POLITIQUE

POLITIQUE (38)

L’Assemblée Nationale nigérienne a adopté le texte du nouvel hymne national dénommé « L’honneur de la patrie », le jeudi 22 juin 2023, en séance plénière de la première session ordinaire au titre de l'année 2023. Il s’est agi pour la Représentation nationale de modifier l'article premier de la Constitution pour remplacer « L'hymne national » par « L'hymne de la République » et « La Nigérienne » par « L'honneur de la patrie », conformément aux dispositions de l'article 173 (nouveau) de la Constitution du 25 novembre 2010. De l’avis de nombreux citoyens, une importante étape vient d’être franchie dans l’affirmation de la souveraineté nationale au Niger.

L’écroulement d’un puissant symbole de la colonisation

Rappelons que l’ancien hymne national du Niger dont les paroles ont été écrites par le français Maurice Albert Thiriet, a été adopté en 1961, soit un (1) an après l’indépendance du pays. Ce qui explique certains passages de « La Nigérienne » tels que « Soyons fiers et reconnaissants de notre liberté nouvelle », entre autres. Selon plusieurs observateurs, « La Nigérienne » ne répondait plus aux aspirations patriotiques des nigériens. Moins représentatif des traditions du pays, l’ancien hymne national était plutôt perçu comme un subtil ferment de complexe du colonisé dans l’esprit de la jeunesse nigérienne, une pernicieuse entrave à une prise de conscience patriotique, notamment chez les jeunes générations qui auront plus tard le pays à leur charge.

« L’hymne qu’on apprenait aux enfants à l’école leur rappelle dès à bas âge que leur pays était colonisé, ainsi ils ne manqueraient pas de développer dans l’avenir un complexe quelconque par rapport à cette histoire douloureuse vécue par leurs grands-parents », a estimé Ismaël Ali, un jeune lycéen. Pour Adamou Chaibou, un enseignant de l’Education de base, le remplacement de « La Nigérienne » était un impératif. En effet, « un symbole de la République n’est pas censé être taché d’empreintes coloniales », a affirmé Adamou Chaibou. « De telles taches ralentissent l’émergence d’une génération de patriotes », a-t-il ajouté. « On a passé tout notre temps à chanter : ‘’Debout Niger Debout’’, comme si notre peuple était endormi ou à genoux », a déploré, de son côté, Balkissa Saadou, une enseignante du secondaire. Et Malheureusement même dans « L’honneur de la patrie », j’ai constaté le retour du mot « debout » dans le même sens, au niveau du premier vers de la dernière strophe (ndlr : ‘’Pour ces nobles idéaux debout et en avant’’).

« Même si ‘’L’hymne de la République’’ est loin d’être parfait, il matérialise déjà l’émergence d’une conscience patriotique généralisée au Niger »

L’idée de remplacer « La nigérienne » par un hymne plus authentique et adapté aux aspirations patriotiques du peuple, a été favorablement accueillie par l’ensemble des nigériens. Les autorités se sont ainsi attelés à la tâche et ont, depuis 2019, mis en place, à cet effet, un comité d’experts dont les travaux ont permis de proposer « L’honneur de la patrie » pour être désormais chanté à la place de la « Nigérienne ». Cependant, les avis divergent sur plusieurs aspects du nouvel hymne dont le pays vient de se doter. « Je m’attendais à un hymne qui résonne comme un tambour guerrier pour constamment mobiliser les nigériens autour des nobles causes de la patrie, mais le texte est un peu ordinaire à mon goût, néanmoins il insiste un peu sur l’unité des nigériens, la référence à nos propres valeurs et l’appartenance à l’Afrique ; ce n’est pas rien », a avancé Idrissa Alhousseini, un étudiant.

