POLITIQUE

POLITIQUE (38)

La communauté touarègue (Imazighen), forte de près de 3 millions d'individus, s'étend sur au moins cinq pays, principalement au Niger (1, 2 M), au Mali (1M), au Burkina Faso (300.000), mais aussi en Libye, en Mauritanie et en Algérie.

Au fil du temps, les diverses rebellions tant au Niger qu'au Mali (1963/64, 1990/1996, 2006, 2007/2009) ont "soudé", quoi qu'on en dise, ces Touaregs aux multiples origines, ethnies, communautés, clans ou fratries (Imghad, Chamanamas, Ifoghas, Daoussack... Mais aussi Inelsimen, Iklan, Haratin...), notamment au Cœur du Sahel, mais particulièrement dans le Grand Sahara (Adrar, Hoggar, Aïr, Tassili, Azawad,Ténéré, Fezzan...).

Après les grandes sécheresses sahélo-sahariennes en 1973/74, puis en 1984/86, puis le retour au Mali en 1987/90 des Touaregs ayant fui celles-ci jusqu'en Mauritanie, l'Algérie, voire même l'Arabie Saoudite, c'est toutefois une nouvelle génération de Touaregs qui voudra se faire entendre...

Ces jeunes Touaregs plus "éveillés", dont déjà le jeune Irayakan, de la tribu des Ifoghas, Iyad AG GHALI, souhaitent en effet, ce dès 1987, à défaut d'une réelle autonomie, définir un statut particulier à la zone désertique septentrionale du Mali, l'AZAWAD...

Ainsi se crée dès 1987/1992 une multitude de mouvements en faveur de l'autonomie ou d'un régime particulier concernant cette immense partie nord du Mali : le MPLA des Ifoghas (Mouvement Populaire de Libération de l'Azawad) qui deviendra le MPA (Mouvement Populaire de l'Azawad), puis l'ARLA des Imghads (Armée Révolutionnaire de Libération de l'Azawad), le FPLA des Chamanamasses (Front Populaire de Libération de l'Azawad), le MFUA (Mouvements et Fronts unifiés de l'Azawad - FIAA, FULA, FNLA...), puis le FLAA (Front de Libération de l'Aïr et de l'Azawad), mais aussi le MAA des Arabes (Mouvement des Arabes de l'Azawad), et bien d'autres mouvements ou groupes (spontanés ou non) en faveur d'une autonomie plus ou moins large de l'Azawad. Ce n'est que fin 2011 que se crée alors le MNLA (Mouvement National de Libération de l'Azawad) du Touareg malien Bilal AG ACHERIF originaire de Tombouktou, mouvement rebelle à la fois plus "combattant", plus politique, mais aussi avec un radicalisme également plus religieux...

Mais, force est de constater, que tous les divers gouvernements ou dirigeants successifs au Mali ne délivrent pas alors ou plutôt répondent mal aux attentes de ces mouvements rebelles touaregs qui s'organisent peu à peu en profondeur pour faire entendre leurs voix et leurs aspirations et entretiennent déjà des liens solides sur l'ensemble de la zone sahélo-saharienne...

Aujourd'hui, ces mouvements sont désormais fédérés au sein des deux alliances : la CMA (Coordination des Mouvements de l'Azawad : HCUA, Haut Conseil pour l'Unité de l'Azawad - MNLA - MAA...) favorable à l'autonomie, et la PLATEFORME (GATHIA -Imghad -, MSA-D...) jusqu'alors pro-gouvernementale et plutôt favorable à l'unité du Mali.

Bien sûr, outre ces mouvements "légaux", il y a eu l'incursion, d'abord au Mali, puis plus largement au Sahel, des mouvements jihadistes en faveur d'un front islamique global (GIF), dont AQMI (suite à l'allégeance à AL QAÏDA du GSPC, issu lui-même du GIA algérien) réunissant alors Arabes et Touaregs, mais aussi la création et l'implantation du MUJAO (Mouvement pour l'Unicité du Jihad en Afrique de l'Ouest) réunissant cette fois des Arabes et des Peulhs.

Enfin, la tentative d'invasion du Mali en 2013 par ces jihadistes (jusqu'à Bamako ?) n'aura été stoppée, faut-il le rappeler, que grâce à l'intervention "salvatrice" de l'armée française et sur demande expresse des autorités maliennes, dans le cadre de la remarquable opération militaire "SERVAL".

