Pour sa part, en prononçant le discours consacré au lancement officiel du projet « Contribution à la Promotion des Droits des Femmes, et des Jeunes et la Cohésion Sociale en Période de Conflit », le Secrétaire Général de la région de Tillaberi, M. Djariri Mahamane Salissou, a félicité le Consortium et son partenaire FSVC-SHIGA pour leur l’engagement constant et leurs efforts considérables dans la promotion de la paix et la cohésion sociale dans la région du fleuve.

Pour M. Djariri Mahamane Salissou, le combat pour la Promotion de la Paix, des Droits des Femmes, et des Jeunes est une affaire qui mérite une attention particulière notamment en période de conflit.

Enfin, tout en souhaitant plein succès aux travaux, le Secrétaire Général de la région de Tillaberi a appelé les différents acteurs à s’investir pleinement dans la mise en œuvre de ce Projet combien important pour les femmes, les filles et les jeunes de notre pays qui font quotidiennement face aux défis socioéconomiques liés aux conflits.

 

BHL

La cérémonie de lancement de la " campagne d'information par les médias, couplée à la rencontre de sensibilisation sur les modifications apportées sur la loi criminalisant l'esclavage au Niger avec les associations des jeunes et des femmes " s'est tenue le 18 octobre 2023 au palais des congrès de Niamey. C'est une initiative de l'association Timidria avec le financement du Ministère des affaires étrangères Néerlandais à travers CORDAID, dans le cadre du projet "Just Future".

Cette rencontre qui a regroupé les journalistes, les para-juristes, les associations des jeunes et des femmes, a pour objectif de présenter aux participants, le projet de révision du code pénal sur les pratiques esclavagistes.

Le président de l'association Timidria, M. Ali Bouzou, dans son allocution, a tenu à remercier les participants pour leur présence, avant de lancer l'ouverture des travaux. Il a précisé à cet effet que les journalistes devraient s'approprier " de ces articles pour essayer de sensibiliser à travers les publications, pour que tout le monde soit informé ". " C'est vrai l'avant-projet n'est pas encore adopté, mais un travail très important a été fait et nous continuons sur ce travail, et pour le faire il faut qu'à tous les niveaux les gens soit informés et sensibilisés sur tous les mécanismes qui ont abouti à cette réforme " a-t-il également ajouté.

Il s'en est ensuite suivi des séances de plaidoyer pour proposer et faire des suggestions dans le cadre du bon fonctionnement du projet dans l'ensemble. Une photo de famille a été prise à la fin, pour immortaliser l'instant.

Pour rappel, le projet "Just Future " est un projet international qui regroupe six (6) pays à savoir l'Afghanistan, la République Démocratique du Congo, le Mali, le Soudan du Sud, le Burundi et le Niger. Il a été lancé en juin 2021 au Niger pour une durée de cinq (5) ans. Le projet a pour objectif principal d'améliorer l'accessibilité à la justice, les processus de prises de décisions politiques et de paix inclusive.

Salamatou ALAKE

Des millions de personnes souffrant de la faim en Afrique de l'Ouest sont privées d'aide, a annoncé le Programme Alimentaire Mondial (PAM) de l'ONU dans un communiqué de presse rendu public le mercredi 5 juin 2023. Cette situation résulte d’une pénurie de fonds, selon l’Agence humanitaire. Ainsi, près de la moitié des 11,6 millions de personnes initialement ciblées pour la période de soudure allant de juin à août, ne reçoivent aucune assistance.

Le PAM a également averti que cette situation désespérante risquerait de conduire des centaines de milliers de personnes à rejoindre des groupes armés non étatiques, à se marier précocement ou à pratiquer le "sexe de survie" pour faire face à cette période difficile.

Selon le document, à l’origine, le PAM prévoyait de soutenir 11,6 millions de femmes, d'hommes et d'enfants, parmi les 19,2 millions de personnes ayant des besoins en aide humanitaire au Burkina Faso, au Cameroun, au Mali, en Mauritanie, au Niger, dans le nord-est du Nigéria, en République centrafricaine et au Tchad, de juin à septembre 2023. « Cependant, en raison de contraintes financières, le PAM a dû réduire son assistance pour se concentrer sur les 6,2 millions de personnes les plus vulnérables, notamment les réfugiés, les enfants de moins de 5 ans souffrant de malnutrition, les femmes enceintes, les femmes et les jeunes filles allaitantes », a mentionné le communiqué de presse.

Aussi, le communiqué a relevé que la situation de l'insécurité alimentaire a atteint un niveau sans précédent depuis 10 ans en Afrique de l'Ouest et en Afrique centrale, touchant 47,2 millions de personnes pendant la période de soudure de juin à août. Les taux de malnutrition ont également connu une augmentation alarmante, avec 16,5 millions d'enfants de moins de 5 ans risquant de souffrir de malnutrition aiguë cette année, soit une augmentation de 83% par rapport à la moyenne de la période 2015-2022.

Par ailleurs, tout en estimant que la situation est tragique, la Directrice régionale par intérim pour l'Afrique de l'Ouest, Margot Vandervelden, a déploré que pendant la période de soudure de cette année, des millions de familles n'auront pas suffisamment de réserves alimentaires pour les soutenir jusqu'aux prochaines récoltes en septembre, et beaucoup recevront une aide limitée, voire aucune, pour les aider pendant les mois difficiles à venir. « Nous devons agir immédiatement pour éviter une plongée massive dans une faim catastrophique », a-t-elle conclu.