« Personnellement, j’apprécie le message contenue dans l’hymne de la République ainsi que la musique qui l’accompagne, cependant, du point de vue artistique, le nouvel hymne ne fait pas le poids par rapport à l’ancien », a, pour sa part, souligné Abdoulaye Amadou, un enseignant du secondaire. « C’est un aspect non moins important dans un hymne car une bonne consonance des mots et la mélodie des rimes auraient pu faciliter sa mémorisation pour les enfants », a-t-il poursuivi. En effet, selon l’enseignant du secondaire, il s’agit d’un message patriotique à apprendre aux générations présentes et à venir, ainsi la consonance et les rimes sont fortement nécessaires dans ce texte qui se veut intemporel. « Les versets coraniques, les textes des grands auteurs et nos meilleures chansons populaires s’illustrent non seulement par la pertinence du message, mais aussi par la beauté et la musicalité du texte », a-t-il illustré.

       

Quant à Moussa Ada, un fonctionnaire à la retraite, il a estimé que plus de 60 ans après, c’est normal que les nigériens songent à élaborer eux-mêmes le texte et la mélodie de leur hymne. « L’œuvre peut ne pas satisfaire tout le monde, mais le changement de l’hymne hérité de la colonisation constitue l’un des pas les plus souverains dans l’évolution de la Nation », a avancé le fonctionnaire à la retraite. « A mon avis, même si ‘’L’hymne de la République ‘’est loin d’être parfait, il matérialise déjà l’émergence d’une conscience patriotique généralisée au Niger », a-t-il conclu.

Boubacar Hamani LONTO

Les épreuves écrites des examens du baccalauréat session 2023 débutent ce lundi 19 juin 2023 dans 213 centres d’examen repartis sur l'ensemble du territoire National. Cette année, ils sont 92 956 candidats, toutes séries et spécialités confondues, à se présenter aux examens du BAC. Parmi ces candidats, il y a 37 837 filles soit 40,70% de l’effectif global. « On note une progression de 7,05% de l’effectif des candidats par rapport à 2022 ; le nombre de centres d’examen passant quant à lui de 202 en 2022 à 213 en 2023 », a relevé le Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, PhD Djibo Mamoudou, dans le message qu’il a livré la veille des examens.

A travers ce message, PhD Djibo Mamoudou a exprimé sa grande satisfaction de voir notre pays retrouver ainsi la possibilité d’organiser le baccalauréat dans la tranche définie par la directive N°02/2007/CM/UEMOA portant instauration d’une période unique de tenue du baccalauréat dans les Etats membres de l’Union.

Par ailleurs, le Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche a rappelé que les autorités nigériennes sont fermement attachées à l’organisation d’examens propres dans notre pays. « C’est dire, que la lutte contre la fraude doit être pour nous tous, un véritable leitmotiv », a-t-il affirmé. A cet effet, PhD Djibo Mamoudou a salué les immenses efforts et l’accompagnement constant de la Haute Autorité de Lutte contre la Corruption et les Infractions Assimilées (HALCIA), des Forces de Défense et de Sécurité, dans le combat commun contre le phénomène de la corruption concernant le baccalauréat. « C’est du reste de la crédibilité du baccalauréat nigérien et de la qualité de notre enseignement supérieur que dépend le développement de notre pays », a souligné le Ministre. « L’importance de l’enjeu fait donc que tout sera mis en œuvre pour garantir des résultats objectifs reflétant le niveau réel des candidats », a-t-il conclu.

BHL

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Le mardi 13 juin 2023, 140 687 candidats dont 129 413 de l'enseignement traditionnel et 11 274 du franco arabe, affronteront les épreuves écrites du Brevet d’Etudes du Premier Cycle (BEPC), dans 373 centres d’examen, sur l’ensemble du territoire national. 49,45 % de l’ensemble des candidats sont des filles et 9,30%, des candidats libres. Dans le message qu’il a livré, à la veille des examens du BEPC, le Ministre de l’Éducation Nationale, M. Ibrahim Natatou, a relevé que le nombre de candidats au plan national cette année est en diminution de 6 217, soit 4,42 %, par rapport à la session 2022.

Selon M. Ibrahim Natatou, cette régression qui ne fait que s'accentuer d'année en année, pourrait se justifier par plusieurs raisons dont la proportion que prend l'enseignement technique et professionnel en tant que cycle d'enseignement post primaire, la déperdition et l'échec scolaires qui demeurent élevés particulièrement en milieu rural, la fermeture de certains établissements scolaires pour fait d'insécurité et les mesures prises par le Ministère de l’Education contre les réinscriptions frauduleuses des élèves exclus.