Seulement voilà, aujourd'hui la "donne" a changé :

Si au Mali, dans l'Azawad, les partisans des mouvements touaregs de la CMA ont fait face ces dernières années à ceux de la Plateforme, qui eux-mêmes ont affronté les combattants du JNIM/GSIM (Groupe de Soutien à l'Islam et aux Musulmans) d'Iyad AG GHALI, regroupant essentiellement les Arabes et les Touaregs d'AQMI et d'ANSAR ED DINE mais aussi les Peulhs du FLM (Front de Libération du Macina d'Amadou KOUFA), il y a aujourd'hui une autre menace et un danger commun auquel doit faire face tous ces groupes, légaux ou non, mais essentiellement Touaregs : l'EIS, anciennement EIGS (État Islamique au - Grand - Sahara), mouvement terroriste réunissant essentiellement des Peulhs désœuvrés, mais aussi certains Arabes ou Touaregs, parfois issus des mouvements séparatistes ou jihadistes originels qu'ils ont quittés souvent par frustration ou opportunités pécuniaires plutôt que par idéologie...

C'est dans ce cadre, me rapportent mes interlocuteurs, que l'actuelle possible grande "Union Touarègue" serait susceptible de réunir des membres de la CMA/PLATEFORME avec certains cadres Touaregs du JNIM, ce, en voulant se donner les moyens et l'ambition de lutter par les armes contre l'EIS et chasser de l'Azawad et plus largement du Mali, ces "frères ennemis", mais aussi au travers du CSP-PSD (Cadre Stratégique Permanent - Paix, Sécurité et Développement) et l'accord d'Alger (APR - Accord pour la Paix et la Réconciliation), via l'Algérie et ses autorités médiatrices.

À ce stade, rappelons que les principaux acteurs de cette "union touarègue" se connaissent parfaitement depuis des années : le Président de la CMA, Alghabass AG INTALLAH, celui du MSA, le jeune Moussa AG ACHARATOUMANE, et le leader du JNIM, Iyad AG GHALI, sont tous des Touaregs issus de la même région de KIDAL, qui est selon moi, la ville-épicentre de la résolution éventuelle de ce conflit malien !

Selon certains acteurs locaux, la réelle menace actuelle à l'encontre du Mali et l'Azawad en particulier, serait l'implantation durable de L'ÉTAT ISLAMIQUE AU SAHARA (EIS), et seule "l'union touarègue" pourrait chasser ce danger commun plus opportuniste qu'idéologique ou politique, toujours selon eux, mais parfaitement structuré et plutôt efficace en terme de recrutement (essentiellement des Peulhs...) et de combats, notamment dans la zone dite des "trois frontières" (Mali, Niger, Burkina Faso).

Aussi, la junte militaire au pouvoir à Bamako, aura bien du mal à ignorer cette "union touarègue" et ses objectifs à l'encontre de "l'envahisseur" EIS, jugé trop opportuniste et dangereux, il est vrai, pour leurs propres intérêts : adouber officiellement cette union serait sans doute donner trop de gages au mouvement jihadiste JNIM, mais affronter cette "union informelle de fait", militairement ou politiquement, serait prendre le risque de provoquer la colère des Touaregs de l'Azawad, l'arrêt de l'APR et la dissémination ethnique du conflit au sein même de la société malienne...

L'actuel chef du pouvoir de transition du Mali, Assimi GOÏTA, ancien chef des commandos maliens, n'a certes pas été élu démocratiquement, mais aussi à cet égard, sans doute dispose-t-il ainsi d'une marge de manœuvre que son statut (chef militaire de la junte "putschiste") et ces temps d'exception lui permettent de facto, à savoir : un pacte possible avec cette "union touarègue" et sans doute le début d'un "dialogue" (souhaitable ?) avec certains responsables jihadistes du JNIM pour combattre "l'ennemi commun" et contrer les avancées de l'EIS au Mali. Un choix cornélien que pourrait difficilement (ou officiellement...) faire un représentant d'un pouvoir démocratique...

Sans faire évidemment l'éloge des coups d'État, mais puisque ceux-ci ont eu lieu et que leurs auteurs exercent actuellement le pouvoir, c'est donc aujourd'hui toute la question malienne : le pouvoir militaire malien actuel issu de deux coups d'État peut-il réussir (de façon certes non démocratique, voire hybride...) là ou un pouvoir démocratique a été (ou serait ?...) enlisé, enkisté ou "paralysé" par une "liaison dangereuse" pourtant possiblement en faveur d'un Mali "unifié" pour combattre l'ennemi commun l'EIS ?...

Est-ce un "pacte avec le diable" ou une réelle opportunité unique (factuelle) à saisir pour le Président intérimaire du Mali et son armée (FAMa), qui connaissent parfaitement (pour avoir combattu la plupart...) tous ces acteurs du conflit malien ?

Bien sûr, la question de l'Azawad et ses diverses sous-régions est éminemment plus complexe : le septentrion saharien malien (Touaregs, Dogons, Songhaïs...) a sans doute besoin de l'essor économique de Bamako pour subsister, mais la riche zone sahélienne sudiste (des Bambaras, mais aussi des Peulhs...) a plus que jamais besoin du Nord-Mali et de l'union de tous les maliens (nordistes et sudistes, sahéliens et sahariens) pour exister en tant que "Grand Mali" !

