Selon l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) environ 110 millions de personnes sont déplacées dans le monde. Il s’agit d’un nouveau record, suite aux conflits en Ukraine, au Soudan et ailleurs ainsi que le dérèglement climatique ayant entraîné le déracinement d’un nombre sans précédent de personnes dans le monde en fin d’année dernière, a expliqué le HCR dans son rapport annuel présenté le 16 juin dernier à Genève. Et d’après les estimations publiées parallèlement par le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), parmi les plus de 110 millions de personnes vivant en déplacement forcé, 43,3 millions seraient des enfants et beaucoup d'entre eux pendant toute leur enfance.
A cet effet, la Directrice générale de l'UNICEF, Catherine Russell a rappelé que depuis plus d'une décennie, le nombre d'enfants contraints de fuir leur foyer a augmenté à un rythme alarmant. Et ainsi, « notre capacité globale de réponse reste mise à rude épreuve », a-t-elle déclaré. Pour la responsable de l’UNICEF, les enfants déplacés et réfugiés sont souvent parmi les plus vulnérables. En effet, nombre d'entre eux se voient refuser l'accès à l'éducation et aux soins de santé, ne bénéficient pas des vaccinations de routine et n'ont pas accès à la protection sociale. Aussi, la plupart des enfants déplacés aujourd'hui passeront toute leur enfance en déplacement.
Par ailleurs, les déplacements induits par le climat devraient augmenter rapidement si aucune mesure n'est prise d'urgence pour atténuer le réchauffement de la planète et préparer les communautés vivant en première ligne de la crise climatique.
La Directrice de l’UNICEF a souligné la nécessité d’une plus grande volonté politique pour s'attaquer aux facteurs de déplacement et fournir des solutions à long terme pour les enfants en mouvement. En effet, « Nous avons constaté des changements durables lorsque les gouvernements investissent correctement dans l'inclusion des enfants et des familles déplacés », a-t-elle avancé. « En travaillant ensemble, nous pouvons assurer leur sécurité, leur santé, leur apprentissage et leur protection », a conclu Catherine Russell.
BHL