Par ailleurs, le Ministre de l’Education a annoncé que, outre l'implication de la HALCIA dans la supervision du déroulement de l'examen, plusieurs autres mesures ont été adoptées. Il s’agit notamment du transport des épreuves par voie aérienne, la sécurisation systématique des épreuves et des copies des candidats par les Forces de Défense et de Sécurité, la création de centres d'examens spéciaux sécurisés à Banibangou, Bosso et Makalondi pour circonscrire le déplacement des candidats de ces zones d'insécurité, et l’interdiction formelle du port d'appareils connectés dans les salles d'examen.

« Le BEPC est un examen et non un concours, donc tous ceux qui auront atteint le niveau moyen de maîtrise des connaissances attendues, seront forcément déclarés admis », a conclu M. Ibrahim Natatou.

Boubacar Hamani LONTO

Cette année 92 956 candidats dont 37 837 filles sont appelés à se présenter dans 213 centres d’examen pour les épreuves écrites du Baccalauréat session 2023, selon une Communication du Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, évoquée dans le communiqué du Conseil des Ministres du Jeudi 8 juin 2023.

Les épreuves écrites du Baccalauréat débuteront le lundi 19 juin 2023 sur toute l’étendue du territoire national. Et « tout est fin prêt pour un bon déroulement des examens », a rassuré le Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche dans sa Communication.

Dans une autre Communication rapportée par le communiqué du Conseil des Ministres, le Ministre de l’Education Nationale a annoncé que 140 687 candidats dont 69 566 filles affronteront les épreuves écrites du Brevet d’Etudes du Premier Cycle (BEPC) session 2023, dans 373 centres d’examen. Selon la Communication, tout est également fin prêt pour un bon déroulement des examens du BEPC qui débuteront le 13 juin 2023 sur toute l’étendue du territoire national.

Pour rappel, en 2022, sur 86.830 candidats inscrits aux examens du Baccalauréat, 24 247 étaient admis, soit un taux de réussite global de 28,95%. Pour ce qui est des examens du BEPC, session de juin 2022, sur un effectif de 140.933 candidats présentés, 38.305 étaient déclarés admis, soit un taux global de réussite de 2 7,18%.

BHL

Le Conseil des Ministres du Jeudi 8 juin 2023 a adopté deux (2) projets de décret portant création d’un Etablissement public à caractère Administratif dénommé « Office National des Anciens Combattants, Anciens Militaires et Victimes de Guerre et de Conflits Armés du Niger (ONACAM) » et approbation des statuts de ladite Office.

« L’Office National des Anciens Combattants, Anciens Militaires et Victimes de Guerre et de Conflits Armés du Niger est un Etablissement public à caractère Administratif créé par ordonnance n° 2010-63 du 21 octobre 2010 », a mentionné le Communiqué du Conseil des Ministres.

Selon le communiqué, l’ONACAM a pour mission de veiller en toutes circonstances à la défense des intérêts des anciens combattants, des anciens militaires et des victimes de guerre et de conflits armés ayant servi soit dans les forces armées nationales, soit dans les forces étrangères du fait des institutions antérieures ou coloniales ou des engagements résultant des conventions particulières ; des prisonniers, des veuves et des orphelins de guerre et de conflits armés ; des ayants droit de militaires morts en service commandé ; des victimes civiles de guerre et de conflits armés.

« Ces deux (02) projets de décrets ont pour objet de mettre en conformité les textes portant création, organisation et fonctionnement de l’ONACAM aux dispositions de la loi n° 2020-020 bis du 03 juin 2020, fixant les règles de création des catégories d’établissements publics et du décret pris pour son application », a conclu le document.