Hervé BRIAND

Senior Sahel Analyst

Depuis l’accession du Jeune Président Umaru Sissoko Embalo à la Tête de la Guinée Bissau, un pays de seulement deux (2) millions d’Habitants, sur 36 125 km2, le Monde remémore sa haute contribution à la lutte historique de libération et d'émancipation des Peuples africains. La Guinée Bissau affiche plus que par le passé, sa volonté d’apporter à nouveau, sa pierre à la construction de notre cher Continent.

 Des Signes de Destin ?

 Comme un signe du Destin, un Jeune Président, de surcroît militaire, Général de son Armée est démocratiquement porté à la Magistrature Suprême du pays en Janvier 2020, pour un mandat de cinq (5) ans.

Comme un signe du Destin, il se voit confier la Présidence de la CEDEAO, à un moment où trois (3) pays de la sous-région sont en transition politique, suite à des coups d’Etat en cascade, à l'intensification sans précédent de la lutte contre le Terrorisme dans le Sahel et d'autres pays de la sous-région. A un moment également où le Monde entier est entré dans une phase d’incertitudes économiques et politiques du fait de la guerre Russie-Ukraine.

Enfin comme un signe du Destin, le 50ième Anniversaire de la libération de la Guinée Bissau (4 Septembre 2023), sera célébré pendant son Mandat présidentiel. Sans verser dans la mystique des chiffres, il y a une coïncidence qui interpelle.

Des Raisons d’espérer

Tous ces bégaiements de l’Histoire sont porteurs d’Espérance et d’espoir tant pour les populations de Guinée Bissau que pour celles de la Région CEDEAO, voire de l’Afrique toute entière. En effet, au regard des dynamiques enclenchées par le Président Umaru S. Embalo tant sur le plan local qu’à l’Etranger, la CEDEAO a gagné en force et crédibilité auprès des Institutions internationales.

Sur le plan national sans Tambours ni trompettes, le président Umaru Sissoko Embalo a engagé d’importants travaux infrastructurels, qui vont transformer et moderniser les conditions de vie de ses Concitoyens, et créer de nombreux emplois pour les jeunes.

La Dame de Sotchi, Nathalie Yamb reconnue pour son franc-parler, son antipathie pour les Chefs d’Etat africains qui se lient d’amitié pour le Président français Macron, a été agréablement surprise de constater les travaux de modernisation et d’amélioration du cadre de vie des populations. Elle a simplement pu connaitre un peu mieux l’Homme. Un Africain décomplexé qui assume son histoire et revendique les Principes et valeurs qui ont permis à ses Pères de libérer leur pays. Il est l’héritier naturel des Combattants pour l’indépendance et la libération de l’Afrique.

C’est la raison pour laquelle le Discours néo-panafricaniste ne peut l’ébranler, même quand parfois cela comporte des élans de violence verbale. Il estime que le Peuple de Guinée n’a pas de leçon de souveraineté ou de libération à recevoir de Structures ou mouvements prétendument souverainistes ou panafricanistes que ce soit !

Le pragmatisme du soldat qui caractérise son Action publique, les Valeurs sociales fondamentales reçues de son Education, l’éveil au sens de la Patrie à travers la formation des Camps révolutionnaires, et le volontarisme de sa jeunesse, font de lui un Chef africain au sens africain du terme, et un Président qui bouscule les convenances établies.

Cela lui a valu d’être indexé parfois par certains « Activistes panafricanistes », comme étant à  la solde d’Officines ou Lobbys politiques Etrangers. Rapidement les uns et les Autres sont revenus à la raison au regard de la bonne Foi que le Président Umaru Sissoko Embalo met dans la gestion des Affaires, la promotion d’une Image de « Guinée-Bissau is back » 

Ainsi se comprend l’Initiative d’adresser des Vœux aux 400 millions de ses Concitoyens de la CEDEAO. A cette occasion, il a tenu un Message historique fort, mobilisateur autour des idéaux de l’Institution communautaire. La CEDEAO pendant les quelques mois de sa présidence a atteint un niveau de visibilité jamais égalé antérieurement, dans le concert des Institutions internationales, par une Organisation sous régionale africaine.

Le panafricanisme décomplexé que revendique le Président Umaru Sissoko Embalo lui permet de parler avec tout le Monde. Ce qui est un atout inestimable pour défendre au mieux les intérêts de l’Institution communautaire.

L’accueil spécial à lui accordé par le Président Poutine, est révélateur de la Haute estime dont il jouit auprès des Grands Dirigeants du Monde.

Son Message de vœux une Invite au dépassement, à la nécessité de raffermir la Fraternité entre les Etas, au besoin impérieux de mutualiser les moyens de lutte contre le Terrorisme dans le respect des choix stratégiques des Etats, fera date dans l’Histoire de l’Institution communautaire.

Il y a des raisons d’espérer que pour le restant de son mandat, que des progrès essentiels soient réalisés dans le domaine de la coopération et du développement économique, devenu secondaire de l’Agenda des Présidents, tellement les questions de crise de gouvernance et d’insécurité aggravée dans certains Etats, sont devenus les préoccupations majeures.

