Une audio en langue tamachek attribuée à Rhissa ag Boula circule sur les Réseaux Sociaux. Dans cette audio, l'ancien Ministre d'Etat lance un appel à ses cousins et à ses frères de se préparer pour affronter le nouveau régime du CNSP. Selon la traduction de ses propos, Rhissa ag Boula incite des nigériens à affronter d’autres nigériens, à faire une guerre dans le seul but de ramener l'ancien régime. Ikon Allah !
Les évènements du 26 juillet sont apparemment une grosse catastrophe pour certains nigériens, ils ont même perdu la raison. Combien de coups d'Etat il y a eu dans ce pays ? Cinq (5). Kountché, Baré, Wanké, Salou et aujourd’hui Tchiani. De ces cinq (5) coups d'Etat, le troisième a été même un assassinat (celui de Wanké). A chaque fois, passée l'émotion, les proches, les amis et parents du déchu se sont remis à DIEU en bons musulmans, avec cette intime conviction que c’est DIEU qui donne et arrache quand Il veut. Et la vie a continué dans la paix et la fraternité. Le vivre ensemble des nigériens n'a jamais été perturbé par une question de renversement de régime. Alors qu’est-ce qui explique aujourd’hui la prise de position fâcheuse de Mr Rhissa ? A bien analyser les choses, tous ceux qui aujourd’hui crient au loup, ont raison de le faire parce que, le CNSP que dirige le général Tchiani, a une mine d’informations sur les ténors de l’ancien régime. Pour beaucoup d'entre eux, c’est même la fin de la politique. Rhissa fait partie de ces Nigériens qui ont su s'accrocher et trouver un strapontin dans chaque régime. Mr Rhissa est pratiquement le seul nigérien à avoir fait tous les régimes depuis 1997, date de sa première entrée au gouvernement du régime Baré au poste de Ministre du Tourisme. Il a été ministre de Baré, de Wanké, de Tandja, de Salou, de Issoufou et de Bazoum. Qui dit mieux ? Une véritable girouette. Avec le général Tchiani, il sait qu’il ne peut pas prospérer, et pour cause : au début du mandat de l'ancien président Bazoum, Rhissa était ministre à la présidence en charge des questions de sécurités, en tandem avec Abou Tarka. Mal inspirés, ils ont voulu donner des instructions à Tchiani et être les destinateurs de ses fiches. Naturellement, en bon officier aguerri, il a dit à qui de droit ce qu’il pense et, mieux, exigé que l’interface sécuritaire ne soit ni Rhissa, ni Tarka. Ce qui fut fait. La girouette est tout simplement grippée. Avec Rhissa, ce n’est pas une question de démocratie ou de droits humains. Baré qui l’a sorti du désert pour en faire ministre a été froidement assassiné, il n'a pas dit mot alors que, en ce moment (1999) il avait encore quelques répondants dans les montagnes. Aujourd’hui, c’est une hyène édentée qui se cherche un prétexte pour un asile politique en occident. Il sait très bien que dans les montagnes, sa génération n'avait pas été un exemple et les jeunes ont d'autres préoccupations que de prendre les armes. En ayant appelé à la guerre contre son pays au nom de la "demon-cratie" l’occident peut lui accorder un asile. En somme, le CNSP est une occasion pour le Niger et son peuple d’être "debout et vaillant" et d’écrire à sa manière une nouvelle page de son histoire, débarrassé de toute tache qui l’enlaidit et le tire vers le bas. Une page dont les premières phrases peuvent être : retour de la sécurité, fraternité vraie, développement, démocratie et bonne gouvernance.
Tradam