BHL

Depuis plusieurs années, les autorités algériennes refoulent fréquemment des vagues de migrants subsahariens vers Assamaka, une localité nigérienne près de la frontière avec l’Algérie. Ces migrants dont des femmes et des enfants sont parfois dépouillés de tous leurs biens avant d’être abandonnés dans le désert, sans eau ni nourriture. « C’est que ces choses-là ne sont pas acceptables », a affirmé le Président de la République du Niger, Mohamed Bazoum, dans une interview accordée à l’envoyé spécial de Jeune Afrique à Niamey.

Au cours de l’entretien, le Chef de l’Etat nigérien a fait comprendre que, chaque fois qu’il les rencontre, il évoque cette question aux autorités d’Alger. D’ailleurs, « tout récemment encore, avec le ministre des Affaires étrangères, Ahmed Attaf. Ce que je lui ai dit, en le priant de le transmettre à mon frère le président Tebboune, c’est que ces choses-là ne sont pas acceptables », a illustré Mohamed Bazoum. 

En effet, « je peux comprendre et accepter que les autorités algériennes nous renvoient les citoyens nigériens en situation irrégulière, en particulier les organisateurs et les victimes des réseaux criminels de mendicité organisée qui exploitent des femmes et des enfants. Mais il se trouve que ces migrants expulsés sont à 90 % des Maliens, des Guinéens et des Sénégalais qui ne sont pas entrés en Algérie via le Niger », a expliqué le Président nigérien. A cet effet, Pour Mohamed Bazoum, il est urgent de mettre en place en Algérie, un dispositif concerté avec l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) afin de ramener les migrants d’autres nationalités dans leurs pays d’origine, sans passer par le Niger.

Par ailleurs, selon InfoMigrants, les migrants sont interpellés dans différentes villes du nord de l’Algérie, dans leur appartement, leur travail ou dans la rue. Ensuite, ils sont entassés dans des camions puis déportés vers le centre de refoulement de Tamanrasset, à 1 900 kilomètres de route au sud d’Alger. Là, beaucoup affirment être dépouillés de leurs affaires par les policiers : argent liquide, bijoux, téléphones portables, passeports… Les exilés sont ensuite envoyés au milieu du Sahara.

La même source rapporte que plus de 24 000 personnes ont été transférées à Assamaka l'an dernier. Et récemment, entre le 24 et le 26 mars 2023, 1 277 migrants ont été expulsés par les autorités algériennes dans le désert, près de la frontière nigérienne. Les exilés, abandonnés au milieu de nulle part, sans eau ni nourriture, ont dû marcher 15km pour rejoindre le premier village nigérien, Assamaka.

Boubacar Hamani LONTO

Dans l’interview qu’il a accordée à l’envoyé spécial de Jeune Afrique à Niamey, le Président de la République, Mohamed Bazoum, a estimé qu’on aura beau avoir une croissance économique à plus de 7 % au Niger, mais tant que la croissance démographique galopante persiste, le nombre de pauvres augmentera dans le pays. Pour le Chef de l’Etat, l’Education constitue une réponse appropriée à ce défi. « C’est pourquoi j’ai accordé la priorité à l’Education, car c’est ainsi que l’on fera diminuer la croissance démographique », a-t-il déclaré, à cet effet.

Selon Mohamed Bazoum, le taux de scolarisation au Niger est de l’ordre de 70 %, avec un pourcentage de rejet à l’entrée en sixième de l’ordre de 50 %. « Les filles sont les principales victimes de cette marginalisation : la majorité d’entre elles décrochent de l’école à l’âge de 12 ou 13 ans et, dès qu’elles décrochent, on leur cherche un époux », a-t-il expliqué.

Ainsi, dans la région de Zinder, 52 % des filles sont mariées avant leur quinzième année et, au niveau national, 70 % sont mariées avant 18 ans. « Elles procréent donc très tôt », a relevé le Chef de l’Etat. « Pour enrayer cette spirale, j’ai décidé d’ouvrir des internats dans les collèges ruraux, afin d’assurer aux filles les conditions nécessaires à la poursuite de leur scolarité jusqu’à l’âge de 18 ans, tout en les mettant à l’abri des mariages et des grossesses précoces », a-t-il ajouté.