Aussi la célébration du 50ième Anniversaire du pays pourrait être une occasion de ressourcement sur la Pensée révolutionnaire, progressiste de Amilcar Cabral.

Le Modèle de gouvernance mis en œuvre par le Président Umaru Sissoko Embalo, mérite le détour pour tous les panafricanistes et autres souverainistes.

Pour terminer nous dirons avec l’Autre que « le Panafricanisme n’est ni violence verbale, ni agression contre des non-africains. Le Panafricanisme ne se clame pas, il se vit tous les jours dans les Actes concrets de développement de la Nation africaine, et dans l’acceptation de la diversité culturelle » .

Elhadj MAIGA Alzouma

Nigérien Tout Court 

Africain engagé

Ce n'est pas un sentiment "anti-français" qui a cours actuellement en Afrique de l'Ouest : beaucoup de Français y résident paisiblement, temporairement ou non, notamment dans les pays sahéliens ou côtiers. Les voyageurs et les vacanciers y sont d'ailleurs toujours accueillis et traités avec bienveillance et la diaspora y est plutôt bien intégrée.

Ce n'est pas non plus un sentiment "anti-France", pays qui attire, quoi qu'on en dise, toujours des candidats à la migration de plus en plus nombreux, non seulement ceux issus des pays sahélo-sahariens plus pauvres, mais aussi ceux en provenance des pays africains côtiers aux économies plus fortes,

Ce "malaise" est d'abord, je le crois, en premier lieu, un sentiment "anti-méthode" à l'encontre de l'Occident et plus particulièrement de la France, qui est aujourd'hui de plus en plus exacerbé en Afrique de l'Ouest, non seulement au Sahel (essentiellement au Mali, au Burkina Faso, voire au Niger...), mais aussi de plus en plus ressenti dans les pays côtiers (Sénégal, Guinée, Côte d'Ivoire...)

Davantage que le fond, c'est la forme qui ne va pas ou qui n'est plus adaptée à l'écoute des autorités actuelles et des populations locales, dont une majorité d'acteurs civils, notamment au sein de la jeunesse africaine. En effet, une partie de ces populations et de ces décideurs ouest-africains déclare ne plus se satisfaire désormais de certaines attitudes occidentales, et notamment françaises, ayant pu donner une impression d'arrogance, de suffisance, de "donneur de leçons, voire d'ordres", ou pire encore de mépris qu'elles aient été volontaires ou non (y compris sur les réseaux sociaux...).

Ce "malaise" ou "lassitude" peut, il faut le souligner, être parfois exagéré par une sorte de "bashing anxiogène incessant", émanant d'une partie des médias français, spécialisés ou non sur l'Afrique, et souvent mal ressenti par certains de mes interlocuteurs ouest-africains qui, disent-ils, ne parle du Sahel uniquement pour évoquer les attaques des groupes terroristes, les actions militaires, les prises d'otages, les trafics en tout genre, les problèmes de gouvernance... Sans jamais (ou très peu…) citer aussi régulièrement les échanges commerciaux ou culturels fructueux, les initiatives sociales ou entrepreneuriales parfois heureuses, les succès individuels, les belles histoires communautaires…

Un des mes interlocuteurs m'interrogeait à ce propos : "Que diriez-vous si le magazine américain "The Times" ou le journal "The Washington Post" ne parlaient de la France uniquement pour y évoquer les grèves ou les violences urbaines ? Ne serait-ce pas totalement réducteur et finalement très orienté ou engagé ? Ne deviendriez-vous pas quelque peu "anti-américain ?". Il est certain que ce "bashing anxiogène latent", surtout français selon certains, peut être aussi, sinon le déclencheur, au moins l'un des accélérateurs de ce malaise dit "anti-français"...

En second lieu, et à mon sens c'est le plus important, il s'agit aussi et surtout d'un ÉLAN D'INDÉPENDANCE, D'ÉMANCIPATION, DE SOUVERAINETÉ AFFIRMÉE et affichée aux yeux des populations locales, et surtout de la jeunesse, non seulement malienne ou burkinabé, mais aussi guinéenne et sénégalaise, que certains États ouest-africains veulent ou souhaiteraient assumer aujourd'hui et demain. 

Certains responsables politiques ne seraient pas contre cette "indépendance", ou plutôt une certaine "neutralité" vis à vis notamment de la France, en guise de signe ou gage d'une nouvelle "maturité", selon eux, de leurs États et surtout de leurs gouvernances et régimes, militaires ou non.