Boubacar Hamani LONTO

Selon l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) environ 110 millions de personnes sont déplacées dans le monde. Il s’agit d’un nouveau record, suite aux conflits en Ukraine, au Soudan et ailleurs ainsi que le dérèglement climatique ayant entraîné le déracinement d’un nombre sans précédent de personnes dans le monde en fin d’année dernière, a expliqué le HCR dans son rapport annuel présenté le 16 juin dernier à Genève. Et d’après les estimations publiées parallèlement par le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), parmi les plus de 110 millions de personnes vivant en déplacement forcé, 43,3 millions seraient des enfants et beaucoup d'entre eux pendant toute leur enfance.

A cet effet, la Directrice générale de l'UNICEF, Catherine Russell a rappelé que depuis plus d'une décennie, le nombre d'enfants contraints de fuir leur foyer a augmenté à un rythme alarmant. Et ainsi, « notre capacité globale de réponse reste mise à rude épreuve », a-t-elle déclaré. Pour la responsable de l’UNICEF, les enfants déplacés et réfugiés sont souvent parmi les plus vulnérables. En effet, nombre d'entre eux se voient refuser l'accès à l'éducation et aux soins de santé, ne bénéficient pas des vaccinations de routine et n'ont pas accès à la protection sociale. Aussi, la plupart des enfants déplacés aujourd'hui passeront toute leur enfance en déplacement.

Par ailleurs, les déplacements induits par le climat devraient augmenter rapidement si aucune mesure n'est prise d'urgence pour atténuer le réchauffement de la planète et préparer les communautés vivant en première ligne de la crise climatique.

La Directrice de l’UNICEF a souligné la nécessité d’une plus grande volonté politique pour s'attaquer aux facteurs de déplacement et fournir des solutions à long terme pour les enfants en mouvement. En effet, « Nous avons constaté des changements durables lorsque les gouvernements investissent correctement dans l'inclusion des enfants et des familles déplacés », a-t-elle avancé. « En travaillant ensemble, nous pouvons assurer leur sécurité, leur santé, leur apprentissage et leur protection », a conclu Catherine Russell.

BHL

Dans le cadre des activités de commémoration de la Journée de l’Enfant Africain, la Direction Régionale de la Protection de l’Enfant a organisé une rencontre d’échanges sur les avantages et les inconvénients de l’internet au profit des jeunes scolaires, en collaboration avec les Partenaires Techniques et Financiers dont le Fonds des Nations-Unies pour l’Enfance (UNICEF). Cet évènement qui a regroupé plusieurs dizaines de jeunes scolaires de Niamey vise à amener les participants à mieux cerner comment retirer le plein potentiel du Numérique au quotidien, conformément au thème de l’édition 2023 de la Journée de l’Enfant Africain intitulé : « les Droits de l’Enfant dans l’environnement numérique ».

La cérémonie d’ouverture des travaux de la rencontre a été présidée par la Directrice Régionale de la Protection de l’Enfant, Mme Babadi Mariama, en présence des cadres du Ministère de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’Enfant, des représentants des autorités administratives de Niamey, du Chef Service Protection à l’UNICEF, de la cofondatrice de Développe-Les/Women Tech Makers Niamey et de plusieurs dizaines de scolaires et leurs encadreurs, entre autres invités.

Rappelons que la Journée de l’Enfant africain est célébrée le 16 juin de chaque année en souvenir des centaines d’enfants de Soweto massacrés en 1976 par le régime de l’Apartheid alors en place en Afrique du Sud, lors d’une manifestation pour revendiquer une éducation de qualité. Elle a été consacrée en 2015 par la Résolution 51 prise à la 24ième session ordinaire de l’Union Africaine.      

Dans le discours qu’elle a prononcé lors de l’ouverture des travaux, la Directrice Régionale de la Protection de l’Enfant a indiqué que l’objectif de la célébration de cette Journée est de faire connaitre à l’opinion nationale et internationale les nombreux défis auxquels sont confrontés les enfants du continent, en vue de susciter une solidarité au plan national et international. Aussi, selon Mme Babadi Mariama, le thème de l’édition 2023 de cette Journée trouve toute son importance dans la réalisation des droits de l’Enfant, sachant que la vie des enfants est influencée par l’environnement numérique qui a un impact sur la façon dont ils peuvent avoir leurs droits transgressés. Pour la Directrice Régionale de la Protection de l’Enfant, c’est également une occasion de féliciter vivement le gouvernement et ses partenaires dont l’UNICEF, pour l’attention qu’ils accordent à l’amélioration des conditions de vie des enfants. « La garantie du bien-être des enfants est une responsabilité collective, c’est pourquoi je demande, au nom des enfants, aux autorités, aux familles, aux Partenaires Techniques et Financiers, de faire une place de choix aux questions des enfants », a-t-elle laissé entendre.

« C’est pour nous un vrai plaisir de pouvoir contribuer à bâtir un espace sécurisé en ligne pour les enfants », a, pour sa part, affirmé la cofondatrice de Développe-Les/Women Tech Makers Niamey, Mme Rabia Moussa. « Le numérique est un outil, c’est ce qu’on en fait qui détermine sa force et sa faiblesse », a-t-elle souligné

Notons que la suite de cette rencontre a d’abord été marquée par une séance interactive de sensibilisation aux dangers d’internet et les bonnes pratiques pour les éviter. Ensuite, les participants ont découvert U-Report Niger, une plateforme sociale lancée en 2021 par l’UNICEF, disponible via SMS et Facebook, et dont l’objectif est de renforcer l’engagement citoyen des jeunes. Enfin, les participants ont bénéficié de la découverte de certains outils numériques instructifs.

Boubacar Hamani LONTO   

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Une du journal

Le matinal 2 décembre 2022

Le Matinal

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