Notons qu’en 2022, le taux de croissance démographique a été de 3,7 % dans notre pays. Le Niger, l’un des pays les plus pauvres du monde, se retrouve également avec l’un des taux de fécondité les plus élevés de la planète. Selon certaines Etudes, un taux de fécondité élevé et durable entraine la croissance démographique rapide associée à des taux de pauvreté plus élevés, de faibles taux d’éducation primaire et des taux de mortalité infantile et maternelle également élevés.

Boubacar Hamani LONTO

Dans une interview accordée le 26 mai 2023 à l’envoyé spécial du Journal Jeune Afrique à Niamey, parlant de ses relations avec le président de la transition malienne, Assimi Goïta, le Président de la République, Mohamed Bazoum, a annoncé qu’un jour ou l’autre, c’est ensemble qu’ils combattront leurs adversaires communs. « Nous n’élaborons pas de stratégies communes. Mais lorsqu’il a perdu son père, le 9 avril, je l’ai appelé pour lui présenter mes condoléances et j’ai dépêché à Bamako une délégation ministérielle », a laissé entendre le Chef de l’Etat.

Pour ce qui est de la coopération entre les Armées nigérienne et malienne, Mohamed Bazoum a rappelé que lorsque les troupes nigériennes ont été prises à partie le 10 février à Intagamey, les drones ont pu suivre la colonne terroriste qui venait du Mali et s’y repliait. Et, « nous avons alors demandé à nos frères maliens l’autorisation d’exercer un droit de poursuite dans la zone de Hamgata et ils nous l’ont accordé », a notifié le Président de la République.

Par ailleurs, du point de vue du Chef de l’Etat nigérien, le Mali est confronté à deux (2) problèmes : celui du terrorisme et celui posé par l’application de l’accord d’Alger de 2015 avec les groupes armés touaregs et arabes. « La solution à ce second problème est, je pense, la condition pour que le premier connaisse une issue favorable », a-t-il estimé. Mohamed Bazoum a également rappelé que le Niger a toujours soutenu ce pays voisin contre les revendications sécessionnistes. « Nous avons défendu bec et ongles le principe de l’unité nationale malienne. Parfois avec plus de détermination que les Maliens eux-mêmes ! », a affirmé le Président de la République. « Je me souviens que, lors des négociations d’Alger, auxquelles je participais en tant que ministre des Affaires étrangères, j’ai publiquement récusé l’article 6 de l’accord, qui consacre pratiquement l’établissement d’un État fédéral, alors que la délégation malienne, et notamment son numéro deux, l’actuel chef de la diplomatie, Abdoulaye Diop, l’avait accepté », a-t-il illustré. « Ce que nous avons déploré, car cet article reste inapplicable », a souligné le Président de la République.

Selon Mohamed Bazoum, aujourd’hui les groupes du Nord ont compris que la sécession était une illusion et qu’ils se faisaient désormais doubler par d’autres acteurs, en l’occurrence les jihadistes. En effet, « l’EIGS occupe la région de Ménaka et fait peser une menace directe sur celle de Kidal. Pour le Président nigérien, c’est contre ces ennemis-là qu’il convient de défendre l’unité nationale malienne. Et, « nous sommes tout à fait prêts à aider nos frères maliens à surmonter les difficultés auxquelles ils sont confrontés », a annoncé le Chef de l’Etat nigérien.

Rappelons que les relations entre le Niger et le Mali sont mises à rude épreuve, depuis le coup d’Etat militaire du 24 mai 2021 qui a porté au pouvoir le Colonel Assimi Goïta et sa junte. On observe ainsi entre les deux (2) pays voisins une tension diplomatique de plus en plus exacerbée par des sorties médiatiques de part et d’autre. Toutes choses loin de réconforter les deux (2) peuples frères et voisins quotidiennement confrontés aux affres multiples et multiformes nées du terrorisme et des aléas climatiques. En effet, les nigériens et les maliens attendent plutôt de leurs dirigeants, la mutualisation des efforts pour venir à bout de la guerre asymétrique et les défis humanitaires qui vident plusieurs localités de leurs habitants, aussi bien au Niger qu’au Mali.