À cet égard, au Burkina Faso, il s'agit bien avant tout d'une volonté affichée du pouvoir de transition et d'une détermination du pays à vouloir se défendre militairement par lui-même, sans aide (visible) extérieure, notamment de l'ancien pays colonialiste. C'eût été peut-être une étape nécessaire si le Burkina Faso n'était pas un pays actuellement en proie à un terrorisme majeur... Mais c'est un risque énorme que d'entreprendre aujourd'hui cette "émancipation" (au moins militaire...) soudaine dans le contexte actuel d'un terrorisme accru et aux multiples ramifications [JNIM (AQMI, AD, FLM), EI(G)S, ISWAP, JAS, AI...) et se "couper" ainsi d'une expertise et d'une capacité d'intervention française reconnue, à savoir l'opération d'élite "SABRE" (environ 400 soldats français "ultra-spécialisés" sur le sol burkinabé)

Cette volonté ou désir d'indépendance, voire de neutralité, vis à vis de la France n'est donc évidemment pas sans conséquence : si sur la forme, les autorités concernées escomptent bien obtenir un bénéfice populaire, et probablement électoraliste, à court ou moyen terme, il n'en reste pas moins que sur le long terme, c'est aussi, hormis l'aspect sécuritaire et militaire, un "déni de réalité" que font ces États ouest-africains, particulièrement le Mali et le Burkina Faso.

En effet, en dépit de l'histoire coloniale française, la France partage avec ces États sahélo-sahariens non seulement la francophonie, mais également un lien unique, une identité, des valeurs communes, et aussi, je peux l'affirmer, beaucoup d'empathie et de fraternité.

Enfin, l'idée que la France "pillerait" les richesses de l'Afrique sous couvert d'une présence militaire est simpliste et surtout totalement faux : les opérations militaires françaises "Serval" et "Barkhane" ont coûté à la France bien plus cher que n'ont rapporté les exploitations minières françaises, d'ailleurs en forte baisse au Sahel (Mali, Niger). Dans cette région de l'Ouest-Africain, c'est en fait avec le Nigéria que la France réalise la majorité de ses échanges commerciaux...

Aussi, multiplier les partenariats et s'ouvrir à d'autres acteurs diplomatiques, économiques, et même militaires est plutôt sain et louable pour les États africains, quels qu'ils soient, au regard du contexte actuel mondial, et notamment africain, bouleversé et instable...

Mais se jeter dans les bras de Wagner ou de la seule Russie n'est certes pas la solution idoine, et rejeter en bloc tout lien avec la France n'aurait aucun sens !

Un jeune activiste sahélien me résumait ainsi la situation de la France aujourd'hui au Sahel et plus largement en Afrique : "La France doit comprendre qu'elle n'a plus 51 % des parts, qu'elle n'est plus le "décideur", mais seulement un partenaire minoritaire... Comme les autres !".

Hervé BRIAND

Senior Sahel Analyst

La cérémonie de vœux de cette année 2023 a surpris plus d’un nigérien, et pour cause : le président de la République, Mohamed Bazoum, est dans l’incapacité de mener une lutte contre la corruption. Chacun a été témoin : Bazoum crie au secours. Le premier ministre, le ministre des Finances, le premier président de la cour de cassation, ont tous été interpelés pour l’aider à traduire les indélicats devant les tribunaux. Va-t-il se contenter de ces personnalités qu’il a interpellées lors de la présentation de ses vœux ou va-t-il faire recours aux partis alliés ?

Le premier Conseil des Ministres de l’année 2023 a été, au-delà des dossiers en examen, l’occasion pour le président de la République de saluer l’équipe gouvernementale et de l’exhorter à faire mieux pour cette année 2023 qui débute. En effet, le président de la République, Mohamed Bazoum, a voulu que chaque ministre soit dans la prédisposition de se consacrer à ses dossiers. C’est pourquoi il a tenu à rassurer les uns et les autres de ne pas prêter une oreille attentive aux rumeurs de remaniement dont Niamey a le secret. Le président de la République a rappelé à ses ministres que la seule personne qui initie et mène un remaniement gouvernemental, c’est bien lui. Cette idée de remaniement ne figure pas, pour le moment, dans son agenda, voilà qui est bien dit. Sauf que, chemin faisant, les choses peuvent changer.

Son discours de vœux prouve à suffisance sa difficulté à lutter efficacement contre la corruption. Cette lutte contre la corruption le préoccupe tellement au point où visiblement il est prêt à lâcher même dans son gouvernement ceux qui, d’une manière ou d’une autre, seraient impliqués dans un quelconque dossier. Ainsi, à la faveur d’une inspection menée à la Nigérienne de l’urbanisme et de construction immobilière (SONUCI) sous la période de 2010-2022, les trois (3) derniers Directeurs Généraux seront sous peu, dans les bureaux des juges. Au nombre de ces anciens Directeurs Généraux, figurent un ministre en exercice, un ancien ministre et le dernier DG débarqué lors du dernier Conseil des Ministres. Deux (2) autres ministres en exercice sont dans la ligne de mire du président de la République, Mohamed Bazoum. Il s’agit notamment du président d’un petit parti de la mouvance présidentielle et d’un membre d’un grand parti allié du PNDS Tarayya.

La machine s’accélère visiblement, puisqu’on apprend dans la foulée qu’on demande aux chefs de parti dont les militants sont concernés, de proposer des nouveaux noms en vue de leur remplacement.

Tradam    

Décidément, la présence française au Sahel, principalement dans les pays du Liptako Gourma, est plus que jamais décriée. Si les maliens ont fait fort en suspendant même la coopération, d’une manière générale, avec Paris, les burkinabé eux aussi, sont sur cette voie, mais d’une manière graduelle : fermeture de la radio RFI, convocation du correspondant de la télévision France-24 par le Conseil supérieur de la communication burkinabé, et surtout l’ultimatum d’un (1) mois donné à la force française Takouba pour quitter le territoire burkinabé.

Encouragés par leurs opinions publiques, ces deux (2) pays apparaissent aujourd’hui aux yeux de beaucoup d’africains comme des pays engagés sur la voie de la souveraineté des peuples africains. Au Niger également, un embryon de ce mouvement patriotique a été vite étouffé dans l’œuf, mais pour combien de temps ? En effet, à bien observer les choses, la force Takouba renvoyée du Burkina Faso viendra grossir les rangs des forces françaises à Niamey, comme ce fut le cas avec Barkhane lorsqu’elle quittait en catastrophe le Mali.

Au risque de se retrouver en porte-à-faux avec son opinion publique, opinion publique qu’il juge marginale, le président de la République, Mohamed Bazoum, est en train de faire de son pays le dernier refuge des forces françaises dans cette sous-région en proie à l’insécurité. Le régime de Niamey, a-t-il calculé le risque d’une telle attitude ? Une chose est au moins sûre, entre la crise sociale (vie chère, corruption, injustice) qui a fait sortir les syndicats de leur silence de cimetière et la présence française de plus en plus décriée, le pouvoir de Niamey tisse lentement mais surement la corde qui risque de l’attacher.

Le président de la République, Mohamed Bazoum, a intérêt, au vu de la situation, à négocier dans le sens de l’intérêt du Niger, cette nouvelle arrivée des forces françaises, car comme on le sait, la France n’a pas d’amis, mais des intérêts.

Tradam    

Depuis le 25 décembre 2022, le Parti Nigérien pour la Démocratie et le Socialisme (PNDS-Tarayya) a un nouveau président, en la personne de Foumakoye Gado. Lors de son tout premier meeting dans son Arewa natal, Foumakoye Gado a tenu à préciser l’objectif assigné à la région de Dosso, à travers son élection à la tête du parti rose. En effet, au dire de M. Foumakoye, avec Issoufou à la tête du parti, Tahoua est devenue le bastion incontestable du parti rose, avec Bazoum, Zinder aussi a viré à la couleur rose. Dosso à son tour, doit aujourd’hui être la troisième région en terme de voix pour le PNDS.

Mais, en bon maouri, Foumakoye souhaite aussi avoir son nom de guerre. Si avec Issoufou, c’était « Dan Illéla », avec Bazoum, « Dogo, Dan Tesker (quoi que né à Bilabirim) », le maouri est remonté dans sa plus tendre enfance pour trouver son nom de guerre. En effet, il a demandé à ce que les militants du PNDS ajoutent désormais à son nom, son nouveau cri de cœur de sa tendre enfance : « Gadagé Makaya, Dan Falwal ».

En attendant la composition d’une chanson par la troupe Albichir à l’honneur de « Gadagé Makaya, Dan Falwal », on note que cette sortie hasardeuse a douché l’espoir des gens du département de Doutchi de voir un des leurs à la tête de ce grand parti à même de leur donner leur deuxième président de la République après Baré. En effet, l’activisme effréné du tout nouveau président du parti démontre sa hâte d’être un jour président de la République du Niger.

Tradam   

Le Président de la République, Mohamed Bazoum, a rencontré le jeudi 19 janvier 2023, les responsables des cinq (5) centrales syndicales représentatives du Niger, à savoir la Confédération Démocratique des Travailleurs du Niger (CDTN), la Confédération Nigérienne du Travail (CNT), la Confédération Générale des Syndicats Libres du Niger (CGSL-Niger), l’Union des Syndicats des Travailleurs du Niger (USTN) et l’Union Syndicale Progressiste des Travailleurs (USPT). Lors de cette rencontre, les échanges ont essentiellement porté sur les principales préoccupations des travailleurs nigériens et l’état du partenariat entre les Organisations syndicales et le Gouvernement.

La rencontre a permis au Chef de l’Etat et aux responsables des centrales syndicales de s’accorder sur plusieurs points, notamment l’harmonisation du régime indemnitaire des agents de l’Etat, le paiement des incidences financières liées aux avancements et aux reclassements, l’indemnité spéciale de départ à la retraite, le rehaussement de l’âge de la retraite, la mensualisation de la pension, le recrutement des contractuels à la Fonction Publique et le rehaussement du Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti (SMIG).