Boubacar Hamani LONTO

En mission au Mali dans le cadre du partenariat avec le "CENTER FOR CIVILIANS IN CONFLICTS" communément appelé "CIVIC", le Président de la Commission Nationale des Droits Humains (CNDH), M. Maty Elhadj Moussa a coanimé le vendredi 26 mai 2023 à l'Ambassade du Danemark au Mali une séance de travail avec les responsables de CIVIC et de la CNDH du Burkina Faso, entre autres. L'Ambassadeur de Norvège au Mali a également pris part à cette séance de travail.

La rencontre est axée sur un plaidoyer pour la poursuite et le renforcement de la coopération de nos structures de Droits Humains avec les deux (2) Pays Européens qui accordent d'importants appuis financiers dans le domaine de la promotion et la protection des droits humains. Lors de ces échanges, les participants ont mis en exergue la nécessité de mettre l'accent sur Ia protection des civils dans les conflits armés. Les différentes parties se sont également entendues sur le maintien de la coopération avec le Danemark et la Norvège ainsi que la formalisation d'une convention de partenariat avec CIVIC qui s'engage à soutenir et accompagner la CNDH-NIGER pour la mise en œuvre des recommandations du rapport d'enquête sur les événements dits de Tamou, notamment le volet relatif aux dédommagements des victimes, entre autres.

Notons que la CNDH est une autorité administrative indépendante dont la mission consiste à veiller à l’effectivité et à la promotion des Droits et des Libertés fondamentales des populations sur toute l’étendue du territoire nationale.

BHL

Le Ministre des Finances, M. Ahmat Jidoud a animé une conférence de presse le 26 mai dernier dans les locaux du Ministère, pour édifier l’opinion sur la nouvelle réforme concernant la mensualisation des pensions des retraités. Selon M. Ahmat Jidoud, cette nouvelle réforme est initiée pour fournir aux retraités leurs pensions à la fin de chaque mois au lieu de chaque trimestre. Aussi, l’avantage de la réforme est que le paiement se fera automatiquement par bancarisation. Cependant, elle nécessite un travail profond. Ainsi, un comité ad-hoc a été mis en place en avril 2022, il est dirigé par le secrétaire général du ministère des finances.

Lors de cette conférence de presse, le Ministre des Finances a relevé que la question de mensualisation des pensions de retraite fait l’objet d’actualité depuis trois (3) mois. « Chose légitime car il s’agit de la vie de la population souvent des populations vulnérables qui ont servi l’État, qui ont été au service de la République », a-t-il reconnu.

Selon M. Ahmat Jidoud, cette réforme importante s’inscrit dans le cadre des engagements pris par le Président de la République et son Gouvernement pour améliorer les conditions de vie des populations et renforcer l’inclusion sociale. Mais, « cette mensualisation devant débuter en fin janvier, n’a pu qu’à partir du 27 février 2023 à Niamey et le 30 Avril dans les régions, compte tenu de certaines contraintes ayant contribué à ce retard » a-t-il notifié. Néanmoins, le Ministre des Finances a rassuré qu’à ce jour, toutes les dispositions ont été mises en place en vue de mettre les concernés dans leur droit.

« Sur plus de 38 mille dossiers, environ 33.762 dossiers ont été enregistrés, compte tenu de certaines incohérences dans les autres dossiers qui sont pour la plupart, soumis à un certain nombre de vérification afin de s’assurer de la fiabilité des pièces  qui ne  sont pas très bonnes et  qui retiennent les dossiers », a expliqué M. Ahmat Jidoud. « Cette vérification, permettra donc à chacun de défendre son droit et aussi à l’administration d’assurer sa mission », a-t-il ajouté.

Le Ministre des Finances n’a pas manqué rassurer l’opinion publique que, malgré les difficultés rencontrées la situation sera stable à partir du mois de juin. Il a également appelé les acteurs de la Caisse des Retraités du Niger (CARENI) à faire plus de sensibilisation pour permettre aux retraités de se mettre en règle en vue de pouvoir toucher leur pension à temps.

Boubacar Hamani LONTO

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Une du journal

Le matinal 2 décembre 2022

Le Matinal

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