En effet, à l’issu de la rencontre, le Secrétaire Général de la CDTN, M. Idrissa Djibrilla, a annoncé que le Président de la République a déjà instruit le Gouvernement et le Ministère des Finances pour apurer les incidences financières. Pour ce qui est de l’indemnité spéciale de départ à la retraite, le Chef de l’Etat a promis que le Gouvernement prendra les mesures pour que cette disposition soit contenue dans le Statut Général de la Fonction Publique afin que les travailleurs qui iront à la retraite puisse en bénéficier, selon M. Idrissa Djibrilla. Aussi, Mohamed Bazoum a pris l’engagement de rehausser l’âge de la retraite de 60 à 62 ans. Quant à la mensualisation de la pension, elle est déjà acquise à partir de janvier 2023.

Evoquant le recrutement des contractuels à la Fonction Publique, le Secrétaire Général de la CDTN se basant sur les explications fournies par le Chef de l’Etat, a souligné que la situation est complexe, surtout dans le secteur de l’Education qui compte plus de 70.000 contractuels. Néanmoins, d’après lui, le Président de la République a exprimé sa volonté de recruter à la Fonction Publique le maximum de contractuels, en fonction des moyens de l’Etat. De même, l’augmentation du SMIG ne pose pas de problème au niveau du Gouvernement, mais la décision du rehaussement du SMIG doit être prise au Conseil National du Travail, de manière tripartite entre l’Etat, les travailleurs et les employeurs. M. Idrissa Djibrilla a enfin souligné que le Chef de l’Etat s’est engagé à faire en sorte que les discussions entre le Gouvernement et les Organisations syndicales soient poursuivies et renforcées.

L’ambassade des Etats-Unis au Niger a organisé le mercredi 4 janvier 2023 à la base aérienne 101, la cérémonie de remise de l’avion militaire C 130 H à l’Armée de l’Air nigérienne. Selon la chargée d’affaire par intérim de l’Ambassade des Etats-Unis, Mme Susan N’Garnim, ce C-130 immatriculé sous le nom de « Five Uniform Mike Tango Uniform » est désigné comme un avion d’entrainement au sol et il sera utilisé pour former les pilotes. La cérémonie de remise s’est déroulée en présence du Ministre de la Défense Nationale, le Chef d’état-major des Armées, le Haut Commandant de la Gendarmerie, le Haut Commandant de la Garde Nationale, les représentants du Corps diplomatique et plusieurs autres personnalités.

La remise de ce C-130 intervient dans un contexte d’engagements opérationnels des Forces de Défense et de Sécurité (FDS) sur le plan national et régional avec des importantes élongations entre les différents théâtres d’opération.  

Dans l’allocution qu’elle a consacrée à cette cérémonie, Mme Susan N’Garnim a rappelé que l’Ambassade des Etats-Unis s’engage en utilisant l’approche des ‘’4D’’- Diplomatie, Développement, Démocratie et Défense. « Avec ce C-130 en toile de fond, je suis fière de dire que le partenariat américano-nigérien continue de s’épanouir », a annoncé la chargée d’affaire par intérim de l’Ambassade des Etats-Unis. Alors que nous commençons l’année 2023 avec cette cérémonie de remise de C-130 pour soutenir le secteur de la sécurité, nous nous réjouissons de continuer à nous engager dans les 4D cette année, car chacun est important pour les autres », a-t-elle ajouté. Pour Mme Susan N’Garnim, l’Ambassade des Etats-Unis s’est engagée à travailler avec le gouvernement du Niger et son peuple parce que les deux (2) pays partagent des objectifs communs pour faire progresser la démocratie, favoriser le développement économique et renforcer la sécurité au Sahel. Selon elle, cette livraison de C-130 prouve également le succès et la souplesse  du programme américain de vente militaire à l’étranger, puisque les Etats-Unis et le Niger ont mis en commun leurs ressources pour dépenser 80 millions de dollars afin de garantir que l’Armée de l’Air nigérienne dispose des capacités de mobilité aérienne dont elle a besoin pour soutenir sa lutte contre les Organisations d’extrémistes Violents (VEO). « Nous somme fiers de ce partenariat qui se concentre sur notre mission commune de lutte contre les VEO, fondé sur le respect de la bonne gouvernance et des droits de l’homme », a souligné la chargée d’affaire par intérim de l’Ambassade des Etats-Unis.

Pour sa part, le Ministre de la Défense Nationale, M. Alkassoum Indatou, a rappelé que depuis le début de la crise libyenne et son impact sur la sécurité et la stabilité des pays du Sahel, le partenariat stratégique entre les Etats-Unis et le Niger n’a cessé de se renforcer. Selon M. Alkassoum Indatou, l’appui du partenaire américain a permis un renforcement remarquable des capacités logistiques et opérationnelles de l’Armée de l’Air. « Ainsi, quatre (04) avions de type Cessna C2088 dont deux (2) en version EVASAN et deux (2) équipés du module ISR (Intelligence Surveillance and Reconnaissance) ont été initialement livrés à l’Armée de l’Air », a-t-il illustré. « Cette dernière bénéficie de l’expertise et de l’appui du partenaire américain dans l’exploitation de la flotte C-130 H », a ajouté  le Ministre de la Défense Nationale. « Outre un C-130  réceptionné le 7 décembre 2022, don des Etats-Unis, les Forces Armées Nigériennes viennent de réceptionner grâce à la coopération américaine, un troisième avion de type C-130 H2. Ce renforcement de la flotte C-130 fait de l’Armée de l’Air du Niger une des Armées de l’Air de l’Afrique Subsaharienne, la mieux équipée en terme des moyens aériens de transport stratégiques », a conclu M. Alkassoum Indatou.

 

A travers une déclaration de Presse en date du mardi 17 Janvier 2023, le Mouvement M62-Moutountchi/Bourtchintarey prévoit une série d’Actions Citoyennes pour la période du 22 au 27 Janvier 2023, en vue d’exiger « le respect de la souveraineté nationale et le départ de la force française Barkhane ».

Cette série d’Actions Citoyennes est initiée à un moment où le coût de l’internet est revu à la hausse au Niger et à quelques jours du procès sur les Evènements de Tamou entre l’Etat du Niger et le M62.    

Selon la déclaration, la série d’Actions Citoyennes débutera le dimanche 22 Janvier 2023 avec une Marche Pacifique suivie de Meeting, aussi bien à la capitale Niamey que dans les chefs-lieux de régions du pays. Puis, le lundi 23 Janvier 2023, une Journée « Villes mortes » sera observée dans les chefs-lieux des régions. A cette même date, au niveau de Niamey, les citoyens sont appelés à se mobiliser massivement pour assister au Procès entre le M62 et l’Etat du Niger en lien avec les Evènements de Tamou.

Ensuite, pour le 24 et 25 Janvier 2023, le Mouvement Moutountchi/Bourtchintarey prévoit des Journées « Boycott » de certains produits et services, notamment le Pain ainsi que les services « appels et internet » fournis par les compagnies de téléphonies-mobiles.

Aussi, le M62 consacre la date du 26 Janvier 2023 au Jeûne et à « l’imploration d’Allah » pour « protéger et délivrer le peuple des souffrances qui le mine ». Enfin, pour le 27 Janvier 2023, le Mouvement lance un appel aux imams à « lire une Fatiha et à faire une Kutaba sur les valeurs de dignité et le devoir du musulman face à l’injustice sociale », lors de la grande prière de Vendredi.

 Selon le M62, cette série d’Actions Citoyennes est initiée pour exiger le respect de la souveraineté nationale et le départ de la force française Barkhane. Elle vise également à dénoncer l’augmentation du prix à la pompe du gasoil et des tarifs d’appels et d’internet, la cherté de la vie notamment des produits de grandes consommations et des services sociaux, la déliquescence du système éducatif et la dépravation des mœurs, entre autres.

A travers ces Actions Citoyennes, le Mouvement Moutountchi/Bourtchintarey entend, par ailleurs, s’insurger contre « la démission de l’état des secteurs sociaux (éducation, santé, emploi, logement, agriculture, élevage, etc.) », « la mauvaise gouvernance notamment le bradage des ressources naturelles, la concussion, la corruption, l’impunité, la politisation de l’administration et le détournement des deniers publics » et « le déficit de l’Etat de droit caractérisé par l’impunité, l’injustice sociale, la banalisation de la dignité et de la vie humaine, la restriction de l’espace civique ainsi que les velléités d’instauration d’une pensée unique ».

Le jeune Directeur de cabinet ad- joint de Bazoum Mohamed, Daouda Takoubakoye n’a pa pu or- ganiser son fameux meeting projeté pour le samedi 17 décembre 2022 au Stade Général Seyni Kountché. Aucune autre activité ne doit pren- dre le dessus sur l’organisation du Congrès statutaire prévu pour le 24 décembre prochain, a-t-on appris auprès d’une source proche du noyau dur du principal parti au pouvoir. 

L’ordre d’arrêter toute propagande en cette veille du congrès du PNDS lui a été intimé par le très probable can- didat du PNDS à la prochaine magis- trature suprême de 2025, le sieur Foumakoye Gado. Le jeune direteur de cabinet adjoint de Bazoum Mohamed, le sieur Tak- oubakoye, organisateur en chef de cette fiesta, n’a pas eu d’autre choix que de se soumettre à la décision du noyau dur du PNDS, bien que celle- ci lui est restée en travers de la gorge. Celui-ci a même pris un petit congé pour la bonne cause et a installé son quartier général de propagande dans un quartier de Niamey

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Le matinal 2 décembre 2022

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